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Shoot 10

Avancée ?

Tout le reste de la journée nous restâmes dans les environs à guetter le moment où ils sortiraient. 16h30 premiers mouvements. Ils devaient très certainement s’occuper d’une autre boîte avant Widget. Nous nous promenâmes ainsi jusqu’aux environs de 19h30, l’heure de la pause. C’était le moment propice pour enclencher les hostilités. Comme l’avait prévu le petit génie, le mec du fourgon s’arrêta dans un coin sombre pour fumer un bon coup. C’est à ce moment là que nous opérions.

 Alors que Raphaël s’engagea vers  lui pour attirer son attention, d’un mouvement vif je lui donnai un coup à la nuque pour le rendre inconscient. C’était de la Cam pas de simple cigarette, normal qu’il ait dû se cache pour en profiter. Mais bon c’était son problème pas le mien. Nous l’avions ligoté et bâillonné à l’arrière de son fourgon pour le lui remettre tranquillement après la transaction.

Il fallait faire vite désormais. Raphaël mis un masque et un béret pour se camoufler et moi j’enfilai ma tignasse de blonde. Une pas trop voyante, car une femme de ménage ne viendrait pas sur son lieu de travail avec des cheveux soignés. Laissant quelques mèches cacher mes oreilles je fis une queue de cheval. Raphaël me fixait. C’était atrocement dérangeant :

            -Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? Fis-je nerveuse.

            -Rien, rien. Juste que ça vous va bien, m’annonça-t-il alors tout sourire.

            -Tu te fous de moi, là ? Je fais tout ça pour Sabine je te signale ! Lui dis-je d’un air gêné.

Il détourna le regard d’un air triste en poussant un soupire avant de reprendre :

            -Vous ne prenez jamais ce que je vous dis au sérieux, ha, ha…

Heu… J’étais sensée répondre quoi à ça, moi ? Si j’étais sensée jouer le rôle d’un gars, alors théoriquement je me devais d’être énervée par cette remarque, n’est-ce pas ? Alors pourquoi faisait-il cette tête ? Je n’ai jamais été complimentée pour mon physique peu féminin non plus alors ce n’est pas comme si j’avais l’habitude. C’est moi qui devait être perdue là, c’est quoi ce bordel ?

            -Et tu voulais que je réagisse comment au juste ? Lui dis-je alors d’un air sérieux qui me surprenais moi-même, je ne comprenais pas ce qu’il attendait de moi.

Il m’adressa un regard fuyant avant de répondre d’un air gêné à son tour :

            -Non, non, rien. Tenez. C’est pour parfaire votre déguisement, me dit-il alors en me tendant une pince à cheveux en forme de fleur verte comme mes yeux, couleur émeraude.

Je fixai l’objet, puis je le regardai, je fixai l’objet une nouvelle fois, puis je le regardai encore une fois. C’était un cadeau ? Il l’avait pris où ?

            -Heu…

            -Vous voulez que je vous la mette dans les cheveux ? Me fit-il alors.

            -Heu… Fais ce que tu veux, lui dis-je finalement très perdue par la tournure que prenaient les choses.

Sur l’instant, je le comparai à Sabine qui prenait toujours soin de moi. Mais ce n’était pas vraiment pareil… Comment dire ? Pour la première fois, je ne ressentis pas le courage de regarder Raphaël dans les yeux…

Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le moment de me prendre la tête avec ce genre de détails moisis, j’allais devoir infiltrer la tanière d’un fauve. Il fallait que je reste concentrée pour ne pas avoir à me faire dévorer.

Nous guettâmes tous deux l’arrivée de « Rachelle » il fallait que j’entre avec elle afin de savoir ce que j’aurais à faire, en espérant que je puisse l’induire dans mon jeu. J’avais l’habitude de jouer la comédie à force de fréquenter Sabine, j’avais su parfaire mon jeu d’acteur… mais pas d’actrice. Une fois les derniers employés de la Widget corp dehors je me rapprochai de la porte d’entrée afin d’aller à sa rencontre :

            -Bonsoir ! Fis-je alors d’un air très enjoué. Je suis…Charlotte !! J’ai été engagée pour travailler avec vous aujourd’hui !! Enchantée !

            -Bonsoir… ? Je n’étais pas au courant ! Enchantée !! Je suis moi aussi nouvelle…c’est moi qui dois vous chaperonner pour votre premier jour ?

            -Chaperonner c’est beaucoup dire, vous n’avez qu’à me spécifier ce que nous avons à faire pour cette entreprise là et je ferai tout mon possible pour que vous en soyez satisfaite !!

            -Moi ? Fit-elle d’un air gêné. Ce n’est pas moi qui dois être satisfaite de votre tra…

            -Mais si vous considérez que mon travail est satisfaisant, cela signifierait que j’ai bien commencé, n’est-ce pas ? Dis-je alors en lui serrant la main très énergiquement.

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire ? Vraiment…

            -Ou… Oui, vous avez raison ! Et bien commençons !

Elle avait l’air d’être une chic fille, très honnête, très… niaise… Tant mieux pour moi.

Nous entrâmes comme si nous étions des amies de toujours, je me demandais si je n’en faisais pas trop. Raphaël à l’autre bout du fil était silencieux comme une carpe. Je me demandais bien à quoi il pouvait penser, à écouter toute ma comédie. Nous devions nous occuper des étages 16 et 17 et tout ça en 1h30… Ca risquait d’être difficile et très juste. Tout ce que j’avais à faire c’était de passer un coup de chiffon sur les bureaux, vider les corbeilles… passer la serpillère… Elle était vraiment sérieuse là ? Bref, il fallait que je joue le jeu. L’endroit devait être bourré de caméras, il fallait que je fasse  les tâches demandées au moins au début.

20h54. Le plan se met en marche, je bosse comme quatre hommes pour finir mon… étage. Il devait y avoir au moins une cinquantaine de bureaux, de corbeille pour plus de 150m² de surface. Il fallait être motivé.

21h18. Il ne me restait qu’à passer la serpillère. J’attendais l’instant où il fallait descendre les ordures avec impatience, j’espérais pouvoir jeter un œil au sous-sol et si on m’attrapait, je pourrais dire sans peine « je suis nouvelle, je ne savais pas » hé, hé.

Pourtant j’avais l’impression que tout se passait trop bien. Qu’est-ce qu’un aussi vaste bureau pouvait être lugubre.

            -Il ne s’est toujours pas réveillé ? Chuchotai-je alors à Raphaël.

            -Non, il est toujours dans les vapes. Il vous reste un peu moins d’une heure pour explorer le sous-sol. Vous pensez que ça sera faisable ou pas ?

Moins d’une heure hein. Normalement tout devrait passer comme sur des roulettes. Mais penser que Sabine pourrait vraiment être là-dessous me donnait des palpitations.

J’allai près de Rachelle afin qu’elle vérifie mon travail avant de jeter les détritus, je ne voudrais pas lui attirer des problèmes.

            -Oh !! Et bien vous travaillez vite, dites donc ! S’exclama-t-elle.

            -Hé, hé, je crois que c’est pour cette raison qu’on m’a prise pour ce job !

            -C’est rare de voir des employés mettre autant d’énergie comme ça. Et bien vous pouvez patienter jusqu’à ce que l’heure de partir ne sonne. Nous sommes payés pour une durée bien précise.

            -Je vais descendre les ordures et venir vous filer un coup de main dans ce cas !

            -Ah ? Vous savez où il faut aller ? Fit-elle soudainement très concernée.

J’étais vraiment surprise par sa réaction mais je finis par lui dire avec un large sourire gêné :

            -Heu… Mais vous allez me le dire, n’est-ce pas ? Ha, ha !

L’ambiance qui fut tendue l’espace d’un instant s’apaisa tout aussi rapidement. Elle m’indiqua la voie à suivre que je ne suivrais absolument pas : mon objectif restait le sous-sol. D’un mouvement excité je me dirigeai vers l’ascenseur. J’avais très hâte d’y être.

            -Heu… Oh non, il commence à se réveiller… disais Raphaël à l’autre bout du fil.

« Donne-lui un bon coup sur la tête s’il devient gênant » pensais-je alors très fort. Mais ce qui se passait là-bas m’importait bien peu. J’arrivais au premier sous-sol sur les trois que disposait l’immeuble.

« TING » les portent s’ouvrirent. L’étage n’était pas éclairé. Tant mieux. Les caméras de surveillance, à moins qu’elles n’aient été infrarouges, ne me démasqueraient pas facilement. J’avançais à tâtons. Pas un bruit suspect. Rien. On aurait dit un étage réserve. Je repartis alors vers l’ascenseur.

« TING » deuxième sous-sol. Etage toujours très sombre mais il s’agissait juste d’un grand espace vide. On ne voyait que les piliers de l’immeuble. A quoi pouvait bien servir cet étage. Je n’en savais rien. Mais il n’y avait pas d’indices qui pourraient m’intéresser.

L’ascenseur repartit. Pas de panique. Je n’avais qu’à attendre qu’il revienne. Nous n’étions pas sensés être très nombreux dans cette immeuble à cette heure-ci. Peut-être était-ce Rachelle qui s’inquiétait pour moi. Peut-être pas. Peut-être le mec de la sécurité qui avait remarqué les mouvements de l’ascenseur. Je ne devais pas me faire prendre. Pas à présent  tout du moins. Je me résolus à prendre les escaliers cette fois-ci… Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Je ne sais pas. Peut-être étais-je trop tendue.

La porte grinça. Mes dents en firent de même… Putain de porte, super pour la discrétion. Je descendis sans un bruit : il y avait du mouvement à cet étage là. En arrivant au troisième sous-sol, je me rendis compte qu’il y avait un quatrième… Non accessible par l’ascenseur… Vraisemblablement. Je n’ai même pas cherché à vérifier ce troisième sous-sol, je me dirigeai directement vers le quatrième. Il y avait des hommes qui parlaient.

Je me rendais compte que j’avais perdu le signal de Raphaël. J’étais seule. Mais pas grave. Je me devais de continuer d’avancer. Peut-être que Sabine se trouvait juste là dans ces murs. Je saisis mon pistolet à billes aussi fort que je pouvais. Je ne pouvais pas passer leur portail avec le vrai… De la lumière. Des voix. Mon cœur s’emballa. Aussi dure que je pouvais sembler être, ce genre de situation ne faisait pas parti de mon quotidien. J’étais quelque peu… effrayée…

            -Hé, on fait quoi de celle-là, fit alors un homme.

Mon cœur se serra dans la seconde. De quoi, ou de qui parlait-il ?

            -On la ramène au même endroit que toutes les autres, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Lui répondit alors un autre.

            -Celle d’hier m’a mordu, elle était vraiment farouche cette garce…

Mon sang ne fit qu’un tour. A l’instant où je comptais me lancer dans le tas, un autre apparut derrière moi.

            -Mais qu’est-ce que… Fit-il donc surpris.

Il s’apprêtait à prendre son arme, ou quelque chose dans le genre. Je ne devais pas le laisser faire. Je me surpris moi-même car il eut semblé que mon corps bougea tout seul. En trois mouvements je l’acculai et lui donnai un coup assez fort à la nuque pour qu’il perde connaissance. Je lui saisis son arme et le fouillai dans le cas où il en aurait un autre. Juste un tazer et une bombe lacrymogène que je pris immédiatement.

            -T’as entendu ? L’un des deux mecs commençait à se poser des questions.

On avait  fait des bruits sourds. Je saisis le pistolet qui était équipé d’un silencieux d’une main rude et sûre. Le mec ouvrit la porte. Je lui plantai une balle entre les deux yeux. Inébranlable. Je me précipitai dans la salle et me trouvai juste en face de l’autre, le menaçant avec mon arme.

            -Mais tu es qui toi ?

Il croyait vraiment que j’allais lui répondre ? Il sembla faire un mouvement. Je lui tirai deux balles dans les genoux.

            -A terre, lui dis-je donc d’un air froid.

En analysant la salle. Elle était vraisemblablement plus petite que les 3 étages du dessus. Elle ressemblait à une cage. J’aperçus une jeune fille inconsciente à moitié nue sur le sol. Elle était rousse. Ce n’était pas Sabine. Mais…

            -Mais bordel, vous faites quoi ici ? Dis-je alors à l’autre homme.

            -Je ne sais pas qui tu es ma belle mais tu ne vas pas t’en sortir comme ça, hé, hé…

J’avais l’impression qu’il délirait.

            -Ce que je deviendrai m’importe peu. Où est la fille que vous avez attrapée hier ?

            -Quoi ? Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Mais t’es pas bien ma parole, va chier petite merdeuse !!

Il saisit lui aussi son arme. Assez rapidement pour que je n’eus pas le temps de l’appréhender. Il tira. Je plongeai en lui tirant dans la main puis l’épaule.

            -Gyaaaaaaah !! Hurlait-il.

J’imagine que ça doit faire mal, mais j’en n’avais rien à foutre. Je me rapprochai de lui et d’un coup de pied je le mis à terre.

            -Où – est – elle ? Fis-je alors en appuyant bien mes mots cette fois-ci.

Il sourit d’un air méprisant avant de me cracher son sang au visage.

            -Donne moi un indice et je te laisse en vie espèce d’enflure, commençai-je alors en le frappant à coup de cross de révolver.

Il ne disait rien. Il ne dirait rien. Il ne me servait plus à rien. Je lui crachai dessus à mon tour avant de l’achever d’une balle en pleine tête.

Quelle meurtrière au sang froid je faisais…

 

Son téléphone sonna. Je décrochai sans lâcher un mot. A l’autre bout du fil, il y avait un homme avec une voix autoritaire et un ton grave à l’extrême. J’eus des frissons :

            -Ted. Vous êtes à la bourre. Amenez-moi la fille à l’entrepôt tout de suite.

Entrepôt ? Il était dans un entrepôt donc.

            -Hey… On t’a jamais appris à répondre ? Tu veux que j’extermine ta famille ou quoi ? Commença-t-il en s’énervant.

            -Oui monsieur, fis-je alors en tentant d’imiter celle de ce fameux Ted.

            -T’as une drôle de voix. Je te donne 2h.

Et il raccrocha. Ca avait l’air d’être un homme terrible. Je me demandais si c’était le chef… Ou son supérieur… Quoi qu’il en soit, il fallait que je déguerpisse d’ici. Je me retournai vers la jeune fille. Elle s’était pris la balle de tout à l’heure dans le bras… Je ne pouvais pas m’encombrer de cette fille…

Mon téléphone sonna quand j’atteins le troisième sous-sol. Raphaël qui tentait désespérément de me rejoindre.       

            -Allô ?

            -Alex ? Tout va bien ?

            -Ouais à peu près… Sabine n’était pas ici… Il y avait une autre jeune fille… J’essaie de la sortir… Mais je sais pas comment…

            -Au troisième sous-sol il y a un parking, je viens t’y rejoindre.   

Ah bon ? C’était un parking… Bah au final ça m’arrangeait plus qu’autre chose. Je portai cette fille après lui avoir bandé le bras. J’arrivai à la sortie du parking quand je le vis débouler avec la voiture de BurnX. Il s’arrêta un instant en me voyant. Je ne sais pas ce que j’avais sur le visage mais il avait l’air d’être pétrifié. On mit la fille à l’arrière du fourgon, avec le chauffeur qui commençait à remuer.

            -Ramène nous au scooter, faut qu’on se tire d’ici…

            -Entendu.

Pendant qu’il s’exécutait, je découvris les yeux du mec à l’arrière. Il eut la même réaction que Raphaël :

            -Hey on a rien fait à ta voiture, on va te la rendre fissa, alors tu amèneras cette fille à l’hôpital, Ok ?

Il acquiesça d’un signe de la tête nerveux. J’étais… épuisée.

 

Plus tard, alors qu’on fuyait sur le scooter, j’expliquai à Raphaël ma discussion avec le boss. Il me dit de me laver le visage car je faisais vraiment peur avec tout ce sang dont j’étais recouverte… C’était donc pour ça qu’ils étaient effrayés…

            -Un entrepôt ? A 2h d’ici ?

            -Ouais, lui soufflai-je alors.

            -C’est peut-être l’un des entrepôts de  sa société, tu penses ? Si c’est le cas, on pourrait chercher dans le quartier industriel… près de Brooklyn…

S’il faisait ce genre de truc louche dans son propre immeuble, il pourrait très bien en faire de même dans l’un de ses entrepôts pas vrai ? Il ne nous restait qu’à y aller.

            -Profitons-en. Il ne doit pas être sur ses gardes… Plus tard ça risque d’être plus difficile.

            -Ok.

 

Je sais ce que vous devez penser. Qu’on se précipite. Mais Dieu seul sait ce qui pourrait arriver à Sabine quand ils sauront ce que j’ai fait… S’il lui arrive quelque chose par ma faute je m’en voudrais toute ma vie…

Shoot 9 Tourbillon Incandescent Shoot 11

2 votes. Moyenne 5.00 sur 5.

Commentaires (6)

1. egyptian_chabine (site web) 2012-12-08

Bah voilà un chapitre bien épais avec beaucoup d'actions

J'espère que je ne vous ai pas déçu, les scène d'action qui défilent comme ça, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, pourtant j'espère que ça vous aura bien plus^^

J'ai hâte de voir vos réactions!

2. sabi 2012-12-09

Ohlalala!!!! Intense tout ça. On a pas le temps de s'ennuyer une minute

3. sabi 2012-12-09

La fille est une vrai pro. Elle tue sans sourciller. Je me demande quel sombre passé elle peut bien nous caché. Vite la suite!!!!!

4. egyptian_chabine (site web) 2012-12-09

mdr xDDDD

Je pensais avoir merdé la séquence action mais si tu aimes bien c'est que ça doit être potable *o*

5. Jaya 2013-01-09

MAIS OMG *__________*
J'aime les actions sont super et on s'ennuie pas du tout dans ce chapitre.
C'est bien écris donc on se l'imagine très bien ^^
Et une facette de l'héroïne découverte mais OMG une killeuse quoi planche à pain et une killeuse !! Je veux savoir son passé.
Et Fafa il est tombé amoureux d'elle ça se sent *o* !!

6. egyptian_chabine (site web) 2013-01-09

PTDRRRRRRR

Je kiffe ta réaction XDDDD

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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