Part 10

Quand plane le mystère...

« …plose… »

« …n’implose… pas… » 

« Tu n’imploseras pas, ça s’évacuera sous une autre forme » 

-          Hein ?! Fit alors Kelvian en ouvrant les yeux.

Son alarme avait sonné, c’était l’heure.  

Excepté le fait que Katy partit pour son voyage d’affaire, le quotidien de Kelvian n’avait pas changé. Pourtant, il rêvassait, perdu dans ses pensées. À tel point que ses collègues le remarquèrent. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’était pas prêt à partager ce qui le rongeait avec quiconque. Il reçut un message de la part d’Hélène lui disant qu’elle avait dû partir en urgence à un rendez vous avec un acheteur. « Ah bon. » Pensait-il. « Bah elle n’avait qu’à me dire ça,  et je ne l’aurais pas harcelée comme ça… » 

Le reste de la semaine se déroula comme à son habitude pour tous les partis. Kelvian restait toujours songeur. Etant donné qu’il s’agissait d’une période très surchargée, ce dernier était convié aux réunions urgentes du midi avec les leaders de la société dans laquelle il travaillait, c’est pourquoi il avait enfin une excuse pour ne plus traîner le midi avec ses collègues, dont la présence dans son état actuel, semblait plus insupportable que jamais. Ayant perdu tout appétit, il se satisfaisait d’un simple café le midi avant de s’éclipser sur le toit du building. C’est donc ainsi qu’il passait ses pauses repas, le regard perdu dans le vent, par tout temps, se remémorant en boucle ce fameux cauchemar. Quand il ne pouvait supporter cette vision, il se mettait à soupirer.

C’est alors qu’un jeune employé fit son apparition en déboulant essoufflé comme s’il avait monté les marches d’escalier en courant. Kelvian le regarda un instant avant de détourner le regard afin de repartir dans ses pensées.

Le jeune homme ne s’était toujours pas rendu compte de la présence de Kinine alors qu’il tentait de reprendre son souffle entre deux prises de ventoline. Il eut semblé qu’il commençât à sangloter avant de hurler à en perdre le souffle une nouvelle fois. Kelvian, se disant que le jeune homme était dans une position embarrassante, fit semblant de dormir afin de ne pas incommoder ce dernier. C’est donc quelques minutes plus tard que le jeune employé se rendit compte de sa présence. Saisit de surprise et de honte il en tomba à la renverse, se blessant à la main, forçant Kelvian à simuler un réveil inopportun.

            -Oh… dit-il alors. Je… Je ne savais pas qu’il y avait des membres du personnel qui venaient ici, dit-il ainsi tout gêné. Vous allez bien ?

Le jeune homme se releva alors maladroitement mais paniqué comme jamais et s’inclina devant Kelvian avant de se précipiter vers la sortie.

            -Ah… Bah ma simulation n’aura servi a rien dis donc ! Si j’avais su je l’aurais regardé dans le blanc des yeux. Il est marrant lui. Ah…

Kelvian remarqua que l’employé avait fait tomber sa carte de travail, et se disait qu’il était vraiment empoté.

            -Il a l’air d’être stressé, le jeunot. Quelle idée de paumer sa carte ici… Va falloir que je la lui ramène… William… William Borel. Section des affaires étrangères, dit-il alors en lisant la carte. Il n’y a pas son statut, un stagiaire peut-être ? On doit lui mettre beaucoup de pression pour qu’il vienne jusqu’ici… Bah allons la lui rendre, ça me changera les idées…

C’est donc nonchalamment que Kelvian se rendit dans la section des affaires étrangères de sa société immobilière. Comme à son habitude, il y déchaîna les foules et les chuchotements. Ça faisait partie intégrante de son quotidien, donc il n’y prêtait plus aucune attention. Il alla donc au bureau d’accueil de la section afin de se renseigner sur le poste de monsieur Borel.

            -Bonjour gente dame, fit-il donc.

            -Bon-Bonjour Monsieur Kinine.

À ce nom les chuchotements reprirent de plus belle, car Kelvian restait l’un des meilleurs agents de la société.

            -Excusez-moi, je recherche un membre de votre section, monsieur Borel, sauriez vous s’il est présent, s’il vous plaît ?

À ce nom, un silence empli de stupéfaction régna à l’étage alloué à la section des affaires étrangères. Ne comprenant  pas cette réaction Kelvian reprit :

            -Il y a un problème ?

            -Heu… Non, non, pas du tout, je vous amène à son bureau, il me semble l’avoir vu revenir de sa pause.

C’est donc ainsi qu’ils traversèrent la section entière avant d’arriver dans un coin assez excentré et à l’écart des autres. C’était un cadre de travail assez surprenant.

            -Il ne travaille pas dans le même environnement que les autres employés ? Depuis quand isole-t-on ainsi les employés ?

            -C’est à sa demande, monsieur, c’est un brillant élément, mais il ne se sent pas à l’aise avec les autres… Puis-je savoir la raison de votre présence à cette section ?

            -Oh, et bien il a égaré sa carte de travail, je venais la lui remettre en main propre, fit-il donc en lui montrant cette dernière.

            -Oh ! Mais si ce n’est que ça, j’aurais pu la lui remettre Monsieur ! Vous déplacer en personne pour ce genre de raison c’est…

            -C’est ? Je n’ai pas de larbins ici, pourquoi ne pourrais-je pas faire une chose aussi simple par moi-même ?

Elle en resta sans voix. Habituellement les membres haut placés de la société ne se déplaçaient pas eux-mêmes pour un rien.

            -Je suis vraiment désolée ! C’est juste qu’habituellement on…

            -Je ne suis pas un homme ordinaire très chère, lui dit-il alors avec un sourire séducteur, sale habitude en effet. Vous n’avez pas à vous excuser pour ce genre de détail.

Cette dernière totalement envoûtée, l’amena donc devant le bureau de William avant de s’éclipser rouge comme une pivoine.

« C’est ici ? » Pensait donc Kelvian pour qui, plus il avançait vers lui, plus son intérêt grandissait. Il s’agissait en effet d’un personnage assez singulier. Il frappa donc à la porte d’entrée du bureau puis attendit patiemment une réponse. Une réponse qui ne venait pas d’ailleurs. Il se permit donc d’entrer dans le bureau, comme celui-ci était ouvert. Il y découvrit donc un bureau rempli de peluches et de fleurs, un environnement féerique pour le cadre de travail austère et stéréotypé que l’on retrouve habituellement. Kelvian, qui d’habitude garde une expression sereine, fut bien surpris devant une telle découverte jusqu’à ce qu’il le retrouvât assoupi sur son bureau, dormant paisiblement, contrairement au personnage stressé découvert auparavant. Kelvian ne se sentit pas le courage de le réveiller pour une broutille, donc il déposa la carte de travail sur le bureau avant de s’éclipser pour retourner lui-même à son propre bureau.

Il oublia pendant ce court instant, ce qui le rongeait de l’intérieur jusqu’à ce qu’il reçoive un message de Nicolas. Il en eu le cœur saisit. Habituellement c’était lui qui envoyait des messages mais depuis ce fameux week-end il ne s’en sentait pas capable. Nicolas lui demandait de ses nouvelles et espérait qu’ils puissent se voir autour d’un café pour discuter comme ils le faisaient auparavant. Dans un premier temps il songea à ce fameux rêve, mais ensuite il se rappela cette nuit de folie qu’il avait passé en compagnie de Nico, avant de sourire tendrement. 

C’est donc ainsi que tous deux se donnèrent rendez-vous dans un café assez excentré de la ville pour éviter de déchaîner les foules comme à leur habitude. Kelvian était redevenu celui qu’il avait toujours été, redorant son masque de fer :

              -Alors Nico, tu t’es bien remis de ta gueule de bois on dirait, dit-il tout amusé.

              -Bah j’avais intérêt, il faut bien que je travaille pour gagner ma vie.

              -Bah ce n’est pas une gueule de bois qui aurait pu t’en empêcher voyons, moi je n’ai toujours pas récupéré…

              -Ah bon ? Comment ça se fait ? Tu n’as pas profité de ton week-end pour te reposer ?

              -Non, il y avait Katy à la maison, elle me martyrise comme d’habitude, ha, ha !

           -Ta flippante sœur là ? Comment tu fais ? Je comprends pas cette fille.

              -À mon avis, elle n’a pas besoin que tu la comprennes, Nico.

              -C’est pas faux, du coup la connaissant, vous êtes sortis danser comme à son habitude, le cimetière et tout le tralala ?

              -Ha, ha ! Tu connais sa façon de faire par cœur à ce que je vois, et bah ma foi oui. Nous avons beaucoup discuté aussi. C’est une personne tout simplement fantastique.

              -Ah… Hum… Kelvian…

Kelvian le sentait venir à trois heures.

              -Oui ? Qu’y a-t-il ?

              - J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup réfléchi ce week-end…

              -Moi aussi, lui dit-il alors tout sourire.

              -Ah oui ? Tu réfléchissais à quoi ?

              -Et toi tu réfléchissais à quoi ?

            -Hé ? Heu, ben je ne me rappelle toujours pas ce qu’on a fait vendredi soir quand je suis rentré… Et tu… enfin comment dire ? Nicolas ne tenait pas en place.

            -Je ne sais pas où j’en suis, et toi ?

            - !!

Ils se fixèrent alors pendant un long moment, jusqu’à ce que Nicolas ne puisse plus soutenir le regard de Kelvian.

            -Moi… Moi non plus.

            -Vu qu’on ne sait pas trop où on en est, qu’est-ce que tu penses de faire comme avant ?

            -Comment ça ?

            -Tu sais ce que tu veux toi ? Moi, je ne sais plus trop comment me comporter quand je te vois tout timide comme à présent là. Tu ne sais pas à quel point c’est craquant et que ça te rends irrésistible.

Kelvian lui-même ne savait pas pourquoi il lui disait autant. C’est comme s’il ne se contrôlait plus. Comme s’il avait perdu l’esprit. Et Nicolas, qui ne le reconnaissait plus ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire, comment réagir. Ces mots lui faisaient plaisir mais il y avait comme un malaise.

            -Je… J’ai été séduit… Je ne sais pas pourquoi…

            -Pardon ? Fit alors Nicolas encore plus surpris.

          -Quand tu m’as dit que tu m’aimais, mais plus que de l’amitié, je me suis alors demandé pourquoi ? Je me suis posé des questions sur moi-même, car un mec normal devrait pas accepter ce genre de déclaration avec le sourire comme je l’ai fait, et du coup je me suis dit que peut-être…

            -Kelvian…

            -Oui ?

            -Toi aussi ça te travaille à ce point ?

Kelvian lui sourit alors tendrement avant de reprendre :

            -Je ne m’étais jamais demandé pourquoi je tenais autant à toi et…

            -Kelvian !! Heu… Désolé… c’est moi qui voulais qu’on discute, mais… mais là j’ai trop envie de…

            -Fuir ?

            - !!

            -Comme l’autre soir ?

            -Comment ça ?

            -Tu étais tellement exquis à ce moment là, ça m’a carrément fait tourner la tête.         

            -Tu veux dire quand j’étais bourré là !? J’ai fuis ? Dans quel sens ?

            -Ne parle pas aussi fort, imbécile ha, ha, ha ! Je pense que nous avons besoin de réfléchir tous les deux encore un peu, tu ne penses pas ?

            -Je… Je t’ai fui… ?

            -J’ai déconné aussi, donc c’est normal. Même moi je ne me connaissais pas comme ça.

            -Mais tu es le seul à savoir de quoi tu parles, je ne me rappelle de rien du tout… C’est cruel de ta part, dit-il alors au bord des larmes.

Le voyant ainsi, Kelvian sentit une irrépressible envie de le toucher et détourna donc le regard. Il se rendait compte que personne ne l’avait autant attiré rien qu’avec des expressions faciales. Même s’il eut semblé que pour lui ses sentiments étaient clairs, peut-être que Nico n’était pas encore prêt.

            -Je ne peux pas raconter ce qu’il s’est passé cette nuit là en public voyons, Nico je ne te savais pas comme ça. Retiens juste que tu étais tellement perdu, tu avais tellement peur de savoir ce que je pensais de toi après ta déclaration, tu étais tellement fragile, comme un précieux bijou. Moi, j’étais tellement énervé de savoir que tu voulais couper les ponts avec moi, j’étais hors de moi quand je me suis dit que tu as dû aller dans des lieux de débauche pour tout oublier, et cela étant je t’ai fait des misères. C’est pour ça que tu m’as fui, c’était moi le fautif dans l’histoire.

            -Mais… Kelvian, tu te rends compte de ce que tu dis ?

            -De quoi ?

            -Tu me dis que toi aussi tu m’… enfin c’est réciproque ?

            -On dirait bien mon pauvre Nico, fit-il alors tout sourire.

            -Du… du coup…

            -Tu veux aller plus loin, concrétiser ? N’est-ce pas ?

Kelvian, lui parlait franchement, les yeux tout ronds, Nicolas savait que s’ils faisaient un mauvais choix, les conséquences pourraient être terribles.

            -Je… Je me demande si on peut… Enfin, je veux dire…

            -C’est compliqué, t’as vu ? C’est ce à quoi j’ai réfléchi tout cette semaine, et je ne sais pas quoi faire Nico.

Là, un malaise s’installa. Ils savaient tous les deux qu’ils se trouvaient dans une impasse.

            -J’ai rencontré un petit gars bizarre dans la société aujourd’hui.

            -Hein ?

            -Enfin rencontré c’est beaucoup dire, je l’ai vu en train de hurler sur le toit.

            -Un employé de ta boîte ?

            -Oui ! Ça m’a bien fait marrer. J’étais sur le toit pour me changer les idées, et là, lui il vient il pleure, il hurle, quand il me voit, il tombe et court et tout ça en très peu de temps. C’était marrant !

            -Pourquoi tu me parles de ça ?

            -Tu trouves pas ça bizarre ?

            -Oui… Mais bon…

            -Il s’appelle William Borel.

            -Hein ? Tu le connais ?

            -Non pas du tout, mais dans sa fuite, il a fait tomber sa carte ! Du coup j’ai été dans son bureau pour la lui rendre, et là je découvre un monde de fleurs et d’ours en peluche dans un coin excentré de la section des affaires étrangères. Toute cette suite de choses m’a tellement surpris que ça m’a permis d’oublier un peu mes réflexions,  et toi ?

            -Ah… Ah oui, il faut reconnaître que c’est tellement singulier…

            -Je sais que tu t’en fous mais il fallait que je dise quelque chose, vu comment l’ambiance devenait lourde.

            -J’avais bien compris ça… Je… Je préférais nos rencontres d’avant, là on a l’air d’être bloqués et tout, je trouve ça… désagréable…

            - De quoi veux-tu donc parler ? Je pensais que tu voulais mettre au clair la situation entre nous. Au final, tu as l’air aussi paumé que moi. On n’avance pas. Voilà ce qui est désagréable, dit alors Kelvian de façon détournée.

            -Tu… tu as raison.

Kelvian le regardait du coin de l’œil avant de soupirer pour reprendre :

            -Nico, tu peux pas imaginer à quel point tu es attirant, arrête de faire ces têtes là, j’essaie de rester correct au maximum et toi tu n’arrêtes pas de me provoquer.

            -Je… Je te provoque ?! C’est sensé vouloir dire quoi ?

            -C’est sensé vouloir dire ce que ça veut dire, lui dit-il en lui faisant du pied. Bon il va falloir que je rentre car j'en connais une qui va encore me faire la gueule.

            -Ah… Ok.

Nicolas ne savait plus trop quoi penser. Il semblait qu’il pouvait obtenir ce qu’il désirait. Pourtant, plus que de le rendre heureux, cette situation l’étouffait et ce, sembla-t-il, jusqu’à l’asphyxie. Lui, il n’avait rien à perdre, mais Kelvian pouvait perdre tout ce qu’il avait pris le temps de construire depuis des années. C’est donc ennuyé comme jamais qu’il se décida à rentrer chez lui à son tour.

Part 9 Dérision Part 11



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Commentaires (17)

1. egyptian_chabine (site web) 2012-06-07

Je suis prête à recevoir le châtiment divin si vous voulez me foudroyer XD

2. Liz 2012-06-07

Pikachu !! Attaque éclair !

PI ..... KA ..... CHOUUUUUUU

Aki : "Ouïe Ouïe Ouïe, bon d'accord je met la suite"

hihihi

3. egyptian_chabine (site web) 2012-06-07

mdr
Omg xD
la j'ai peur xDDD

4. sabi 2012-06-07

lol! Le retour de mon Nico chéri <3 Je trouves que Kelvian est un peu dur et ne prends pas les sentiments des autres en compte. Je sens que Nico va en baver.

5. egyptian_chabine (site web) 2012-06-07

LOL
Je trouve que Kelvian est le plus à plaindre dans cette histoire! Normal qu'il soit paumé

6. sabi 2012-06-07

Il y a plaindre et plaindre. Moi aussi j'aimerais me plaindre, en étant riche, en ayant une grande famille, une sœur attentionné, une mère aimante, une fiancée ( quoi que sa façon d'agir, lui fait plus ressemblé à une guenon mais bon...lol) et je ne sais trop quoi d'autre encore. Mais Nico lui il est tout seul, il n'a que Kelvian. Avec cette situation il risque de perdre la seule personne qu'il a et qu'il aime.

7. egyptian_chabine (site web) 2012-06-07

Hummmmmmmmmm
Mouais dit comme ça on peut comprendre (avoir pitié de lui presque x_x) mais bon Kelvian en chie aussi hein u_u

8. sabi 2012-06-07

Oui..oui!

9. sabi 2012-06-07

lol

10. egyptian_chabine (site web) 2012-06-07

Mdr on dirait de la mauvaise foi xd

11. Marimo_chan 2012-10-26

*,.,* william Borel....

*Lance un bombe de Bave atomique dans son slip* MOUHOUAHAHAHAAH !

12. egyptian_chabine (site web) 2012-10-26

mdr il est mignon n'est-ce pas xd?

13. Jaya 2012-10-29

humm trop de parlotte u_u' !!!

14. Jaya 2012-10-29

mais qu'il la quitte l'autre pouffe et qu'elle se noie dans un pot d'chambre =o=' !! La soeur avec et le nouveau Willian Saurin aussi et qu'il va vendre sa saucisse ailleurs -__-

15. egyptian_chabine (site web) 2012-10-29

PTDRRRRRRRRRRR

16. Kywi 2012-11-17

Wow. Cette réflexion. Et la suite que les lecteurs attendent est en train de se profiler, mais c'est pas gagné apparemment x.x'

Vais lire la suiiite ~~

17. egyptian_chabine (site web) 2012-11-20

mdr oui désolée je suis du genre à me poser beaucoup de questions existentielles~~

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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