Chapitre 3

Dû au départ précipité de Lyra, la fête a dû être annulée. Finalement, les 6 héroïnes se retrouvent dans le parc de Ponyville, sur la pelouse, pour discuter un peu des derniers évènements. Elles sont toutes assises, alors que Rainbow Dash virevolte dans les airs, ne supportant pas de rester les sabots au sol.

-C’est quand même bizarre, que Lyra soit partie comme ça, en larmes. Commence la timide Fluttershy.

-Elle a quand même du culot d’être partie comme ça ! S’exclame Rarity.

-Allons, Rarity, n’exagères pas. Lui dit Applejack. Elle devait être émue, c’est tout.

-Rarity a raison ! Rajoute la reine de la vitesse.  Pinkie lui a préparé une fête, et pour la remercier, elle s’en va en pleurant ! Ça ne se fait pas !

Twilight, elle, sabot au menton, réfléchit plus en profondeur sur ce qui s’est passé.

-Attendez un peu. Dit-elle. J’ai remarqué quelque chose d’étrange.

-Quoi donc, Twilight ? Lui demande l’amie des animaux.

-Avant de partir si précipitamment, Pinkie a dit quelque chose à Lyra, mais je n’ai pas entendu.

Elles se tournent toutes vers Pinkie Pie qui est un peu dans la lune, regardant un papillon rose voler autour d’elle.

-Pinkie? Dit la violette pour interpeller la rose.

-Euh… oui, Twilight ? Dit Pinkie Pie, retournant dans le monde réel.

-Qu’à tu dis à Lyra, pour qu’elle pleure ainsi ?

La fofolle du groupe est surprise, ne s’attendant pas à ce que quelqu’un ait vu cela. Mais voulant cacher cela, elle prend un air joyeux

-M-mais rien, voyons ! Dit-elle en bougeant son sabot de haut en bas.

-Ne ment pas ! Je t’ai vue lui avoir chuchoté quelque chose ! Lui crie la licorne en frappant du sabot le sol, agacée par le comportement frivole de Pinkie. Alors, que-lui-as-tu-dit ?

Twilight et les 4 autres regardent la pauvre Pinkie d’un air sévère. Cette dernière est embarrassée par toute cette pression. Dans les coins les plus ténébreux de son être, cette méfiance de la part de ses amies est une preuve qu’elles ne sont plus ses amies. Sa crinière commence à vibrer, signe qu’elle va se lisser et va laisser apparaître la tristesse de Pinkie. Mais il ne faut absolument pas que ses fausses amies la voient ainsi. Toute en sueur, elle se mord la lèvre inférieure, ses yeux regardant dans tout les sens et, essayant de trouver une excuse valable. Au bout de quelques secondes, le poney terrestre trouve enfin quelque chose. À cet instant, sa crinière reste stable.

-Je lui ai tout simplement dit que Bon Bon pensera toujours à elle, d’où elle est ! Dit-elle d’un air gêné, le sabot derrière son crâne. Hé hé hé…

Les autres continuent de la regarder d’un air suspicieux, ce qui met mal à l’aise la concernée. Mais finalement, elles croient ce qu’elle leur a dit, rassurées.

-Ça nous rassure ! Dit Applejack .On pensait que tu lui avais dit quelque chose de plus blessant !

-Par contre, tu manque vraiment de tact ! Lui fait remarquer la couturière.

-Oui, elle semblait très fragile, vu ce qui s’est passé. Rajoute Fluttershy.

-Tu feras plus attention la prochaine fois, d’accord ? Lui conseille Twilight d’un air sérieux en lui touchant l’épaule gauche.

Au fond d’elle, Pinkie, est satisfaite de leur réaction face à son mensonge.

-Qu’est-ce qu’elles sont naïves ! Quelles bécasses ! Pense-t-elle.

C’est alors qu’Applejack se lève pour partir en direction de sa ferme.

-Bon, je vous laisse les filles. Leur dit-elle.

-Hé ! Où est-ce que tu vas !? Lui demande Dashie, n’aimant pas les cachotteries.

-On organise une réunion familiale, à la ferme. Je dois aller les accueillir ! Répond gaiement la fermière, contente de la venue des siens.

À l’entente de cette nouvelle, Pinkie, dans une trainée de fumée, fonce vers la texane et, lorsqu’elle s’arrête devant elle, culbute telle un ressort.

-J’peux venir, j’peux venir !? Demande-elle avec un grand sourire.

La fermière du groupe se sent embarrassée. Il est bien vrai que Pinkie adore tout ce qui est fête, mais là, c’est vraiment impossible qu’elle participe à cette réunion.

-Désolée, Pinkie, mais c'est une fête familiale, et…

La rose hoche vivement la tête toujours en souriant jusqu’aux oreilles, ce qui gêne encore plus Applejack, qui ne sait comment trouver les bons mots sans la vexer.

-Et qui dit familiale dit seulement la famille, alors…Explique-t-elle en se frottant l’arrière du crâne avec son sabot droit.

Pinkie hoche de la tête de plus en plus vite. Le fait que cette dernière pense encore qu’elle pourra participer à cette réunion met vraiment l’orange dans l’embarras ; mais elle ne peut laisser le suspens durer encore longtemps. Elle pousse un soupir, puis se lance.

-Tu ne peux pas venir. Termine-t-elle enfin.

Pinkie Pie s’arrête subitement de bouger la tête, les yeux écarquillés tout en gardant le sourire. De bonne humeur, son expression change progressivement, passant de joyeux à tristesse, mais tout en gardant sa crinière bouclée. Elle regarde son amie avec un regard de Chat Potté pour amadouer la texane pour la forcer.

-N-ne me regardes pas comme ça, tu me gênes ! Bégaye Applejack, embarrassée. Quand je dis non, c’est non.

Abattue par cette triste nouvelle, le poney rose s’en va tête baissée, prête à pleurer. La voir dans cet état fait culpabiliser l’autre poney terrestre.

-J’aurais pas dû être si directe avec elle. Se dit l’orange, l’air triste.

-Non, tu as bien fait. Lui dit Twilight pour la rassurer. Je suis sûre qu’elle te pardonnera et que demain, elle fera comme si rien ne s’était passé.

-…Tu as peut-être raison. Lui répond AJ, ayant quand même quelques doutes.

Retrouvons la pauvre Pinkie Pie, complètement déboussolée par ce qui vient de se passer, rentrant dans le Sugar Cube Corner pour rentrer chez elle, vu qu’elle habite à l’étage. Tandis qu’elle s’apprêtait à monter, Mrs Cake, l’ayant entendue arriver, vient à sa rencontre.

-Tu rentres déjà, Pinkie ? Lui demande la pâtissière.

-Oui. Lui répond tristement la concernée sans poser un regard sur elle.

 En la voyant dans cet état, Cela inquiète vraiment Mrs Cake ; sûrement une sorte de comportement maternel.

-Pinkie, Tu es sûre que ça va ? Lui demande-t-elle, affecté par le chagrin de la rose.

-Oui, ça ira, ne vous inquiétez pas pour moi, Mrs Cake. Lui répond Pinkie Pie tout en montant les escaliers tête baissée.

La pâtissière regarde la jeune ponette avec anxiété, sachant très bien que cela ne va pas. Après avoir monté les marches, Pinkie ouvre la porte en utilisant  ses deux sabots avant. Une fois rentrée dans ses appartements, le poney baisse la tête, les yeux ombrés. Puis d’un violent coup de sabot, elle ferme la porte, tandis que sa crinière retombe et devient lisse. Lorsqu’elle relève la tête, elle abandonne sa tristesse pour une haine sans vergogne.

-Tch ! Quelle garce, cette Applejack ! Grogne-t-elle, en colère.

Elle déambule dans sa chambre, suivie par Gimmy, son crocodile de compagnie.

-Pour qui elle se prend, celle-là ?! Justement, j’aurais mis un peu de festivité, à sa réunion familiale ! Dit Pinkie, énervée. Et les autres, aussi ! À se mêler de ce qui ne les regarde pas !

Le petit crocodile mord la queue de sa maîtresse. Sentant cela, la ponette se retourne vers lui, puis lui caresse la tête d’un air mélancolique.

- Tu es bien le seul à me comprendre, Gimmy.

Tandis qu’elle caresse son seul ami, Pinkamena réfléchit à un moyen de punir Applejack. La tuer ? Non, il faut qu’elle souffre psychologiquement, pour qu’elle sache ce que  ressent Pinkie, du fait qu’elle se sent abandonnée par ses meilleures amies. Puis, une idée lui vient.

-Tu sais quoi, Gimmy ?

Le petit croco lève la tête, voyant sa maîtresse le regarder avec un air sadique, le sourire aux lèvres.

-Je sais exactement comment la faire souffrir. Dit-elle.

Semblant avoir une once de conscience, Gimmy comprend ce que veux faire Pinkie Pie. Il se met à sourire à son tour en prenant une expression sadique, la langue sortante. La rose se met à rigoler légèrement, imaginant déjà la réaction qu’aura Applejack.

-Hi hi hi…

Pendant  ce temps, à la ferme des Apples, la réunion familiale bat son plein dans la grange. Une vingtaine de cousins et cousines plus ou moins éloignés ont été conviés. Pour l’occasion, AJ et sa famille ont préparé toutes sortes de chose à base de pommes : Tartes, jus de pommes, et bien sûr…les délicieuses pommes de la ferme Apple ! Applejack est heureuse de revoir tout ses proches, enfin presque. Ses parents n’ont malheureusement pas pu venir, suite à un empêchement. Elle s’y attendait, ils sont tellement occupés. Mais dans un coin, une jeune pouliche, n’est pas d’humeur à la fête : Applebloom, sa petite sœur, semblant triste. Ne pouvant contenir son amour fraternel, Applejack se dirige vers sa sœur.

-Allons qu’il y a-t-il, Applebloom ?

-Je voulais tellement… voir Papa et Maman. Lui répond tristement Applebloom.

Applejack compatit : tout comme sa jeune sœur, elle a peu vu ses propres parents. Et cette réunion était sûrement la seule occasion de cette  année de les revoir enfin. Afin de réconforter la pouliche, la texane la prend dans ses bras.

-Ne pleure pas. Je suis sûre qu’ils regrettent aussi. Lui dit-elle pour la rassurer.

-T-tu crois ? Lui demande AB en levant sa tête, toute tristounette.

-Oui ; c’est normal, pour des parents. Et puis, rappelles-toi que Granny Smith, Big Mac, et moi, nous serons toujours là pour toi.

Entendre ces mots redonne le sourire à Applebloom.

-Oui, tu as raison.

AJ relâche sa sœur et la regarde avec conviction.

-Alors sœurette, tu es d’attaque pour fêter la venue de la famille Apple ? Lui demande-t-elle.

-Ouais ! S’exclame la petite sœur avec  panache.

Ayant retrouvé le moral, Applebloom accompagne donc son ainée pour l’aider à ce que cette réunion familiale soit une réussite. Le soir venu, Après que la grange ait été rangée, tous les invités sont prêts à dormir dedans ; vu que la plupart habitent loin, ils n’allaient tout de même pas rentrer de  nuit, surtout aux vues des récents évènements. Avant l’heure du couvre-feu, AppleJack, à l’entrée de la grange, vient voir si tous ses proches sont bien présents en les comptant avec le sabot droit.

-23, 24, et…25 ! Vous êtes tous là ! Vous êtes tous bien installés ?

-Oui ! Répondent tous en cœur la famille Apple.

Au fond d’elle, AJ sait qu’elle ne doit pas leur cacher ce qui est arrivé à la pauvre Bon Bon. Elle se sent  donc obligée de mettre toute sa famille au parfum.

-Ecoutez tous. Hier matin, on a découvert en plein Ponyville le corps d’un des habitants. Il y a… un meurtrier. Leur explique-t-elle d’un ton grave.

Lors de cette annonce, tous les poneys sont abasourdis par la nouvelle, provoquant un brouhaha dans toute la grange. Certains disent qu’ils veulent partir d’ici, le risque étant trop grand. Applejack s’attendait à cette réaction.

-Mais ne vous en faites pas !

La fermière donne un gros coup de sabot droit sur le sol, tout en montrant sa détermination.

-Je vous promets qu’il ne vous arrivera rien ! En étant de garde, je ne laisserais aucun poney vous faire du mal ! Acclame-t-elle d’un air sérieux.

Tous les autres poneys, en voyant la conviction qu’a Applejack de les protéger au péril de sa vie, sont convaincus. Ils le lui font savoir en souriant. Voyant que sa famille a confiance en elle, le poney terrestre hoche la tête. Pousse avec le museau l’interrupteur pour éteindre la lumière de la grange, puis se dirige vers l’entrée.

-Bon, bonne nuit,  tous les poneys ! Dit-elle en fermant la porte.

Plus tard dans la nuit, entre  23 heures et minuit. Applejack se tient devant la porte de la grange, montant la garde. Elle regarde bien aux alentours, si aucun poney ne vient. Mais comme tout poney, la fatigue commence à venir. Elle commence à somnoler, ses paupières devenant de plus en plus lourdes. Mais pour ne pas s’endormir, elle secoue sa tête, puis tente de garder les yeux grands ouverts.

-Non ! Toute ma famille compte sur moi ! S’il n’y a qu’un seul poney qui peut les protéger, c’est moi ! Dit-elle en tapant son sabot sur le sol, pour se motiver.

Soudainement, une fléchette vient se planter dans le coup de la fermière. Puis, comme une masse, elle s’écroule par terre. À même le sol, Applejack dort comme un poulain en ronflant. C’est alors qu’une ombre de poney la recouvre. Il s’agit de Pinkie Pie, crinière lisse, portant un sac sur le côté et ayant une sarbacane dans la bouche. Après avoir rangé son arme qui a servi à endormir Applejack et retiré la fléchette du cou de cette dernière, la sadique regarde la fermière avec un sourire en coin.

-Dors bien, Applejack. J’espère que tu feras de beaux rêves avant de voir la surprise que je te réserve pour demain. Dit-elle d’un air sadique.

Pinkamena regarde vers le haut, et voit que la fenêtre du haut est grande ouverte.

-Pff ! Quelle négligence… Dit-elle d’un air satisfait, en soufflant sur sa crinière tombante.

Grâce à sa puissance, Pinkie arrive à sauter très haut en faisant plusieurs saltos  et peut atteindre la fenêtre sans aucune difficulté en atterrissant sur ses deux pattes arrière. Arrivée à l’intérieur et après avoir fermé la fenêtre,  elle s’avance vers le centre, et peut admirer ses futures victimes, dormant profondément sans se rendre compte du danger qui flotte sur eux. En les voyants inconscients de leur mort prochaine, Pinkie affiche un grand sourire de psychopathe. Sans plus attendre, la rose pose son sac sur le bois, puis en sort un couteau qu’elle prend avec le sabot droit. Puis elle s’accroche dans la position du cochon pendu, le sac posé sur le ventre, à la poutre horizontale qui traverse la grange en longueur, couteau dans la bouche. Arrivée au milieu, là où les poutres du plafond soutenant la toiture se croisent, la meurtrière s’arrête et grimpe par-dessus la poutre. D’en haut, elle a une vue d’ensemble sur la grange.

-Voyons, pas qui vais-je commencer ? Se questionne-t-elle.

Elle remarque que, juste en dessous d’elle, un poney qui ressemble à Berry Punch, mais en vert, dort sur le dos, la tête et le ventre complètement exposé. Satisfaite de sa première proie, Pinkie se lèche les lèvres d’excitation. Sans aucune hésitation, la cinglée saute dans le vide, tenant le couteau par-dessus d’elle avec les deux sabots, en direction de sa cible.

-HYAHAAAAAAAAAAAAAAA ! Crie-t-elle.

Le cri qu’elle pousse réveille le poney vert, qui ouvre l’œil droit.

-Hein ?

Mais à peine a-t-elle ouvert l’œil que Pinkamena lui plante le couteau dedans ! Immédiatement, sa victime hurle de douleur tout en agitant les bras, tandis que Pinkie est assise à califourchon sur son ventre. Pour que cette souffrance soit plus intense, et pour que ce soit plus jouissif pour elle, Pinkie pivote la lame du couteau d’un coup sec, puis lui arrache le globe oculaire tout en ricanant, accompagné d’une giclure de sang. Le pauvre poney hurle d’avantage en pleurant, tandis que son agresseur retire l’œil avec sa bouche, puis le recrache au sol. Tout ce bruit a réveillé les autres poneys, tétanisés par ce violent spectacle. Enfin, pour abréger la souffrance de sa victime, la rose, avec un sourire diabolique et avec un grand geste, lui enfonce le couteau bien profondément  en plein milieu du crâne, ce qui calme le poney. Morte sur le coup, la victime laisse tomber ses bras. Tous les membres de la famille Apple, ayant assisté à ce meurtre, ne peuvent plus bouger, la peur les paralysant. Retirant le couteau, Pinkamena se redresse sur ses pattes arrière d’une manière menaçante, tête baissée. Elle lèche la lame ensanglantée de son couteau devant ses semblables, sidérés. Puis, elle tourne la tête vers les poneys se trouvant à sa gauche, et les regarde d’un air psychopathe, avec un grand sourire.

-Bonsoir, tous les poneyyyyys…Leur dit-elle d’un air terrifiant.

Terrifiés, les autres poneys se ruent vers le fond de la grange en criant, alors que  Pinkill Pie reste statique, la tête penchée sur le côté avec un grand sourire.

-Pourquoi s’agiter…je veux juste vous tuer…

Elle tourne la tête, voyant que toute ses prochaines victimes sont agglutinées tout au fond, tremblant comme des feuilles.

- Hin…

Elle enjambe le cadavre qui était sous elle et commence à avancer vers la famille Apple tout en lançant le couteau vers le haut, qui tourne en l’air, et le rattrape à chaque fois par le manche.

-Chers poneys…Savez-vous pourquoi vous allez mourir ? Leur demande-t-elle d’un ton menaçant.

Malgré la frayeur, certains poneys bougent la tête, pour montrer qu’ils l’ignorent. Constatant leur ignorance, Pinkie a un sourire en coin.

-C’est de la faute…d’Applejack… Si elle m’avait invité à votre fête, je n’aurais jamais fait cela…

Enfin, elle arrive face à ses victimes, toutes en larmes de voir l’incarnation du diable devant elles.

-Alors…

Pinkie Pie les regarde de haut d’un air de psychopathe, tout en léchant la lame de son arme.

-Qui veut être le premier à mourir ? Leur dit-elle sur un ton machiavélique.

À l’extérieur, Applejack, qui devait être de garde, dort sur le dos, comme un loir, tout en ronflant. C’est alors que des cris de terreur provenant de l’intérieur de la grange se font entendre, accompagnés de bruits d’une multitude de sabots. Puis s’ajoute à cela des bruits de lames qui tranche quelque chose à intervalle irrégulier. Tout ce tintamarre gêne un peu la fermière dans son sommeil -elle en plisse les paupières- mais la dose de somnifère de la fléchette était tellement forte que cela ne la réveille même pas.

-Hmmm… S’il vous plaît, les bisons, arrêtez de me piétiner…Marmonne-t-elle en agitant ses sabots.

Au fur et à mesure que le temps passe, les cris et les bruits de sabots sont de moins en moins nombreux à chaque fois qu’on entend le bruit de la lame.  Après un dernier coup de lame, plus aucun bruit à l’intérieur de la grange. Revenons-y, maintenant que la tempête est passée. Au centre de la bâtisse Pinkie Pie est debout, couverte de sang, la tête en arrière, couteau à la main. Avec un énorme sourire, elle ricane légèrement.

-Hi…hi hi hi…

On voit alors que toute la grange est remplie par les corps sans vie des cousins d’Applejack. Certains ont été égorgés, d’autres ont été poignardés de partout. Au centre de ce massacre, Pinkill rit de plus en plus fort. Mais alors que sa folie allait atteindre son paroxysme, elle se retient, pour finalement se calmer.

-Bien… Préparons une bonne surprise pour Applejack… Dit-elle pour elle-même.

Le lendemain matin. Le soleil se lève sur la ferme. Devant la porte de la grange, Applejack dort toujours à sabots fermés. Les premiers rayons du soleil et le coq qui chante réveille la fermière qui s’étire, toujours sur le dos, tout en bâillant. Après cela, elle se redresse tout en se grattant la poitrine, mal réveillée.

-Que j’ai bien dormi…

 C’est alors qu’elle écarquille subitement les yeux, se rendant compte qu’elle a failli à sa tâche.

-Oh, non, j’ai dormi ! J’espère que !

Précipitamment, et sans reprendre son chapeau qu’elle a laissé par terre, elle se remet sur les quatre pattes, se rue sur la porte et l’ouvre brusquement.

-Tous les po- !

Elle n’eu le temps de finir sa phrase qu’un seau rempli d’un liquide rouge lui tombe sur la tête. Le seau obstruant sa vue, elle le retire en baissant la tête. En regardant son sabot droit, elle remarque que cet étrange liquide est d’un tel rouge, et assez visqueux.

-D-du sang ?

Elle remarque quelque chose à ses sabots, sur la paille : un cœur. Un cœur de poney. Voir cela est à glacer le sang. Commençant à craindre la pire chose qu’il ait pu arriver, elle relève la tête lentement, tremblant comme une feuille. Ce qu’elle voit est inimaginable : éparpillés dans la grange, tous les membres de sa famille qui ont pu venir ont été massacrés, le corps ensanglanté, les lettres PDP gravés sur le ventre. Applejack commence à avoir les larmes aux yeux. Après s’être assise sur les fesses, tout en tremblant, elle prend son crâne avec les sabots.

-Aaaa…Aaaa…Pousse-t-elle commençant à accepter l’inacceptable, les yeux embuées de larmes.

Enfin, en larmes, Elle laisse échapper son désespoir, elle pousse un cri déchirant, qui résonne dans toute la propriété. Quelques instants plus tard, Big Mac accourt pour voir ce qui se passe. Dès qu’il voit ce qui s’est passé, il reste sans voix. Devant lui, sa petite sœur se sert elle-même en respirant fort comme si elle avait froid et en tremblant. Tout en contenant ses émotions, mais ayant quand même un air triste. Près d’elle, il tapote son épaule gauche pour attirer son attention. Applejack s’arrête de trembler, et se retourne vers son frère, le visage en larmes.

-B-Big Mac…

Totalement désespérée, elle prend son ainé dans les bras et pleure sur son épaule gauche.

-Tout est de ma faute, Big Mac ! S-si je ne m’étais pas endormie, ils ne seraient pas tous morts !

Elle lève la tête pour le regarder, pleurant toutes les lames de son corps.

-Imagine, si Papa et Maman étaient venus, ça aurait été pire!

N’aimant pas voir sa sœur cadette dans un tel état, Mac la prend avec son bras droit pour la réconforter, tandis qu’elle continue de pleurer. Même lui n’arrive pas à contenir ses larmes. Les deux poneys expriment leur tristesse, devant le champ de cadavres qui, privés de vie, ne peuvent les consoler.