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Chapitre 2

Le fantôme de la salle de musique

Petit  mot de l'auteur:

Bonsoir tout le monde !

Voici le deuxième chapitre de cette histoire. J'espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps ! Mais entre le travail (prioritaire, bien entendu…), mon histoire en cours (La Raison) et cette histoire, je n'ai pas beaucoup de temps !

C'est une raison supplémentaire pour profiter au maximum de ce chapitre ! XD

Bonne lecture !

Fin du mot de l'auteur

Gokudera était tout excité. Un fantôme ! Dans son collège ! Il avait vraiment bien fait de quitter sa terre natale d'Italie pour ce pays plein de mystère et d'aventure qu'est le Japon. Il était vraiment impatient de voir si vraiment ce fantôme existait et s'il pouvait faire quelque chose pour lui. Il était sûr que ce n'était pas un esprit vengeur, mais plus une âme égarée. L'aider serait un grand honneur.

Seulement, peu de personne croyais vraiment à l'existence de ce fantôme. La rumeur circulait bien car c'était un événement qui changeait du quotidien, et c'était intéressant. Mais les mêmes personnes qui faisaient courir la rumeur étaient ceux qui affirmaient après coup :

"Mais moi, je n'y crois pas."

Gokudera avait vraiment envie de les exploser. Il savait, par expérience, combien il était douloureux d'être ignoré. Et il imaginait très bien les sentiments du fantôme s'il entendait ces conversations… C'était comme ça que certain fantôme pouvait devenir mauvais. Pour prouver sa présence. Mais comme ils n'étaient plus vraiment humains, il leur fallait de l'aide pour se faire pardonner et enfin reposer en paix.

Enfin, c'était bien ce que précisait les nombreux livres qu'il possédait sur le sujet. Passionné de tout ce qui sortait de l'ordinaire depuis toujours, la présence de cet esprit était vraiment un rayon de soleil dans sa morne vie.

Comme en ce moment. Il venait d'être chargé par son professeur de musique d'aller chercher des documents qu'il avait oublié dans sa salle. Il ne pouvait pas le faire lui-même car il était assez pressé. Il fallait que Gokudera dépose les documents sur son bureau, dans la salle des professeurs.

Il avait horreur de servir de larbin.

C'est ce qu'il pensait en ouvrant la porte de la salle de musique. La salle était sombre, les rideaux tirés par les derniers occupant de cette salle. Eux qui avaient eu la chance de pouvoir repartir chez eux directement. Il soupira en entrant dans la salle et allait prendre les documents mis en évidence sur le bureau quand son regard fut attiré par le magnifique piano dans le coin de la salle.

Délaissant les documents sans importance pour lui, il s'approcha lentement de l'objet en bois, peint d'un noir laqué, dont la brillance, même dans cette salle obscure était sans égale. Il promena son doigt sur le rebord, appréciant la fraicheur de l'objet.

Il aimait le piano.

Que ce soit la musique ou l'instrument en lui même, il aimait le piano. Il avait apprit à en jouer, étant jeune, et était plutôt doué, mais ça faisait maintenant des années qu'il n'en avait pas fait. Ça faisait remonter des souvenirs quelques peu pénibles, et indésirables.

Pourtant, il souleva la protection du clavier et appuya sur une clef. La note, majestueuse, s'envola dans la salle et résonna un long moment dans le silence. Presque malgré lui, il s'assit, et se mit à jouer.

Ce n'était pas grandiose. C'était une simple mélodie, un air lent, mais qui portait toutes ses espérances et ses doutes.

Il n'avait pas vu le fantôme. Il voulait y croire, parce que c'était une des choses qu'il recherchait ardûment depuis des années. L'existence du paranormal. Des OVNI. Des monstres surnaturels. Toutes ces choses qui constituaient les mystères du monde. Et qu'il avait envie d'élucider. Le reste était vraiment trop ennuyeux…

Alors il joua, de tout son cœur, de toute son âme, imprégnant chaque note de ses émotions contradictoires.

Il ne se rendit pas compte de la silhouette qui apparut, assise sur un des bureaux de la classe, écoutant attentivement et se laissant entrainer par la douce mais triste musique.


Enfin Gokudera finit par sortir de sa transe. Avec une dernière note qui sembla suspendre le temps, il acheva sa mélodie. Il resta assis un long moment à se souvenir et finit par violement secouer sa tête.

Le passé était ce qu'il était. Passé.

Il soupira silencieusement. Il ne savait plus depuis combien de temps il était là. Mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Ce n'était pas comme si quelqu'un l'attendait chez lui. À part sa sœur, qu'il préférait éviter à tout prix… La simple pensée de Bianchi et de ses cookies remplis d'amour fraternel le rendit malade, et il réussi à retenir un frisson d'horreur.

Dès qu'il se sentit mieux, il se leva. Mais dès qu'il redressa la tête, il se figea, complètement pétrifié.

Il y avait quelqu'un. Devant lui. Assit sur une table d'élève. En train de pleurer silencieusement, les yeux fermés. Il ne semblait même pas avoir remarqué que la musique s'était arrêtée.

Comment était-il rentré ? Il n'était pas là tout à l'heure, Gokudera en était sûr. Une soudaine et violente colère née de l'incompréhension et de la gêne d'avoir été surprit lui fit crier :

- Eh ! Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ?

Le garçon sursauta, rouvrant ses yeux bruns. Ils semblaient encore plus lumineux à cause des larmes qu'il avait versé. Le garçon le regarda bouche bée quelques seconde avant de murmurer, tellement bas que Gokudera dû tendre l'oreille :

- Tu… Tu me vois ?

- Bien sûr que je te vois, crétin ! Tu es juste devant mon nez !

Mais l'étrange personne n'eu pas la réaction prévue par Gokudera. Alors qu'il s'attendait à des bégayement et des excuses, le garçon resta bouche bée quelques secondes de plus avant de blêmir dangereusement. Il sauta sur ses pieds et fila vers la porte.

Un peu surprit, Gokudera le laissa faire avant de pâlir à son tour. Dans la lumière du jour qui venait de la porte, c'était tellement évident.

Le garçon était transparent.

Le cerveau normalement exceptionnel de Gokudera s'arrêta sur le coup. Il ne fit rien quand la figure disparut avant même d'avoir atteint la porte. Il ne fit rien pendant un long moment, inconscient de tout jusqu'au temps qui passait.

La seule pensée qui tournait dans son esprit, c'était qu'il venait à peine de se retrouver face à face avec le fantôme, et qu'il l'avait fait fuir.

Il n'était vraiment qu'un crétin.


Quand il reprit ses esprits, Gokudera sursauta et s'élança vers la porte. Geste qu'il savait être parfaitement inutile. L'esprit était partit depuis plus de cinq minutes, maintenant. Mais il ne pu s'empêcher de courir jusqu'à la porte avant de regarder fébrilement dans le couloir, espérant vainement apercevoir cette tête châtain aux cheveux ébouriffés.

Ne la voyant, pas, et ce n'était pas surprenant, il couru dans les couloirs, bien décidé à rechercher le moindre indice pour retrouver son fantôme. Les documents qu'avait demandé le professeur depuis longtemps oubliés.

Son esprit était en ébullition. Il était à la fois furieux contre lui-même d'avoir laissé passer cette chance incroyable, toujours un peu gêné d'avoir été écouté pendant qu'il jouait, mais l'émotion qui dominait était la joie. L'extase qu'il ressentait n'avait pas d'égale. Après tout, il venait de voir un fantôme. La rumeur était vraie !

Il regarda dans tout les couloirs, et dans toutes les salles de classes qu'il pu atteindre.

Ce qui ne passa malheureusement pas inaperçu.

Alors que Gokudera allait continuer sa recherche aussi effrénée que dénuée de sens, une voix glaciale l'arrêta.

- Que fais-tu là à cette heure-ci, herbivore.

Ce n'était vraiment pas sa journée.


Essoufflé, le cœur battant la chamade et tremblant comme une feuille, l'esprit essayait de se calmer. Même s'il savait qu'il n'avait plus besoin de respirer, il prit de grande inspiration. Les battements de son cœur finirent par ralentir. Même s'il savait que ce qu'il ressentait dans sa poitrine n'était qu'un effet de son imagination. Car il n'avait pas de cœur.

Après tout, il était mort.

Cette pensée le mettait mal à l'aise à chaque fois qu'elle apparaissait. C'était tellement étrange, depuis qu'il était apparu dans cette école…

Il avait d'ailleurs failli avoir de sacrés problèmes… Il n'arrivait pas à contrôler son pouvoir, et n'arrivait pas à rester invisible tout le temps. Il devenait moins opaque de temps à autre, au pire moment, bien sûr. Il avait été vu plusieurs fois avant qu'il n'arrive enfin à saisir la subtilité de la transparence.

Et voilà que, attiré par la musique et par les sentiments tellement humains qui s'en dégageaient, il venait encore de se laisser aller, et bien évidement, l'humain l'avait vu. L'élève lui avait crié dessus, mais ses yeux reflétaient autant de colère que de honte.

Mais il n'avait pas attendu qu'il se calme. Il avait filé, reprenant son invisibilité. Comme il restait très nerveux, il avait peur de se rendre visible sans le vouloir, aussi surveilla-t-il discrètement les allées et venues de cette personne. Il comprit avec stupeur qu'il était en train de le rechercher. C'était la seule explication au fait qu'il regardait tout les couloirs et toutes les salles de haut en bas.

Des tonnes de questions tournaient dans sa tête. Ce garçon n'allait pas bien ? Qui chercherait un fantôme ? C'était quelque chose d'effrayant ! Tout le monde savait qu'il fallait éviter les choses de l'autre-monde, et sa croyance avait été renforcée grâce aux réactions qu'il suscitait quand il se faisait surprendre. Il se reposa de nouveau la question, bien plus sérieusement quand il vit ce même garçon aux cheveux argentés regarder dans un placard à balai et se les prendre tous sur lui.

N'était-il pas un peu inquiet ? Et puis, pourquoi en premier lieu le cherchait-il ? Pour quoi faire ? Que lui voulait-il ? Et une question qui le travaillait vraiment. S'il l'appelait… Devait-il répondre et se rendre visible ?

Alors qu'il se demandait ce qu'il devait faire, le garçon aux cheveux argenté fut abordé par un autre garçon. Il lui rappelait quelque chose… Il l'avait déjà rencontré ! Ce garçon aux cheveux très noir mais reflétant la lumière comme des milliers de miroir… Il avait eu à peine le temps de le regarder dans les yeux qu'il s'enfuyait, obéissant à un instinct qui ne le concernait plus.

L'instinct de survie.

Il devait être le plus bête des fantômes pour essayer de survivre alors qu'il était déjà mort… Mais il s'était tout de même enfuit, était passé à travers la porte d'une salle de classe et avait réussi de justesse à se rendre invisible avant que l'élève n'ouvre brusquement la porte, menaçant de la briser. Il avait retenu sa respiration, tout en sachant qu'il ne respirait plus et avait attendu que l'élève ne reparte, légèrement perturbé.

Mais ce qui c'était dégagé de l'élève à ce moment là était la même sombre aura qui l'avait fait fuir, et il dû se faire violence pour ne pas bouger de sa place. Il voulait voir ce qui allait se passer.


- Que fais-tu là à cette heure-ci, herbivore.

C'était presque inutile de se retourner. Si la voix glaciale et le vocabulaire particulier par miracle n'éclairait pas la personne, l'intense envie de tuer qui se dégeait du propriétaire de la voix ne laissait aucun doute. Lentement, Gokudera se retourna et sans se rabaisser répondit au regard froid par un de ses propres regards haineux.

- Hibari Kyouya… Gronda-t-il.

Il n'aimait pas ce préfet qui imposait sa loi dans le collège. Il avait horreur de ça manière de faire respecter ses règles, et il s'était fait souvent battre par le préfet, ses hommes étant trop faibles pour lui simplement parce qu'il avait trépassé une de ces trop nombreuses règles dont il ne connaissait même pas l'existence.

- Ne m'oblige pas à répéter. Que fais-tu encore dans les couloirs de l'école, Gokudera Hayato.

- Tch ! Ça ne te regarde pas.

Le sourire carnassier d'Hibari s'accentua.

- Oh ? Aurais-tu oublié que tout ce qui se passe dans cette école me regarde ?

Il ponctua sa phrase avec un violent coup de tonfa dans l'estomac de sa victime. Trop rapide, cette dernière ne réussit pas à l'éviter. Il alla s'écraser contre un mur. Alors qu'il crachait et toussait, essayant de reprendre son souffle, Hibari marcha tranquillement vers sa proie. Avec la pointe de son tonfa, il releva le menton de Gokkudera, et sans être le moins du monde impressionné par le regard noir que dardait sur lui sa victime, demanda :

- Ne m'oblige pas à répéter une autre fois. Que. Fais. Tu. Ici.

Gokudera ne pu s'empêcher de ricaner

Cela faisait déjà trois fois que le préfet lui posait la même question. C'était un record personnel d'avoir réussi à taper sur les nerfs de l'odieux préfet sans s'être encore fait mordre à mort. Alors il se décida à répondre. Il ne pouvait pas lui arriver grand-chose de pire.

- Je cherche quelqu'un.

Hibari haussa un sourcil.

- Il n'y a pas d'autre herbivore ici que toi. Personne d'autre n'est assez stupide pour vagabonder après la fermeture des portes.

Gokudera gronda sourdement. Hibari leva plus haut le menton.

- Dit moi. Qui cherches-tu ?

- Un fantôme.

Il y eu alors un long silence. Et puis…

- Je pensais avoir frappé le ventre, et non pas ce qui te sert de cerveau.

- Ta gueule !

Gokudera se leva brusquement, et Hibari le laissa faire le visage impassible. Mais il était amusé.

- C'est vrai ! Rugit le génie. Il existe ! Je l'ai vu !

Bon sang… Alors qu'il l'avait vu de ses propres yeux… Qu'il avait la preuve de son existence. Qu'ils s'étaient parlé ! Et voilà que ce type voulait l'empêcher d'aller retrouver ce fantôme ? Hibari ou pas Hibari, il ne s'en irait pas sans avoir revu ce fantôme !

Hibari finit par soupirer. Quelle blague.

- Peu importe après tout. Les fantômes comme les élèves sont interdits sur le campus après la fin des cours. Et en tant que chef du comité discipline du Collège de Namimori, je ferais respecter les règles établies. Maintenant, prépare-toi à être mordu à mort.

Hibari prit sa position de combat, ses deux tonfas levé et prêt à servir. Gokudera jura et serra les poings. Il n'avait pas prit sa dynamite aujourd'hui.

Dynamite ?

Oui. Il avait découvert depuis qu'il était tout petit qu'il avait une passion pour la chimie, et plus particulièrement pour tout ce qui peut exploser. Dangereuse passion… Et comme le chef de discipline semblait adorer les murs de cette vieille bâtisse, il avait décidé de laisser tomber les explosifs en allant en cours. Il les reprenait aussitôt revenu chez lui.

Mais il semblerait qu'aujourd'hui il aurait mieux fait de les apporter.

"Attention !"

Les yeux de Gokudera s'écarquillèrent en entendant une voix, et il ne pu éviter le monstrueux coup de tonfa qui lui arriva dessus, sur le côté gauche de la mâchoire. Il s'envola sur plusieurs mètres dans le couloir, et glissa encore plus loin. Essayant de contrôler sa rage et la douleur qui émanait de son visage, il réentendit.

"Vas t'en !"

Il dirigea son regard à sa droite, vers les escaliers. Il était transparent à cause de la vitre en face, qui distribuait la lumière du soleil couchant, mais il était visible. Cheveux châtain ébouriffés, yeux de miel d'une luminosité sans égale, et expression inquiète, voir paniquée.

Le Fantôme.

"Mais qu'est-ce que tu fais ? Il arrive !"

Gokudera sursauta. Il réussit cette fois à éviter la charge du préfet en sautant sur le côté. Il hésita une seconde, voulant se retourner.

"Cours !"

Il obéit. Il dévala les escaliers quatre par quatre et sortit comme un diable de sa boite du collège. Ce ne fut qu'arrivé aux portes qu'il s'arrêta. Les mains sur les genoux, il reprit lentement son souffle. Il finit par se redresser, et une main en visière regarda l'étage qu'il venait de fuir.

Il aurait juré avoir vu pendant une petite seconde une silhouette à la fenêtre avant qu'elle ne disparaisse.

Il fit de même en voyant un préfet déchainé sortir du bâtiment.


- Go-Gokudera-kun ! Ton visage !

Le cri d'un de ses camarades de classe le fit s'arrêter et il se retourna. À peine était-il entré dans l'école que de nombreuses rumeurs commençaient sur ses blessures. Il était déjà considéré comme un voyou, et ça ne faisait que renforcer leur croyance. Et voilà qu'il venait de poser un pas dans la classe, et on en faisait de nouveau tout un drame !

- Tch ! Ce n'est rien.

Il se retourna et continua son chemin vers son bureau, mais certaines personnes, ayant peu d'instinct de survie l'entourèrent et s'inquiétèrent. Pour rien, d'après lui.

- Oh mon dieu !

- Ça ne fait pas trop mal ?

- Ne pose pas de question stupide ! Bien sûr que ça doit faire mal…

- Tu ne devrais pas aller à l'infirmerie ?

- Inutile. Shamal ne soigne pas les garçons…

- Ah… J'avais oublié.

- Mais comment tu t'es fait ça ?

À cette question, tous s'arrêtèrent de parler, attendant enfin une réponse de sa part. Il avait une folle envie de tous les rabrouer, mais prit une grande respiration.

- Ce n'est rien, une accroche avec ce bâtard d'Hibari.

Comme prévu, il y eut encore plus d'exclamations horrifiées. Il grinça des dents, mais se contint.

- Hibari ?

- Mais tu es fou de te frotter à lui ! Tu es suicidaire ?

- Kyaaaa ! Gokudera-kun, ne meurt pas !

Il craqua. Il se leva d'un bond et frappa du plat de la main sur sa pauvre table.

- Mais allez-vous vous taire, oui !

La réaction ne fut pas celle qu'il avait imaginée. Il n'y eu que quelques personnes assez intelligente pour enfin le laissez en paix, mais certaines filles, celles qui avaient créé son fanclub (non pas qu'il en veuille, merci bien !) étaient toute chose de l'avoir vu en colère.

- Et pourquoi tu t'es frotté à Hibari-sempai ?

Gokudera se tourna vers la fille qui venait de parler. Elle avait des cheveux noirs et ondulés, et était une des rares personnes que Gokudera n'avait pas envie de tuer sur place. Elle était accompagnée par sa meilleure amie, l'idole du collège. Il se calma et se rassit.

- Tch ! Ça ne te regarde pas, Kurokawa.

- Non. Mais j'ai envie de savoir.

- Hana-chan…

Kyoko secoua la tête gentiment. Hana adorait tout savoir sur tout. Elle remarqua que tous ou presque dans la classe faisait semblant d'écouter, n'ayant pas le courage de questionner ainsi le génie délinquant, mais souhaitant tout autant savoir les dernières aventures du collège.

- J'te l'ai déjà dit, ça ne te regarde pas ! Mêle toi de tes affaires, et fous moi la paix.

- Hmmm…

Kurokawa eu un sourire maléfique, et elle dit d'un ton doucereux.

- Serait-ce possible… Tu…

- Quoi ?

- Tu serais parti à la recherche de ce fantôme ?

Gokudera sursauta si fort qu'il buta ses jambes sur son bureau.

- Co-Comment ! Comment sais-tu ça ?

- Je ne le savais pas, je supposais. Mais tu viens de le confirmer.

Des "sorcières" étaient murmurées à travers la classe, mais Kurokawa n'en avait que faire. Elle était fière d'avoir réussi à piéger le soi-disant génie. Kyoko pencha la tête sur le côté.

- Mais… Hana-chan, comment pouvais-tu savoir ?

- J'ai vu certains de ses magazines sur le surnaturel, répondit-elle simplement en haussant les épaules. Avec cette rumeur sur un fantôme dans le collège, ça ma paraissait logique.

Gokudera fronça des sourcils, honteux de s'être fait avoir. Il se rassit et croisa les bras, s'enfermant dans un mutisme décidé et ignorant les moqueries sur sa passion. Mais la classe ne parla pas de lui longtemps, la conversation se dirigeant rapidement vers un sujet bien plus intéressant, la polémique de l'existence de ce fantôme.

- Il parait qu'on l'a encore vu il y a quelques jours dans les couloirs de l'école…

- J'ai entendu parler d'une fille qui aurait entendu des bruits de chaine venant d'une classe. Mais quand elle a ouvert la porte, il n'y avait rien…

- Moi, j'ai un ami qui m'a raconté qu'il avait vu le fantôme, et que ce dernier avait essayé de le maudire !

- C'est effrayant !

Gokudera avait envie d'éclater de rire. Des chaînes ? Malédiction ? Bobards et compagnie, oui ! Il l'avait vu, de ses propres yeux. Il n'y avait pas de chaine nulle part sur lui, et il avait été assez gentil pour l'aider à échapper aux griffes du Carnivore. Ce n'était pas le type de fantôme qui lançait des malédictions. Soudain, il y eu un éclat de rire, et il se tendit en entendant les paroles suivantes.

- Tout ça ce n'est que des bêtises ! Les fantômes, ça n'existe pas.

- Oui, je sais, fit la fille qui avait parlé une seconde auparavant de son amie qui avait entendu des chaines. Mais c'est amusant, non ? C'est excitant !

- Les histoires de fantôme, c'est pour les gamins. Tu ne te sens pas trop vieux ?

- Mais quel rabat-joie ! On peut tout de même s'amuser, non ?

- Elle a raison, c'est toi qui est trop vieux pour bien profiter de la vie.

- Tu devrais faire attention, ou alors tu va devenir un fantôme amer toi aussi !

Il y eu plusieurs éclat de rire suite à cette remarque. La pression n'avait pas cessé d'augmenter chez Gokudera. Et une fois encore, il craqua.


Il était désolé. Il avait essayé d'aider pourtant, en ouvrant des portes, dans les couloirs, attirant l'attention du monstre hors de l'élève. Mais il n'avait pas pu empêcher le pauvre élève de se prendre un coup qui l'avait défiguré. Il grinça en le voyant entrer dans l'école. Il avait toute la partie gauche du visage entre le bleu et le violet, et il était persuadé que son ventre ne devait pas être dans un état très différent.

Il l'avait aidé, se sentant coupable malgré lui. C'était de sa faute, s'il cet élève c'était fait surprendre dans les murs de l'école après les cours. C'était parce qu'il le cherchait. Et c'est à cause de cette sourde culpabilité qu'il suivit l'élève dans sa classe. Il faisait bien attention à rester invisible, et se jura que s'il sentait ses forces diminuer, il déguerpirait avant que l'on puisse le voir. Culpabilité ou pas.

Il l'avait vu se faire questionner et avait été choqué par la rudesse dont il faisait preuve. Ses camarades de classe ne faisaient que s'inquiéter pour lui ! Abasourdis, il le vit leur ordonner de le laisser en paix. Il secoua la tête, et manqua ce qui suivit. Il sursauta en même temps que l'élève, surprit par le bruit qu'il avait fait contre son bureau.

Il comprit rapidement que celui aux cheveux argentés c'était fait piéger. Il écouta les rumeurs qui courraient sur lui, et ne savait pas s'il fallait en rire ou en pleurer.

Des chaines ? Heureusement que non ! Faible comme il était, il se serait retrouvé coincé…

Des malédictions ? Alors qu'il n'avait même pas assez de force pour rester proprement invisible bien longtemps ?

Il vit l'élève ricaner, mais ne comprit pas ce qu'il y avait de marrant dans le fait d'être maudit…

Soudain, son cœur, ou ce qui lui servait de cœur se pinça. Il n'existait pas. Ce n'était qu'un mensonge. Une histoire excitante ayant pour seul but, et seul origine distraire les étudiants. Il était déchiré entre l'amertume et le fatalisme.

C'était vrai. Il n'existait pas. Ou plus. Il n'était qu'un esprit errant coincé dans cette école, qui-

- VOS GUEULES ! ! !

Tous se turent. Gokudera s'était levé si rapidement qu'il avait envoyé valser sa chaise, et son bureau était lui aussi tombé en avant. Il semblait furieux, les bras serré contre son corps, les épaules tendues et les poings crispés à en devenir blanc. Son regard était des plus meurtrier, et même lui frissonna, pour une fois pas mécontent d'être mort. Il n'aurait sûrement pas survécu à un regard pareil…

- IL EXISTE ! JE L'AI VU ! ARRÊTEZ D'EN PARLER COMME D'UNE ATTRACTION !

Gokudera était furieux. Ils étaient tellement… Stupides ! ! ! De vrais crétins, bons qu'à rire du malheur des autres.

- Vous êtes vraiment débiles ! Vous ne pouvez pas comprendre ce qu'il pourrait ressentir s'il vous écoutait ! Il n'est pas là pour vous occuper ! Il doit avoir des regrets pour ne pas pouvoir reposer en paix ! Et si il devient maléfique, se sera de votre faute ! Vous qui n'arrêtez pas de dénier son existence ! Pauvres crétins !

Il avait mal au visage, sa tirade ayant fait travailler son muscle endolori, mais ce qui dominait, c'était la douleur dans son cœur. Oui, il savait, lui ce que pouvait ressentir ce fantôme. Il savait ce que c'était que d'être ignoré, et alors que vous cherchez désespérément de l'aide, n'avoir personne pour vous tendre la main. Voir son existence être déniée, ne pas exister aux yeux des autres…

Oui. Il savait.

Un lourd silence régnait dans la salle. Personne n'osait plus contredire l'élève turbulent, et certains avaient même arrêté de respirer, tellement ils avaient peur de réamorcer la colère de l'élève.

Soudain, faisant sursauter tout le monde sauf Gokudera qui lança un regard noir dans la direction du bruit, la porte s'ouvrit, et un professeur marcha dans la classe. Il salua ses élèves, et fronça des sourcils.

- Allez, mettez vous en place. Et toi, Gokudera, remets bien ton bureau ! On ne se bagarre pas dans une salle de classe, voyons !

Gokudera fit un bruit méprisant mais sans effort remit son bureau en place et alla chercher sa chaise. Il la remit violement devant son bureau avant de s'assoir. Il darda un regard mauvais sur chaque personne qui lui jetait un coup d'œil.

Le professeur commença l'appel, mais il n'y fit pas attention, son esprit toujours bouillant. Il se crispa soudain. Il avait l'impression qu'on l'enlaçait de derrière.

"Merci"

Une voix douce et émue résonna à son oreille. Pétrifié, il mit quelques instants avant de se retourner attirant l'attention de l'enseignant sur lui.

- Gokudera Hayato ! Si tu déranges encore une fois la classe, tu vas dehors !

- Ouais, ouais, maugréa-t-il en se remettant droit. Mais il se sentait détendu.

- Tss, ces jeunes, soupira l'enseignant. Bon, reprenons. Honoka Ami ?

- Présente !

- Tamasaburo Katsu?

- Présent.

- Sawada Tsunayoshi ?

- …

- Sawada ? Encore absent… Décidément…

Il passa à un autre élève sans autre soucis. Personne ne fit attention au bureau vide au milieu de la classe, l'élève n'ayant pas grande importance.


À la pause-déjeuner, Gokudera n'alla pas à la cafétéria acheter son repas comme d'habitude. Il se dirigea immédiatement vers la salle de musique, là où il avait rencontré le fantôme pour la première fois. Il entra silencieusement dans la salle, après avoir bien vérifié que personne ne l'avait vu, et surtout pas un préfet quelconque.

Il régnait une ambiance étrange dans cette salle. Gokudera ne savait pas à quoi c'était dû. Son impatience ? Sa frénésie ? Sa peur ? Ou tout simplement la présence d'un esprit ? Mais… Cet esprit était-il là ?

Se trouvant tout de même stupide de parler dans une salle vide, il commença en bafouillant :

- Euh… Je… En fait, je…

Gokudera prit une grande inspiration. Ce n'était pas si compliqué, bon sang !

- Merci. Ouais. Je voulais te remercier. Je ne sais pas si tu m'entends… Ou si tu es même là, mais… Je te remercie. Pour hier, et pour ce matin. C'était… Gentil.

Il se trouvait de plus en plus idiot, et il rougissait graduellement.

- Je… Je ne sais pas pourquoi tu es là, ni pourquoi tu hantes cette école… Je ne sais rien de toi, en fait. Mais si… Si je peux aider… À quoi que se soit ! N'importe quoi… Si je peux être utile… Je serais fier de pouvoir t'aider…

Il attendit une réponse. Qui ne vint pas. Le découragement surpassa l'espoir et il soupira, les épaules tombantes. Il avait essayé. Il n'était même pas sûr que le fantôme était dans la pièce en ce moment… Il était peut-être en train de vagabonder dans les couloirs de l'école, pour une raison qui lui était inconnue.

Gokudera regarda une dernière fois la pièce vide, avant de se retourner pour partir.

"A-Attend !"

Gokudera se figea avant de regarder frénétiquement partout. Mais il ne vit rien. Il appela dans un murmure.

- Fantôme ?

"Euh… Oui… On peut dire ça."

La joie de Gokudera n'avait pas d'égal. L'esprit lui répondait ! C'était la même voix qu'il avait entendu en s'enfuyant la veille et ce matin en cours ! Et il lui répondait ! ! !

- Tu es où ?

"Je ne suis pas… Visible pour le moment… Mais est-ce que tu pourrais répondre à une question ? S'il-te-plait ?"

Tout ce qu'il voulait.

- Bien sûr ! S'exclama Gokudera.

"… Pourquoi… Pourquoi veux-tu m'aider ?"

- Pourquoi ? Mais t'es un fantôme !

"… Quoi ?"

- J'adore le surnaturel, et pouvoir aider un fantôme à pouvoir reposer en paix serait une grande joie !

"… Tu es… Bizarre."

- Merci !

Ce n'est pas un compliment ! Pensa le petit esprit. Mais il ne pu s'empêcher de sourire face à l'air rayonnant du collégien. Il se décida.

"Comment t'appelles-tu ?"

- Gokudera ! Gokudera Hayato ! Et toi ?

- Tsuna.

Gokudera virvoleta sur lui-même. La voix n'était plus voilée, et avait résonné dans la salle comme une vraie. Il y avait encore un léger écho, mais si on ne le savait pas, on aurait pu jurer qu'elle était humaine. Presque avidement, Gokudera détailla l'esprit qui venait de se rendre visible pour lui.

Il avait déjà remarqué ses cheveux en bataille, et ses yeux d'un brun chaleureux. Mais il n'avait pas vu alors qu'il avait aussi le plus beau sourire qui soit, malgré un air timide qui ne faisait qu'ajouter du charme au personnage. Il remarqua aussi qu'ils portaient le même uniforme, ce qui indiquait qu'il avait dû être un élève du collègue de seconde année.

Le sourire de Tsuna s'agrandit, et il leva la main pour faire un signe.

- Tu peux m'appeler Tsuna.

Petit mot de l'auteur:

Et voilà ! L'identité de notre mystérieux fantôme est dévoilée ! Honnêtement. L'un d'entre vous avait-il douté du fait que c'était Tsuna ?

Donc, la réponse est OUI ! Il est MORT !

Pourquoi je sens que l'ambiance s'est refroidie, tout à coup… Étrange… Il y aurait-il un fantôme dans ma chambre ? X3

À la prochaine fois ! ^^


Fin du mot de l'auteur

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Commentaires (12)

1. egyptian_chabine (site web) 2012-11-12

Ha! Ha! Ha! J'adore relever les quelques fautes d'ortographes que tu laisses sur ton passage lascka chaaaaaaaaaaaan ~~ Parce que tu en fais tellement peu mdr xDDD

Alors '-' heu très intriguant en effet ce chapitre il y a des expressions qui m'ont bien fait rigolée mdr

Le passage où Hibari-sama se fritte avec Goku-chan, j'ai eu un peu de mal à le suivre car la description m'a semblé un peu brouillon, mais bon relire la phrase une seconde fois ça passe tout seul *o*

Alors comme ça Tsuna est mort???? Tu n'as pas honte xd??? Il crève déjà dans la série dans le futur et là aussi tu veux le lui imposer? Mais quelle cruauté vraiment è_é!!

Moi je pensais qu'il y avait un clone ou un truc dans le genre.... Alors vu le commentaire de l'auteur et la réaction du prof.... Tsuna est mort soit disant et personne ne le sais encore??? Je croyait que ses gardiens ne le lâchaient pas d'une semelle *A*!!

Je me demande bien ce qui s'est passé '-' J'ai hâte de voir la suite!!

Ah oui et un grand merci aussi pour la petite touche yaoiste xD Le fait qu'il prenne Goku-chan dans ses bras, j'ai trouvé ça A-DO-RA-BLEUH!! Surtout que je ne m'y attendais pas xDDD!!

Aller! Pour l'instant je suis encore embrouillée je ne sais pas où on va avec cette histoire mais j'ai grand plaisir à voir ce que ça va donner par la suite *o*

2. Kywi 2012-11-12

Alors pour ma part, c'est toujours un plaisir de corriger tes fics <3 Tu fais tellement peu de fautes c'est vrai, et aki en laisse pourtant passer quelques unes ! :P Mais bon ^^
Alors ces fics m'ont donné envie de lire le manga. >.> Je regrette juste de ne pas avoir le temps de me lancer dans la lecture !! T^T
Mais bon, tu fais toujours d'excellentes fics, je te félicite Lascka ~

3. egyptian_chabine (site web) 2012-11-12

mdr Kywi laisse moi te dire que je n'ai corriger que deux trois fic de jojo et marimo XD j'ai pas du tout toucher à celle de lascka XDDDDDDDDD

Mais la prochaine fois en lisant les fic je vais les corriger en même temps aussi comme ça tu auras moins de taf '-'

4. Kywi 2012-11-13

Tu sais, que tu corriges avant ou pas je les lirais avec attention et m'arrêterais au moindre mot qui me colle un doute ^^' Donc bon, inutile de te rajouter du travail à toi ^^ tu en as déjà bien assez comme ça :o

5. Kywi 2012-11-13

et puis... Tu as dit dans ton premier commentaire que tu aimais la corriger... xD C'est bien que tu as dû en corriger un peu quand même nan ? ^^

6. egyptian_chabine (site web) 2012-11-13

J'ai dit que je les remarquais mais que je ne faisais pas forcément grand chose pour les corriger nan plus~~

*se tue*

7. Kywi 2012-11-13

xD oki oki, bah au moins ce sera corrigé *-*

Tu me dis si t'en trouves encore, même si j'envisage de tout relire une fois que j'aurais fini de corriger tous les articles du site '-'

8. egyptian_chabine (site web) 2012-11-13

lol mais t'es une furieuse mdr xD

bon moi aussi je le fais xD (et ouais c'est comme ça que je vois les fautes laissées grosses comme des maisons... xd) mais je ne le définissais pas comme objectif en soi xDD

9. Kywi 2012-11-13

Ben moi c'est un peu pour ça à la base que tu m'as "engagée" xD

10. Lascka (site web) 2012-11-23

Mais ! Mais ! -A- Fichez la paix à mes fautes d'orthographes ! Y en a si peu, si vous vous les bagarrez, y en aura jamais pour tout le monde !

'-' J'ai vraiment, vraiment du mal à croire que vous vous chamaillez pour corriger mes fautes d'orthographes... Vraiment... --'

11. Kywi 2012-11-26

xD Tant que je serais en vie et au service du site tes fautes n'auront jamais de repos tu m'entends ? JAMAIS ! Mouahaha *va se pendre*

Et puis on ne se bagarre pas, on s'entraide :3

Bon sur ce... xD

12. egyptian_chabine (site web) 2012-11-26

PTDR

A chacun son passe temps ma belle tu écris et nous on lit mdr xD

Si on peut aider par la même occasion il faut pas s'en plaindre voyons xd

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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