Chapitre 1

Victoire.

Un combat mortel.

Mais une victoire douce-amère.

Sacrifice.

Des autres.

Pour lui.

Remord.

Injustice.

Tristesse.

Autre tristesse.

De quelqu'un d'autre.

De quelque chose d'autre.

Interrogations.

Compréhension.

Compassion.

Pacte.

Douleur.

Terreur.

Pas la sienne.

La leurs.

De lui.

Tristesse.

Trahison.

Culpabilité.

Interrogations.

Pourquoi ?

Tsunayoshi Sawada soupira en s'étirant. Il était sur le toit de l'école, où il pouvait voir la ville de Namimori évoluer tranquillement. Il avait aussi une bonne vue sur le temple Shinto et sur la forêt de la ville, sur son lointain port et ses docks derrière une partie de la forêt et quelque part derrière lui, il pouvait deviner la présence de l'aéroport de Namimori. Il était, et c'était vraiment très rare, seul sur le toit.

Pas de Gokudera Hayato pour s'engueuler avec un Yamamoto Takeshi qui essayait en vain de le calmer. Pas de Lambo ou d'I-pin qui explose ou lance des objets explosifs. Pas d'Onii-san extrême qui voulait le faire entrer dans son club de boxe. Pas d'Hibari Kyouya et ses tonfas tueurs. Pas même d'illusionniste psychopathe au rire unique. Le rêve…

Tsuna se doutait par contre qu'un sale tuteur inhumain et spartiate devait l'observer d'un point X ou Y. Mais tant qu'il ne venait pas déranger la quiétude de Tsuna, c'était bon. Il soupira à la pensée de ses amis et Gardiens, ainsi qu'a son tuteur.

Il se plaignait, mais les aimait plus que tout au monde. Oui, même les deux malades qui essayait sans cesse de le mordre à mort, ou de le posséder. Ils faisaient partit de la Famille, après tout.

Tsuna fronça des sourcils. Encore ce mot. Famille. Ses pensées glissèrent de nouveau vers le souvenir des jours passé. Le retour du futur, où après bien des batailles, des blessures, des découvertes et encore des combats, ils avaient fini par battre Byakuran.

Il frissonna, sentant ses cheveux se lever sur sa nuque. Il secoua la tête. Il ne voulait plus y penser. C'était fini.

Il était redevenu un simple humain. Un simple humain. Il voulait le croire. Mais les marques sur son dos, et sa nouvelle sensibilité lui disaient le contraire. Il l'ignorait. Après tout,elles n'étaient pas sortit depuis le combat contre Byakuran… Peut-être n'existaient-elles plus…

Il se répétait plusieurs fois cette phrase comme un mantra, essayant de se convaincre. Il finit par se calmer de nouveau.

Tsuna soupira une nouvelle fois, levant les yeux au ciel. Il était gris, couvert de nuage en cette fin d'octobre. Il avait du mal à croire qu'il ne se soit passé que quelques semaines dans leur monde alors que les aventures dans le futur avaient pris plusieurs mois. Mais la encore, ça trouvait une explication dans la nouvelle possibilité qu'ils avaient dans le futur de programmer les voyages. Ce n'était pas exactement dix ans. Ça pouvait être plus, ça pouvait être moins.

Il entendit un ronronnement, et baissa la tête sur Natsu. Il appréciait la compagnie du mini lion. Il le gratta entre les oreilles, le faisant ronronner encore plus fort. Ils avaient été autorisés à garder leurs boites armes. Tsuna n'avait pas compris pourquoi, encore une fois, mais en était reconnaissant. Il s'était vraiment attaché à ce drôle d'animal qui se nourrissait de ses Flammes.

Il passa une main sur sa ceinture, et prit une autre boite-arme du Ciel. Elle était presque identique à celle de Natsu, avec les armoiries des Vongola sur les côtés, et les six pierres précieuses représentant les six éléments que contenait le Ciel.

Une Rouge rubis, pour la Tempête. Gokudera, l'auto proclamé bras droit, puissant et impulsif. Le spécialiste des explosifs en tout genre, avec une préférence pour la dynamite. Aujourd'hui encore, Tsuna avait peur de lui, et pour lui quand il perdait tout contrôle…

Une Bleu saphir, pour la Pluie. Yamamoto, le deuxième meilleur ami de Tsuna. Un joueur de baseball à l'avenir étincelant, si seulement il n'avait pas attiré les yeux de Reborn. Il était toujours en train de sourire, mais pouvait, quand les évènements le demandaient, devenir aussi sérieux qu'il était souriant. Un changement de personnalité presque effrayant.

Une Jaune citrine, pour le Soleil. Sasagawa Ryohei, extrême grand frère, que Tsuna aimait appeler Onii-san. Extrême capitaine du club de boxe, il était extrêmement énergique dans tout ce qu'il faisait, jusqu'à respirer. Il vivait toujours sa vie à l'extrême. Et était extrêmement simple. Il voulait que Tsuna rejoigne son club de boxe.

Une Verte émeraude, pour le Tonnerre. Bovino Lambo, jeune, très jeune hitman de la famille Bovino. Peureux et pleurnichard, il croyait être le meilleur hitman du monde, et pensait pouvoir rivaliser avec Reborn. Il possédait toutes sortes d'armes qu'il dissimulait dans sa coiffure, y comprit un Bazooka des Dix ans, qui permettait de voyager dans le temps.

Une Violette améthyste, pour le Nuage. Hibari Kyoya. Effrayant préfet, chef du Comité de Discipline, et fier de sa position. Il adorait mordre à mort tout ceux qui ne respectent pas les règles en vigueur, et n'avait aucune pitié pour les faibles herbivores. Solitaire et indépendant, il détestait les groupes, et les fuyait comme la peste. Pour leur plus grand soulagement.

Une Indigo iolite, pour la Brume. Chrome Dokuro d'un côté, jeune fille timide et renfermée, qui ne vivait que pour et grâce à une personne, Rokudo Mukuro. Assassin bien connu de la mafia, coupable d'avoir exterminé sa propre famille et une autre, et avait essayé de prendre possession du corps de Tsuna. Son deuxième Gardien du Brouillard.

Ses six Gardiens. Ses sept amis. Qu'il avait mit en danger, mettant leur vie en jeu dans un combat qui le révulsait. Sa main se crispa sur cette boite alors que Natsu le regardais, compréhensif. Tsuna lui sourit. Ce chat était sensible à ses émotions, et le lien qu'ils avaient était vraiment spécial. C'était différent qu'avec ses amis, mais aussi profond. Comme pour le remercier de cette pensée, Natsu se mit à ronronner plus fort et à se frotter contre son bras.

Tsuna sourit. Et regarda l'autre boite. Malgré tout ses efforts, il n'avait pas réussi à l'ouvrir. Il ne savait pas pourquoi, et ce demandais si elle était abimée. Il en doutait, ceci dit. Dans un flash, il se rappela comment il s'était retrouvé en possession de la boite…

Ils étaient sur le point de partir, à travers la grande machine blanche de Shouichi. Mais le futur Irie l'avait arrêté, et l'avait pris à part. Et à l'abri des oreilles indiscrètes, même celles de Reborn, il l'avait prévenu.

- Ton futur sera différent de notre passé. Maintenant, nous somme deux mondes clairement séparés. Peut-être avec les mêmes protagonistes, mais les choses ne se passeront pas de la même façon.

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- Je pense que tu comprendras. Mais en attendant voici quelque chose que j'étais chargé de te remettre si tu gagnais.

Il avait sortit une boite armes Ciel décoré avec les blasons des Vongola, et l'avait donné au jeune garçon. Tsuna regarda, choqué, la deuxième boite. Pourquoi ne pas l'avoir donné avant ? Mais il ne pu demander la raison alors qu'Irie mettait la boite dans les mains de Tsuna, et reprenait.

- Pour quand tu prendras ta décision.

- Quelle décision ?

- Tu comprendras. J'espère. Je n'en sais pas plus, désolé…

Tsuna avait regardé l'air désolé d'Irie. Mais il n'avait pas envi de s'interroger la dessus pour le moment. Il voulait rentre chez lui. Il remercia vaguement le scientifique avant de rejoindre ses amis.

Ils étaient rentrés. Ils avaient retrouvé leur monde, leur paix. Ils avaient atterri dans le sanctuaire Shinto de Namimori. Hibari s'était immédiatement éloigné d'eux, et était parti en direction de son école. Chrome, après les avoir salué, et embrassé Tsuna sur la joue, sous les cris outragés de Gokudera et de Haru, était repartit elle aussi vers Kokuyo Land, où devait l'attendre Ken et Chikusa. Les autres se dirigeaient tranquillement chez Tsuna, souhaitant passer un peu plus de temps ensemble.

La première difficulté avait montré le bout de son nez quand l'ancien Irie Shouichi était en train d'attendre Tsuna et sa bande devant chez lui. Il avait tourné pâle, et avait demandé en tremblant si le futur était sauvé. Et quand Tsuna avait acquiescé, il s'était évanoui. Après avoir convaincu Gokudera, qui voulait le laisser dehors, car il ne lui faisait toujours pas confiance, Tsuna avait réussi à obtenir qu'il soit emmené dans la maison.

Il avait mit peu de temps à revenir à lui. Tsuna lui avait alors tout expliqué, en profitant pour donner des explications à Bianchi et Fuuta. En plein milieux du récit, Dino et ses subordonnés étaient arrivé en trombe. Il avait entendu dire que le Vongola Decimo était réapparu, ainsi que ses gardiens, et voulait le vérifier.

En voyant Tsuna, il s'était précipité sur lui, et l'avait étreint avec assez de forces pour que les deux basculent et s'écrasent par terre. S'en était suivit un tohubohu monstre, entre Dino qui pleurait son petit frère retrouvé, Gokudera qui lui hurlait de lâcher son Juudaime, Yamamoto qui riait à gorge déployé en retenant le spécialiste des explosions, et Ryohei qui, prit par l'ambiance, hurlait des choses incompréhensible sur l'amour.

Il avait fallu prêt d'un quart d'heure pour retrouver un semblant de calme, et le reste de l'après midi pour faire un bref résumé de ce qui c'était déjà dit pour Dino, et finir le récit. Tsuna, avait bien vu l'air admiratif de Fuuta, qui croyait toutes les paroles de Tsuna, et soulagé d'Irie, qui enfin comprenait d'où venaient les lettres apocalyptiques qui étaient déposées sur son oreiller.

Mais il avait aussi vu les airs dubitatifs de Bianchi et Dino, qui semblait près à l'envoyer dans une clinique, pour prendre du repos. En soupirant, il s'était résigné à leur prouver d'une manière formelle. Il avait ouvert sa boite arme. À la vu du mini lion qui, non seulement sortait d'une boite plus petite que lui, mais aussi avait des Flammes du Ciel visible sur lui, sa crinière, sa queue. Ils avaient d'abord crié, avant de l'observer. Le timide Natsu s'était réfugié dans les bras de son maitre, effrayé par tous ces regards inquisiteurs.

Mais ça ne pouvait pas se finir si facilement. Non. Car la vie de Tsuna était tout sauf facile. C'est pourquoi Lambo, en riant de son rire supérieur avait décidé d'imiter Tsuna et avait invoqué son buffle électrique dans le petit salon de Tsuna, causant d'immense dommages, mais aussi une terrible peur à Irie, que le buffle avait choisit de charger. Il était sortit en hurlant de la maison, toujours poursuivit par le buffle et Lambo sur son dos, qui l'encourageait. Bizarrement, après ça, ni Dino ni Bianchi ne mirent en doute la moindre parole de Tsuna.

Tsuna leur avait parlé aussi du sceau des Arcobaleno, qui avait, assura-t-il, scellé les pouvoirs de Byakuran et des autres Mare Ring. À ce moment là, ses gardiens échangèrent de discret coup d'œil inquiet, que Tsuna ignora volontairement.

Ils savaient que le pouvoir de Byakuran n'avait pas pu être scellé, car il avait trouvé refuge en Tsuna. Et le sceller aurait rendu Tsuna inoffensif, incapable de se défendre. Ils n'avaient pas pu le faire. Et ils étaient inquiet qu'un jour, Tsuna ne soit surpassé par ce pouvoir maudit, et ne se transforme en un monstre similaire Byakuran.

Ils ne lui avaient rien dit…

Mais il le savait.

Il ne pu empêcher une froide suée le glacer jusqu'au sang.

Ça faisait une semaine, maintenant, depuis leur retour. Et ils avaient retrouvé la routine de l'école assez facilement. Il y avait eu quelques questions, tant de la part des élèves que des profs, mais tout avait fini pas se calmer après une brève apparition de Reborn, déguisé en prof. Tout le monde, au grand dam de Tsuna, était tombé dans le piège du déguisement. Mais d'un autre côté, ça l'arrangeait bien.

Il se posait déjà assez de question pour que d'autre aient besoin d'en rajouter.

Des questions. Il ne se posait que ça.

Pourquoi avaient-ils dû combattre un monstre comme Byakuran ? Pourquoi avait-il impliqué ses amis ? N'y avait-il pas d'autre solution ? Et aussi, une de celles qui le tracassaient le plus. Pourquoi, finalement, avait-il réellement accepté de devenir le boss des Vongola ?

Depuis qu'ils étaient revenus du futur, ses amis avaient prit de la distance par rapport à lui. Il ne savait pas si c'était une nouvelle forme de respect, ou s'ils avaient peur de lui. Mais quelque soit la raison, il n'aimait vraiment pas ça… Il se sentait seul, à porter un fardeau trop lourd, et ça le déprimait.

Et puis, les filles… Elles avaient fini par être impliquée dans ce monde. Elles l'avaient plutôt bien pris, mais d'un autre côté, elles n'en avaient pas eu le choix. Il se demandait comment tout ça évoluerait… Mais une chose était sûre. Elles ne verront plus jamais la vie de la même manière.

Les blessures auront un autre relief. Plus dangereuses, plus mortelles. Déjà, avec la bataille contre les Millefiore, où tout était à feu et à sang, elles avaient eu dû mal à le supporter. Elles l'avaient plutôt bien cachée, mais il avait vu leur angoisse à travers leur masque.

Il s'en voulait. Autant il avait accepté qu'il devait se battre, qu'il pouvait être blessé et même mourir, mais… Impliquer les filles comme elles l'avaient été… Ce n'était pas juste pour les deux filles. Elles n'avaient pas besoin d'être secouées comme elles l'ont été. Tout ça à cause de la mafia. Et il ne comprenait pas.

Pourquoi, dans dix ans, avait-il accepté d'être un boss de la Mafia ?

Surtout un aussi faible ! Il avait été non seulement d'impliquer des civiles, incapable de se défendre, mais il avait en plus blessé profondément ses amis à cause de ce maudit plan. Certes, il devait admettre qu'il avait été bien ficelé, bien préparé pour avoir le moindre risque possible, mais…

Ce n'était pas son futur lui qui avait du voir les visages dévasté de ses amis ! L'expression de Gokudera quand il était sortit de son cercueil… Un mélange de souffrance, d'espoir, et de peur de croire au miracle. Sa voix, étranglée quand il était tombé sur ses genoux. Ses mains sur ses épaules, tremblantes d'émotion qu'il n'arrivait pas à imaginer…

Et puis un rideau de fumée rose pâle, qui dévoila un autre Gokudera, plus jeune, plus détendu. Pendant seulement quelques secondes, le temps qu'il remarque que son cher boss, celui pour qui il donnerait sa vie sans y repenser était en train de lui parler dans son propre cercueil.

Quelques heures plus tard, en retrouvant Yamamoto. Qui n'arrivait pas non plus à y croire. Un fantôme, un démon ? Le Bazooka ? Ah ! Ça expliquait tout ! La détente de son visage et de ses épaules, et son sourire qui s'était élargit. Mais il n'avait pas réussi à cacher la peine qui luisait dans ses sombres pupilles.

Sa culpabilité quand il avait annoncé la mort de Tsuna de l'époque, la fureur de Gokudera, se changeant elle aussi en profonde culpabilité.

Après, l'arrivé de Yamamoto, et des filles. La pâleur de son ami quand il apprit la mort de son père et de Tsuna, le désespoir d'Haru qui le suppliait de les ramener chez eux, dans leur Namimori en paix. Les larmes de Kyoko.

L'entrainement éreintant, usant. Alors que lui était blessé à l'épaule et devait se reposer, eux se tuaient à la tâche. Ils s'endormaient en mangeant, se reposait quasiment pas pour retourner à leur entrainement de fou. Les voir ainsi lui faisait plus mal que le pieu qu'il s'était reçu. Il se sentait tellement coupable de fait qu'il ne pouvait contrôler. En les contemplant, il avait mal.

Ils auraient pu devenir des stars dans leur domaine. Tous. Gokudera aurait pu devenir un grand pianiste, comme sa mère. Il n'aurait jamais dû être en train de pleurer quotidiennement un mort dans une forêt. Yamamoto aurait dû être sur un terrain de base-ball, faisant rêver les gamins comme lui avait été influencé. Onii-san aurait dû, lui, être un grand champion de boxe capable de protéger sa sœur, et non pas de la mettre en danger…

Il avait beau se creuser la tête, il n'arrivait pas à voir une raison suffisante pour avoir accepté de faire ce que tout son être repoussait. La violence, le meurtre. Blesser ses amis aussi affreusement. Il n'avait pas un cœur à être dans la mafia. Il le savait, et tous les autres aussi, jusqu'au Neuvième du Nom.

Ils avaient comprit qu'il se battrait quand on essayait de toucher à ceux qui lui était cher. Mais être celui qui attaquait… Lui retournait le cœur.

Pourtant, ils continuaient à le recommander à cette position. Et ainsi à impliquer ses amis. À leurs faire prendre des risques, à inquiéter les filles.

Il ne comprenait pas.

Il n'arrivait pas à comprendre.

Et il finissait par se demander s'il voulait vraiment comprendre.

Reborn était effectivement en train d'observer son élève. Mais il n'avait ni sourire, ni plan maléfique pour son entrainement en tête. Il n'aimait simplement pas l'air qui flottait sur le visage de l'adolescent. Il savait qu'il avait été le plus touché par les évènements qui étaient arrivé dans le futur. Avoir vu un des futurs possible n'est pas sans conséquences. On est obligatoirement bousculé, et le futur auquel ils avaient dû faire face n'était pas un des plus réjouissants.

Et le pouvoir qui avait été débloqué était vraiment un cadeau maudit. Il lui avait permit de survivre, de combattre et finalement vaincre Byakuran, mais le fardeau qu'il apportait était trop lourd pour son jeune âge. Et Reborn s'en inquiétait vraiment, même s'il savait le cacher. Tsuna se posait trop de questions, des questions qu'il devait se poser un jour, mais aujourd'hui était trop tôt.

Peu de personnes l'avaient remarqué cependant. Lui était forcément au courant des changements qui s'effectuaient chez Tsuna. C'était son élève, après tout, et il avait le devoir de veiller sur lui sans arrêt. Il pensait aussi que ses deux meilleurs amis l'avaient aussi remarqué. Mais eux non plus ne savait pas comment réagir.

Il regarda Tsuna pousser de nouveau un long soupir, et présenter la boite arme à Natsu. Le chat rentra illico dans sa boite, et Tsuna marcha en direction des salles de classe. Mais ses yeux étaient encore embrumés par les soucis.

Reborn l'observa fermer la porte sans bouger, avant de se faufiler par le réseau de cachettes qu'il avait mit en place dans l'école. Il n'arrivait plus, depuis un moment à lire les émotions de Tsuna, trop chaotiques, et était donc incapable de l'aider convenablement. Et pour la première fois depuis longtemps, il ne savait pas quoi faire.

Une nuit étoilée, en Italie.

Dans une ruelle obscure. Une Ombre.

On l'avait demandé, il était venu. Pour une mission.

On lui présenta une valise pleine d'argent. Il hocha imperceptiblement la tête.

Une photo d'un jeune garçon d'environ quinze ans lui fut glissé à terre.

Les instructions étaient derrières, comme d'habitude.

Sans un bruit, il ramassa la photo et la glissa dans sa poche.

L'autre missionnaire eu à peine le temps de cligner des yeux que l'Ombre avait disparu.

Dilué dans la noirceur de la ruelle.

Absorbé par la nuit.