Chapitre 3

Traces sanglantes

Bonjour à tous les lecteurs !

Voici un autre chapitre de "La Raison", et j'espère que vous allez aimer.

Un petit mot plein de gratitude à ceux qui m'ont donné leurs encouragements, leurs avis et leurs conseils. Merci beaucoup à vous tous !

Merci à (dans l'ordre des posts) :

Kitty Purple: Désolée, mais… MON Tsu-chan va aller faire un petit tour ! ^^

BasicRain: Je sais, je suis horrible. Je suis une grande sadique, qui en plus d'aimer torturer ses personnages, adore torturer ses lecteurs ! XD

Miharu Shizuka : J'espère que cette histoire restera intéressante pour toi encore longtemps

Kyle53 : Pour la dernière fois, MON Tsu-chan m'appartient, et je fais ce que je veux avec lui ! XP

Pamplelune d'Agrumes : Merci pour tes pavés remplis d'humour et de conseil ! J'adore les lire, n'en doute jamais !

Voilà pour les remerciements ! Je vous adore ! XD

Bonne lecture !

Yamamoto, après avoir quitté Gokudera s'était précipité vers le siège du Comité de Discipline. Et il était rentré dans la salle du comité. Mais il avait été tellement pressé qu'il avait fait une grosse erreur.

Il avait oublié de frapper.

Résultat, il avait réveillé en sursaut l'épouvantable Gardien des Nuages, qui le fixait l'air mauvais. Les tonfas, bien sûr, étaient déjà de sortis.

- Yamamoto Takeshi… Je vais te mordre à mort pour avoir osé me réveiller.

- Hibari, ce n'est pas le moment !

Il ne pu en dire plus, obligé de sauter sur le côté pour éviter la charge mortelle. Il chercha dans un reflexe son katana, et jura en remarquant qu'il ne l'avait pas. Il était sans défense devant le pire adversaire qui soit. Et c'était censé être un allié !

Alors qu'il voyait Hibari se préparer pour une nouvelle attaque, il leva les mains et cria :

- Tsuna a disparu !

L'effet fut immédiat. Les yeux du préfet s'écarquillèrent légèrement et il s'immobilisa. Il fit face au Gardien de la Pluie avec une mine impassible, comme d'habitude. Et Yamamoto ne pouvait pas jurer avoir vu un léger froncement de sourcil.

- Qu'est-ce qui se passe avec l'herbivore ?

- Le petit gars à dû te prévenir, non ? Il n'est pas là en ce moment, et c'est à nous de veiller sur Tsuna.

- Je ne suis pas sous ses ordres.

- Peu importe ! Tsuna était chargé de transporter des papiers, et il n'est pas revenu. On a trouvé les papiers éparpillés dans un couloir, et aucunes traces de Tsuna. Je voulais savoir si tu l'avais vu. Mais comme tu étais en train de dormir, je suppose que non.

- QUOI ? Il était en train de dormir au lieu de veiller sur le Juudaime ?

Yamamoto sursauta en voyant débarquer Gokudera accompagné de Ryohei. L'air furieux de Gokudera ne laissait aucun doute sur sa prochaine action. Avant qu'il n'ait le temps de prendre sa dynamite, Yamamoto le coupa.

- Gokudera, ce n'est pas le moment de vous battre !

- Non, il faut retrouver le p'tit frère au plus vite !

- Pour une fois… Je suis d'accord avec la tête de pelouse. Il faut retrouver le Juudaime au plus vite.

Hibari soupira. Il avait horreur de ses faibles herbivores, et la peur qu'ils émettaient sans même s'en rendre compte l'hérissait. Sans se soucier des réactions, il prit son portable. Il n'attendit pas trois secondes avant que l'on décroche.

- Kyou-san ?

- Kusakabe Tetsuya. Rapport.

- Oui. Rien à signaler. Tout est calme, et aucun élève n'est en vadrouille aujourd'hui.

- Ouvrez l'œil. Quelqu'un de suspect se promène dans l'école.

- Bien.

- Si vous voyez l'élève Sawada Tsunayoshi, amenez-le immédiatement ici, c'est clair ?

- Sawada-san ? Oui…

Hibari raccrocha. Et il fixa alors les autres, qui le regardaient bizarrement. Sans se soucier d'eux, il commença à sortir, mais Yamamoto l'arrêta en posant une main sur son épaule. Il fixa cette main avec l'évidente envie de la voir disparaitre de la surface de la terre. Sans se formaliser de l'envie de tuer qu'émanait Hibari, Yamamoto lui demanda, aussi surprit que les deux autres.

- Tu… Tu avais mit en place une surveillance spéciale, Hibari ?

- L'akambo m'avait prévenu qu'il risquait d'y avoir des fous qui veuillent briser les règles de mon école. Je ne peux pas le permettre. Maintenant, enlève ta main si tu veux toujours pouvoir continuer de jouer à ton sport, Yamamoto Takeshi…

Il ne mit pas une seconde pour relâcher le préfet qui continua son chemin vers la sortie. Hibird se posa alors sur son épaule avec un léger pépiement. Alors qu'il continuait sa route dans le couloir, Gokudera lui cria dessus depuis la porte.

- Vas voir dans les bâtiments Nord ! Moi, je prends l'Ouest, Yamamoto l'Est et la tête de pelouse le Sud.

Hibari s'arrêta aussitôt et se retourna, une aura noire de violence et de colère l'entourant.

- Tu oses me donner des ordres ? Tu es bien téméraire, herbivore…

Alors que Gokudera allait répondre, Yamamoto mit sa main sur son épaule, et s'adressa à eux. Son ton ne contenait plus ni joie, ni peur, mais une sourde colère contre leur comportement.

- Vous deux. Arrêter de vous chercher. Il faut retrouver Tsuna le plus vite possible.

Hibari ne répondit rien et les fixa un long moment. Il se retourna et continua son chemin. Vers le Nord. Sans commentaire, tous se dirigèrent en courant vers leur propre coin de recherches.


 

"…

- Comprit. Je pars immédiatement.

- Merci."

Bianchi raccrocha. Elle avait facilement perçu l'inquiétude et la colère dans la voix de son cher Reborn. Elle fronça des sourcils, et se prépara à partir. Mais une voix énergique et heureuse l'arrêta.

- Ala, Bianchi-san. Qui était-ce ?

Bianchi ne mit que deux seconde de réflexion avant d'opter pour le mensonge. Elle sourit doucement et rassura la Mama.

- Rien de bien important. Ce n'était qu'une erreur.

- Ala…

- Je viens de me souvenir de quelque chose que j'avais à faire. Je sors un moment.

- Soit prudente sur la route.

Elle hocha la tête, et prit son vélo. Elle n'avait pas de problème pour mentir d'habitude, mais mentir à cette femme si sympathique à propos de son fils était tout de même dérangeant. Sur le chemin de l'école, elle pensait à l'inquiétude de Reborn, à Tsuna, mais aussi…

- Hayato…

Elle ne savait pas quelle serait la réaction de son petit frère s'il arrivait quelque chose à la seule personne qui avait réussi à l'ouvrir au monde. Perdrait-il de nouveau ce sourire encore si rare, qu'il n'avait qu'en sa présence ? Elle ne pouvait pas permettre une chose pareille.

Aussi elle du mentir une nouvelle fois à la Mama en fonçant sans prudence à travers les ruelles de la cité de Namimori.


 

Ryohei courait. Il regardait de tous les côtés, et sa peur montait en lui. Ce n'était pas souvent qu'il avait autant peur. Il ne pensait d'ailleurs pas pouvoir en ressentir autant pour quelqu'un d'autre que sa sœur. Mais, dans un sens, il considérait Sawada comme son petit frère.

Ce gars… Sawada avait quelque chose de spécial en lui, qui l'attirait. Une douce lumière qu'il avait envi de protéger. Une force, qu'il avait envie de combattre. Quand, alors qu'ils couraient dans les couloirs avec la tête de poulpe, cette dernière lui avait dit que Sawada avait disparu, il n'y avait pas cru.

Ce n'était tout simplement pas possible. Un gars aussi fort que lui ne s'évanouit pas dans la nature comme s'il n'avait pas exister. Il s'était forcément débattu, s'était peut-être blessé, et attendait patiemment l'aide de ses amis. Oui, c'était ce qu'il s'était dit.

Mais voilà, il avait complètement fait le tour de la partie Sud de l'école. Et il n'y avait rien. Pas de trace, pas de Sawada. Plus de sourire.

Il savait que les autres étaient eux aussi bredouille. Il avait rencontré quelques membres du comité, qui semblaient eux aussi à la recherche de Sawada. Après un court moment où ils avaient hésité de punir Sasagawa pour ne pas être en cours, ils avaient finalement accepté le fait qu'il était en train d'aider aux recherches. Et ils avaient appelé les autres membres du comité, qui eux avait aussi rencontré Gokudera et Yamamoto.

Rien. Ni eux, ni lui n'avaient strictement rien trouvé.

Et pendant ce temps, le temps passait, tellement vite maintenant… Il était en effaré. Il semblait s'écouler si lentement alors qu'il était dans la salle de classe.

Ryohei s'arrêta, les mains sur les genoux. Il n'avait pas arrêté de courir depuis une bonne demi-heure maintenant, et bien qu'il soit d'habitude bien plus endurant, la peur qui coulait dans ses veines le fatiguait plus vite.

- Sasagawa !

Ryohei se redressa, et vit avec surprise la sœur de Gokudera qui venait d'arriver sur son vélo. S'il se souvenait bien, son nom, c'était…

- Bianchi…

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

La question fut comme un coup de fouet. Il se précipita vers elle.

- Tsuna a disparu.

Elle pâli à vu d'œil.

- Tu es sûr de ça ?

- Extrêmement sûr ! On le cherche dans toute l'école depuis plus d'une demi-heure maintenant !

- On ?

- Ouais. Yamamoto, Gokudera, et même Hibari. Ainsi que tout le comité de Discipline. Personne n'a rien vu. Bon sang ! Qu'est-ce qui se passe à la fin ? Qu'est-ce qu'il y a avec Sawada ?

- C'était un piège… Et on a foncé droit dedans… Murmura-t-elle plus pour elle même que pour le boxeur. Elle reprit, et ordonna :

- Retrouve les autres gardiens et amène les ici. Tous, même Hibari. On doit organiser de vraies recherches, maintenant. Plus seulement dans l'école.

- Ce qui veut dire…

- Oui. Tsuna a probablement été enlevé. Et par un pro. Je préviens la Famille, va les chercher, s'il te plait.

Ryohei hocha la tête, trop secoué pour pouvoir parler. Il partit en courant, sa fatigue depuis longtemps oublié par l'urgence de la situation. Bianchi ne perdit elle non plus pas de temps. Elle sortit son portable et téléphona.

- Dino ? C'est Bianchi.

Bianchi ? Qu'est-ce que tu veux ?

- Tsuna vient de se faire enlevé. Tu-

QUOI ? C'est vrai ? Qu-

- Tais-toi ! Tu as des hommes à Namimori, c'est exact ?

Oui.

- Envois les au collège, ils vont nous aidez pour les recherches.

Et Reborn ? Qu'est-ce qu'il fait ?

- Il n'est pas là. On a tendu un piège savamment monté pour l'éloigner et capturer Tsuna. Mais quand j'ai essayé de le joindre, il était indisponible. Il doit sûrement être en route.

Je vois…

- Bon, je vais te-

Bianchi ?

- Quoi ?

Ça fait combien de temps ?

- … Plus d'une demi-heure.

Merda.

- Oui.

Elle raccrocha.


 

Vingt minutes plus tard, les hommes de Dino étaient envoyés en équipe pour fouiller les environs proches de l'école. À peine Bianchi avait-elle finit de disperser tout le monde qu'elle se préparait à prendre son secteur avec l'aide des trois gardiens, Hibari ayant formellement refusé de se venir. Elle avait mit un masque pour Hayato, mais n'était pas sûr qu'il s'en soit rendu compte. Ils n'étaient pas fiers, mais voulait à tout prix faire quelque chose. Rester immobile était la chose la plus inhumaine qu'elle eut pu leur demander.

Alors qu'ils étaient sur le point de partir, Reborn et Colonnello arrivèrent toujours tractés par Falco. L'aigle était complètement éreinté d'avoir du porter deux personnes aussi longtemps et aussi rapidement, mais son maitre et Reborn lui en étaient reconnaissant. Aussi ne se plaint-il pas.

- Reborn ! S'exclama Bianchi quand il atterrit.

- Reborn-san… murmura le pâle Gokudera.

- Petit gars…

- Qu'est-ce qui se passe ici ? Demanda l'Arcobaleno à Bianchi, sans montrer une seule émotion. Il ignorait les trois gardiens, ce qui les mit sincèrement mal à l'aise

- Tu avais raison de te méfier, Reborn. Tsuna n'est plus dans l'école.

- … Combien de temps.

- Maintenant, bientôt une heure. Les garçons ont déjà fouillé de fond en comble l'école, et n'ont rien trouvé. J'ai demandé à Dino d'envoyer des hommes pour fouiller les environs.

- Organise des barrages dans un rayon d'une heure à partir d'ici. Route, voie ferroviaire, aéroport… Peu importe les moyens de transport, je me fiche de bloquer complètement cette ville où les environs. Tsuna ne doit pas sortir d'ici.

- Tu as prévenu le Neuvième ?

- Non, je n'ai pas eu le temps encore. La Mama ?

- Pas au courant elle non plus.

Reborn hocha la tête, et se tourna enfin vers les trois gardiens. Qui se figèrent. Pendant que Bianchi passait quelques coups de téléphones, il s'adressa à eux, et plus particulièrement à Gokudera et à Yamamoto.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous ne semblez pas blessé… Vous avez laissé Tsuna sans surveillance ?

Gokudera, la tête basse ferma les yeux et détourna la tête. Yamamoto essaya de répondre, mais sa gorge était trop serré, et il du s'y reprendre à plusieurs fois. La culpabilité suintait de chacun de ses mots.

- Il… Tsuna a été envoyé pour remettre des papiers à un prof. Quand ça à commencer à faire un moment, je suis sortie de la classe pour aller à sa rencontre. Mais tout ce que j'ai trouvé, c'était les papiers qu'il avait par terre. Il n'y avait rien d'autre. Gokudera m'a rejoint presque immédiatement, et on-

- Je suis désolé, Reborn-san !

Tous sursautèrent et se tournèrent vers Gokudera qui venait de crier. Il avait toujours les yeux fermés dans une expression de souffrance. Reborn ne fit pas un mouvement.

- J'aurais dû le rejoindre plus tôt ! Je n'aurais jamais dû le laisser partir seul !

- Gokudera… Le prof-

- On s'en fiche ! Si j'avais mieux réagit, je serais peut-être arrivé à temps.

- Possible.

Les regards se posèrent de nouveau sur Reborn, alors que Gokudera rebaissait de nouveau la tête. Il semblait anéantit. Mais il releva les yeux en entendant les prochaines paroles de l'enfant.

- Tu serais peut-être arrivé à temps. Mais tu ne l'a pas fait. C'est tout. Tu n'es pas le seul à blâmer. Yamamoto, toi aussi tu dois te sentir coupable. Et vous avez raison. Vous avez chacun une part de responsabilité dans ce qui est arrivé. Hibari aussi. Et moi pareil.

Beaucoup ouvrirent légèrement la bouche. Entendre l'hitman reconnaitre une erreur n'est vraiment pas habituel. Mais sans qu'ils aient le temps de se remettre, il continua de sa voix froide et dure.

- Mais nous blâmer ne changera rien. Maintenant, il faut agir pour-

Il fut interrompu par un grésillement qui venait du talkie-walkie de Bianchi. Soudain une voix s'éleva.

- Bianchi-san. Bianchi-san. Vous me recevez ?

Aussitôt elle prit l'appareil en main et répondit. Tous les autres avaient les yeux fixés sur elle.

- Je vous reçois.

- Ici l'équipe 5, chargé de la partie sud-ouest de la forêt. On… On a trouvé des traces.

- Quel sorte ?

- … Je préférerais que vous veniez voir. Un membre de l'équipe vous attend pour vous montrer le chemin.

- … On arrive.

La communication fut coupée, et elle échangea un regard avec Reborn. Tous deux avaient sentit leur estomac se nouer quand l'homme de Dino avait refusé de parler, même si aucun des deux n'en avait rien montré. Ils craignaient le genre de nouvelle plus parlante à être vues qu'entendues. Ils se dirigèrent vers l'endroit indiqué. Suivit bien naturellement des trois gardiens. Bianchi se retourna et les arrêta.

- Vous, vous attendez ici.

- Mais, Aneeki !

- Non. Vous-

- Ils peuvent venir.

Bianchi regarda Reborn qui était sur son épaule. Elle hésita et soupira. Elle continua son chemin sans mot dire. Eux aussi silencieux, les trois gardiens suivirent.


 

Hibari les regardait parler, devant la porte de l'entrée, depuis la salle du Comité. Le bébé était revenu. Il l'avait vu. Il lui avait lancé un regard avant de parler à la femme aux cheveux couleur parme. Il n'avait pas aimé ce regard.

Accusateur.

Il ne recevait d'ordre de personne. Il était son propre maitre. Et si Sawada, malgré sa force, était assez stupide pour se faire kidnapper aussi facilement, il n'allait pas le plaindre. Mais ce qui le mettait vraiment en rage, c'est que quelqu'un ait brisé les règles de son école.

- Intrusion, agression envers un élève, enlèvement… Je vais le mordre à mort.

C'était une promesse de mort envers celui qui avait osé le défier. Il vit alors le groupe de personne s'agiter. Ils se dirigèrent vers l'école. Il se décida à les suivre. Car personne ne se promenait dans l'école sans qu'il en soit avertit. Et encore moins eux.


 

Ils étaient tous immobile. Ils fixaient tous la même chose. Tous ou presque avaient la même douleur dans leur cœur, la même peur dans leurs veines.

Tous étaient silencieux, car il n'y avait rien à dire. Qu'à constater. Qu'à imaginer.

Ils avaient été rejoints par le silencieux Hibari, à l'orée des bois. Ils avaient suivit l'homme en costume et aux lunettes noires pendant quelques minutes. Et ils s'étaient arrêtés. Les deux autres hommes qui formaient l'équipe 5 étaient à côté d'un arbre.

Au pied de cet arbre, il y avait une flaque de sang.

Et au milieu de cette flaque, un talisman protecteur.

Tous le reconnurent immédiatement. Il l'avait tellement vu, ce talisman bleu…

Qui, d'habitude, ne quittait pas les poches de Tsuna.


 

Gokudera se sentit vaciller, et fut rattrapé par Yamamoto. Qui ne se sentait pas en meilleur forme. Il avait envie de vomir, et remarqua que son sempai, qui se tenait droit comme un I, était translucide. Seul Hibari ne semblait pas troublé. Il avait croisé les bras, et semblait regarder ailleurs, ses yeux cachés par ses mèches brunes. Mais Yamamoto remarqua qu'il serrait les mains plus que normalement.

Reborn ne dit rien. C'est à peine si ses yeux s'écarquillèrent pendant une seconde. Il s'agenouilla, et même si le geste le révulsait, toucha la flaque de sang. Elle commençait déjà à se coaguler, mais elle était encore fraiche. Il ordonna d'une voix neutre aux hommes de Dino.

- Prenez un échantillon du sang, et envoyer le dans le labo de la clinique de Dino. À traiter en urgence, c'est clair ?

- Oui, Reborn-san.

Alors qu'ils se mirent au travail, Reborn se tourna vers les gardiens, les yeux dissimuler par son chapeau.

- Je crois que je vous dois des excuses.

Tous frémirent, sauf Hibari. Mais il se tourna tout de même vers l'Arcobaleno. Colonnello fut le premier à réagir.

- Et pourquoi ça, kora !

- Cette manière de faire… Ce manque d'indice, de trace quelconque. La rapidité de l'enlèvement, plus le piège qui m'a été habillement tendu. Et maintenant, cette macabre mise-en-scène… Je ne pense qu'a un seul homme.

Il releva la tête et tous purent voir la haine brûler dans ses yeux noirs et pourtant glacés. Il cracha presque le mot d'après.

- L'Ombre.

Si Gokudera pâli encore plus, et Bianchi et Colonnello frémirent, les trois autres ne savaient pas de qui il était question. Ryohei demanda :

- C'est un gars extrême ?

- Plus qu'extrême. C'est un tueur à gages très connu dans le milieu de la mafia. Et pourtant, on a très peu d'information sur lui. On sait que c'est un homme. C'est quasiment tout. Il est spécialisé dans l'enlèvement et le meurtre. Personne n'a pu voir son visage. Et s'en tirer vivant, bien sûr. On dit qu'il n'a jamais échoué dans les missions qui lui ont été confié. Et qu'il peut rivaliser avec moi.

Il soupira. Tous étaient pendus à ses lèvres, même si à chaque parole, ils blanchissaient un peu plus.

- La seule raison pour laquelle je suis considéré numéro un aussi facilement, et pas lui, c'est que ma face est publique, que je suis un des Arcobaleno, et que je travaille pour les Vongola. Mais lui, c'est un mercenaire qui n'a aucune loyauté pour aucune famille. On ne connait pas exactement le nombre de ses victimes. Mais souvent, quand il enlève quelqu'un sans le tuer sur place, il laisse un souvenir sanglant de son passage. C'est sa marque.

Le silence régnait sur le petit groupe. Même les hommes de Dino faisait leur travaille en faisant le moins de bruit possible. Bianchi avait les poings tellement serrés que ses jointures étaient blanches.

- Pourquoi vous vous excusez… Reborn-san… L'adversaire avait beau être ce type, on aurait-

- Non, vous n'auriez pu rien faire. Si on est vivant tous les deux, c'est parce que l'on ne s'est jamais rencontré. Alors si vous aviez été avec Tsuna sans arrêt, il aurait fini par se montrer malgré votre présence, et vous aurait tué. Vous n'êtes pas encore de taille pour lutter contre lui.

De nouveau, un lourd silence s'installa. Ce n'était pas… Une nouvelle qui leur remontait le moral. Reborn se retourna brièvement pour regarder le sang, avent de reprendre.

- Le sang que Tsuna a perdu, si c'est le sien, n'est pas assez présent pour le tuer. Par contre, il ne risque pas de reprendre connaissance avant plusieurs heures, s'il ne l'a pas drogué. Il faut qu'on le retrouve avant. Je-

- Pardon… Reborn-san ?

Reborn se tourna vers l'homme qui venait de l'interrompre, sans cacher son agacement. Mais sa colère disparue en voyant l'objet qu'on lui tendait.

Le talisman ensanglanté de Tsuna.

- Qu'est-ce… Que fait-on de cet objet ?

Après un moment qui paru une éternité, Reborn tendit la main pour prendre l'objet. Il l'observa, le visage impassible. Et sa voix était aussi impassible que lui quand il répondit :

- Je le garde. Tsuna sera furieux si on le perd.

L'utilisation du futur fut comme un rayon de lumière lors d'une nuit particulièrement sombre. Tous se reprirent. On allait le retrouver. Il n'y avait pas d'autre solution possible, n'est-ce pas ?

Alors que Reborn allait reprendre la parole pour mettre en place le plan d'action, sa poche intérieure se mit à vibrer, avant de sonner. Il sortit un téléphone noir et décrocha sans attendre, et dit machinalement, un peu énervé d'être sans cesse interrompu :

- Ciaossu.

Tout le monde put le voir se crisper. Et ils comprirent la raison quand il souffla :

- Iemitsu…

Être le plus grand hitman n'aide pas quand il faut dire à un père que son fils dont on avait la charge a disparu, enlevé par un pro, et sans laisser quasiment aucune trace.

 

Reborn s'est fait avoir en beauté… -_-'

Si jamais il découvre ça, je vais me faire tuer, moi… ^^'

Bon ! Voilà pour le troisième chapitre. Le suivant devrait suivre assez rapidement, car il est plus court que la moyenne.

Bye !

 

 Chapitre 2 La Raison  Chapitre 4 


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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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