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Chapitre 6

EXTRÊME Fantôme

Petit mot de l'auteur:

Salut tout le monde !

Plus que des lustres, ça fait une éternité que je n'avais pas publié de chapitre sur cette histoire ! Que le temps passe vite, c'est incroyable… U/ / /U

Désolée pour le retard. Non, je n'ai pas vraiment d'excuse, à part la flemme aigue que j'avais. Je n'arrivais pas à me motiver pour écrire, alors forcément, ça n'avançait pas. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis désolée pour l'attente, mais aussi de vous avoir inquiétés. Vos commentaires ainsi que les nombreux MP m'ont toujours réchauffé le cœur. Merci mille fois.

Bon ! Trêves de blabla ! Place à l'histoire ! J'espère qu'après tout le mal que j'ai eu à écrire ce chapitre, il vous plaira ! ^^

Bonne lecture !

Fin du mot de l'auteur


Tsuna retint un soupir pour éviter que Gokudera ne l'entende et qu'il ne s'inquiète pour rien. Il fixa le tableau noir avec un air ennuyé et exaspéré. Il ne comprenait rien à ce que ce prof pouvait dire, et s'il ne savait pas qu'il était en math, il aurait pu croire que c'était une langue étrangère qui était écrite au tableau.

Son seul soulagement, c'était de constater en balayant la salle de la classe, qu'il n'était pas le seul à être perdu. Certain prenait diligemment des notes tandis que d'autre, la majorité, regardait par la fenêtre, gribouillait sur leur cahier ou regardait le tableau noir sans le voir.

Mais contrairement à eux, lui n'avait pas besoin d'apprendre tout ça. Aussi, quand il sentit qu'il allait mourir à nouveau d'ennui, il se secoua et frôla le bras de Gokudera. Le jeune homme se redressa pour montrer qu'il était attentif, et Tsuna sourit en chuchotant :

"Gokudera, je vais faire un tour. On se retrouve à la pause déjeuner sous l'arbre ?"

Il hocha la tête, acquiesçant silencieusement. Tsuna se déplaça alors jusqu'à Yamamoto pour lui dire la même chose. Mais le jeune homme, qui avait les yeux ouvert, mais vide, sursauta violement en sentant la froide sensation du fantôme. Il cligna plusieurs fois des yeux, et ouvrit la bouche pour appeler Tsuna. Heureusement l'esprit sût qu'il allait faire une bêtise, et se précipita :

"Chhhhhhhh ! Ne dit rien à voit haute, ou tu vas te faire remarquer par le prof !"

Yamamoto referma sa bouche pour hocher la tête, un grand sourire. Il avait les yeux qui voyageaient un peu partout, dans l'espoir de voir le fantôme. Tsuna sourit à ça, et murmura à nouveau :

"Je sort un moment. On se retrouve au déjeuner, d'accord ?"

Yamamoto eut un grand sourire, et leva ses deux pouces pour montrer qu'il avait comprit.

- Yamamoto !

Plusieurs élèves dont l'interpelé et le fantôme sursautèrent quand la voix agacé du professeur retentit dans la salle. Tsuna se tourna vers lui, et transpira en remarquant l'air colérique qu'il avait.

- Je peux savoir ce que tu fais ?

Yamamoto cligna des yeux, ne comprenant pas vraiment. Avec un signe du menton, l'enseignant désigna ses mains, qui formaient toujours deux pouces en l'air. Yamamoto les regarda bêtement avant de comprendre.

- Oh… Ahahah !

Il mit sa main valide derrière sa tête et rigola l'air penaud :

- C'est juste que… Je… Enfin, je viens de comprendre quelque chose, alors je suis content ! Ahahah !

Il y eu un bref silence avant que le reste de la classe n'éclate en rire joyeux, sincèrement amusé par le comportement de la star de baseball. Seul Gokudera leva les yeux au ciel avant de se retourner et oublier ce qu'il venait voir. Le prof soupira en secouant la tête, abandonna et se remit à son cours.

Personne ne remarqua le fantôme qui sortit de la salle.


Il n'avait pas de chance. Il n'avait vraiment pas de chance. D'abord, il mourrait, ce qui dénotait déjà une guigne assez impressionnante. Ensuite, au lieu de mourir complètement, il ne mourrait qu'à moitié, son esprit restant sur terre. Il faisait jamais rien de bien, même pas mourir. Ensuite, il perdait tous ses souvenirs, ce qui l'empêchait de savoir quoi que se soit sur lui, et surtout la raison de sa mort.

On ne peut pas vraiment dire qu'il avait de la chance, n'est-ce pas ? Il pensait avoir contré ça en se faisant des amis près à l'aider, mais il venait de changer d'avis. Il avait toujours une guigne digne du livre des records.

- HIIIIIIIII ! ! ! Je suis désolé ! Je suis désolé ! Ne me chasse pas !

Il fuyait, courant ou flottant, il ne savait pas vraiment, à travers les couloirs déserts de l'école. Pas tout à fait déserts malheureusement, puisqu'il était poursuivit par l'oiseau jaune du monstre de violence, encore une fois. Mais cette fois, il semblait décider à ne pas le lâcher. Il semblait vraiment trèèèèèèès motivé à le rattraper, et à...

...

Il ne savais absolument pas ce que ce piaf avait prévu de lui faire subir, mais ne comptait pas s'arrêter pour le découvrir. Après tout, ne dit-on pas que les animaux et leurs maîtres se ressemblent ?

Hibird, car il s'agissait de lui bien sûr, était enragé. Et puisque son maitre ne comptait pas corriger cet herbivore rebelle, il allait s'en occuper lui même, foi de canari ! Surtout après ce qu'il avait provoqué... Y repenser faisait mal au petit cœur de l'adorable (en temps normal) boule de plume.


Il était tranquillement en train de dormir quand son radar à "herbivore-qui-passe-à-travers-les-portes-et-qu'il-faut-punir-sévèrement" se mit en marche. Un herbivore se promenait dans les couloirs de l'école pendant les cours ! C'était impardonnable !

- Herbivore ! Herbivore !

Hibari releva la tête des papiers concernant une autorisation de sortie quelconque. Il fronça des sourcils. Normalement il aurait fait attention aux dires de son animal, mais ses derniers temps, l'oiseau lançait cette phrase à tort et à travers sans aucune raison. Il se demandait s'il n'avait pas entendu ce mot trop de fois, ce qui, en toute honnêteté, était dans l'ordre du possible...

Il soupira et se remit à lire le dossier qui l'occupait. Hibird, en voyant cette réaction, décida d'insister et s'envola en pépiant cette phrase avec un ton urgent.

- Herbivore ! Herbivore ! Herbivore ! Herbivore !

Hibari finit par relever à nouveau la tête en soupirant, commençant à s'énerver. Il vérifia la mangeoire de l'oiseau, mais elle était pleine des graines qu'il semblait adorer. Il envoya un regard mécontent à son animal et lui répondit d'un ton cassant.

- Silence. La fenêtre est ouverte si tu veux faire un tour.

Hibird en eu le bec pendant. Il ne prenait pas du tout en compte ce qu'il disait ! Vilain maître ! Il fit comprendre son mécontentement en se mettant à piailler de plus belle surprenant Hibari pas la véhémence des cris de l'oiseau. Ce dernier plongea sans prévenir sur lui et un moment il cru qu'il voulait l'attaquer. Le chef de Discipline n'eut pas le temps de se décider à faire quoi que se soit que l'oiseau fut sur son bras gauche où il tira avec ferveur sur sa bande rouge et or sur lequel était marqué son grade. Sans vraiment y penser Hibari fit un mouvement brusque de la main pour empêcher l'oiseau d'abîmer le tissu.

Hibird en eu le cœur brisé. Il voyait bien que son maitre ne comprenait pas ce qu'il voulait lui dire. Il y eu soudain quelqu'un qui frappait à la porte. Hibari, devinant qui c'était, donna l'autorisation de rentrer sans lâcher son animal des yeux, essayant de comprendre.

Kusakabe entra sur ses entre-faits, et cligna des yeux en voyant Hibird voler sur place devant son maitre. Normalement, l'oiseau docile était sur son épaule, plus rarement sur sa tête, sur son perchoir ou alors en train de faire un tour dehors. Il fut tellement intrigué qu'il en oublia de fermer la porte immédiatement.

Hibird sauta sur l'occasion. Il pouvait encore sentir l'herbivore dans le coin. Il ne savait pas exactement où, mais il le trouverait, et l'amènerait jusqu'à son maitre et alors ce dernier verra qu'il avait eu tort en ne lui faisant pas confiance. Il s'éleva avant de fuser vers la porte. Kusakabe n'eut pas le temps de fermer la porte que l'oiseau était sortit.

- Kyou-san ! S'alarma le fidèle bras-droit.

- Ce n'est pas grave, Kusakabe Tetsuya, répondit le Préfet en soupirant, s'installant plus confortablement dans son fauteuil.

Il fronça des sourcils en pensant à son animal. Ça l'ennuyait ce changement de comportement. Il se demandait si ce n'était pas un problème digestif...

- Kusakabe.

- Oui ?

- Fait moi penser à essayer une autre marque de nourriture pour oiseau. Celle là ne sembla pas convenir à Hibird.

- Bien.

Hibari ne le savait pas, mais après être sortit, Hibird avait hésité sur le chemin à prendre. Il y avait tellement de couloir dans cette école, il n'était pas certain de lui. Il avait prit à droite avant de faire demi-tour et d'être repassé devant le bureau du comité de discipline.

Ce qu'il fait qu'il avait tout entendu de la conversation entre son maitre et son second.

Il en fut d'abord désespéré. Ces graines étaient si bonnes ! Tellement goûteuses et variées ! Croustillantes et moelleuses ! Il faillit pleurer et puis se reprit avant de foncer dans les couloir, plus furieux que jamais contre l'herbivore qui l'avait (involontairement) privé de sa nourriture. Ça allait se payer !


Voilà ce qui motivait Hibird, qui, plus que jamais refusait de lâcher prise. Il rattraperait cet herbivore, le choperait par les oreilles ou les cheveux et de gré ou de force l'amènerait jusqu'à son maître ! Et rien ne l'en empêcherait, même pas... IL AVAIT SAUTÉ PAR LA FENÊTRE ! ! !

Il resta quelques secondes figé sur place avant de voir que la fenêtre était encore fermé et qu'il ne pouvait pas le suivre. Il pépia furieusement et se précipita vers le rez-de-chaussée pour retrouver son herbivore fugueur. Non, mais quand on passe par une fenêtre, il faut l'ouvrir d'abord ! C'est comme les portes ! Pourquoi ne respectait-il pas des règles aussi basiques ! !

Tsuna n'avait pas eu d'autre choix que de filer par la fenêtre. Il aurait pu passez par le mur, mais s'il y avait une classe derrière, il y avait de forte chance qu'il se précipite sur un élève et qu'il le traverse. Il n'aimait vraiment pas faire ça alors il avait tenté la fenêtre. Il ne l'avait jamais encore fait, ayant eu peur de ce qu'il allait arriver. Ce qui savait était stupide, car pour la énième fois, il était mort bon sang il n'avait plus grand chose à craindre !

Il eu malgré tout très peur en sentant le sol se dérober sous ses pieds, et ferma les yeux en attendant un impact quelconque. Qui ne vient pas. Il regarda fébrilement autour de lui, mais il semblait bien entier, debout sur le sol, bel et bien... Errant. Bref, pas plus mort qu'avant au moins.

Il sursauta en entendant le pépiement furibond d'Hibird et se souvint de la raison pour laquelle il avait sauté à travers la fenêtre. Maladroitement (il devait être le seul fantôme qui trébuchait sur le vide...) il chercha un endroit où se cacher. L'oiseau ne savait pas toujours exactement où il était, sinon, il l'aurait tout le temps sur le dos. Il devait alors trouver un moyen de lui échapper encore un moment. Il se lasserait bien.

Ce fut alors qu'il courait, tournant la tête dans toutes les directions qu'il vit un bâtiment un peu isolé du bâtiment principal du collège. Il se dit que c'était une bonne idée, et traversa la première porte qu'il vit. Il regarda à peine où il était entré qu'il se précipita sur une fenêtre pour vérifier si l'oiseau ne le suivait pas. Seul les yeux dépassant, il surveilla le ciel, mais ne vit rien de jaune, vif et incroyablement dangereux pour sa taille. Il soupira de soulagement avant de se retourner et d'avoir le souffle coupé.

Il avait dû rentrer dans une salle de sport. Elle semblait être très bien équipée... Il y avait un grand sac de sable suspendu au plafond, des haltères qui n'étaient pas pour la plupart rangées et qui étaient à côté d'un banc de musculation. Des tapis de sports qui avaient de nombreuses marquent étaient collés contre le mur dans le coin. Sur les murs se trouvait des poster de sportifs torse nu, en sueur et avec des gants rouges. Ils saluaient le public ou brandissait une ceinture dorée, ou un trophée. Encore à côté se trouvait des petits sacs de cuirs accroché à un support au plafond. Et tout ça entourait un ring gigantesque.

Boxe. Ce fut le premier mot qui vint à l'esprit du petit fantôme, et il regardait toutes ces merveilles découvrant d'autre détails au fur et à mesure.

Absorbé par sa contemplation, il ne vit pas arriver d'une autre salle un élève qui fut surprit de voir quelqu'un de nouveau dans cette salle. Mais sans perdre une minute, il s'exclama, faisant sursauter l'autre :

- Salut ! Tu es là pour t'inscrire au club de boxe à l'EXTRÊME !

Le rugissement surprit Tsuna qui se retourna d'un bloc vers l'autre adolescent. Il ressemblait étonnement aux posters aux murs. Torse nu, avec un simple short de survêtement, il n'avait pas encore de gant, mais Tsuna le voyait se diriger vers un tabouret de bois sur lequel reposait une paire de gant qui avait dû être écarlate et qui était maintenant d'un rouge usé par le temps et l'utilisation.

- Moi je trouve les nouveaux membres EXTRÊMES ! Mais j'aimerais voir ton niveau, si ça te dérange pas ! On a des équipements de rechange si tu n'as pas amené le tien à l'EXTRÊME !

Il conclut sa phrase en tapant des poings, faisant claquer le cuir et sursauter à nouveau Tsuna. Ce dernier pouvait voir la passion flamber dans les yeux gris du sportif. Les cheveux d'un blanc tellement plus clair et plus court que ceux de Gokudera, un étrange pansement sur le nez, une petite cicatrice sur le côté de l'œil gauche, qu'il n'aurait peut-être pas remarqué s'il ne l'observait pas vraiment, tant elle était effacée par le temps. Il ne su vraiment pas quoi répondre et couina la première chose qui lui vint en tête.

- Vous... Tu... Peux me voir ?

Ryohei répondit aussi bêtement que la question, clignant des yeux surpris.

- Bah oui à l'EXTRÊME.

Il semblait que cette personne soit quelque peu obsédé par le mot extrême, maintenant que Tsuna y faisait attention. Mais le vrai problème, c'était qu'un autre élève le voit ! Avait-il perdu autant de force à cause de la poursuite avec Hibird ? C'était très embêtant.

- Est-ce que ça va ?

Tsuna sursauta quand il remarqua que l'élève c'était approché de lui sans qu'il ne s'en rende compte. L'énergie irradiait de lui, et il n'avait pas besoin de le toucher pour le ressentir. Étonnamment, ça ne lui faisait pas mal contrairement à l'aura violente de l'élève violent. Il fronça des sourcils. Il ne comprenait plus rien.

L'air perplexe de l'autre élève passa complètement inaperçu à Ryohei, qui, pour sa défense, était en train d'observer de très près son visage. Il ressentait une impulsion protectrice envers cet élève et se demandait pourquoi. C'est quand (après de longues minutes) il remarqua que le visage doux et rond, les grands yeux lumineux qui irradiait l'innocence lui rappelait vivement ceux de sa sœur. De son adorable petite sœur qu'il chérissait plus que tout. Plus que sa santé.

- Dit, c'est quoi ton EXTRÊME nom ? S'exclama le boxer soudainement.

Tsuna sursauta, il avait presque oublié la présence de l'autre élève, concentré qu'il était sur ses réserves d'énergies (qui semblaient parfaitement normales...). Il répondit plus par réflexe que volontairement.

- T-Tsuna ! Je m'appelle Tsuna...

- Pas de nom de famille ? Demanda Ryohei, intrigué.

- N-Non... Je ne crois pas...

Sans se poser de question sur cette réponse étrange, Ryohei retrouva tout son allant et leva les brans au ciel pour s'exclamer bruyamment.

- C'est un nom EXTRÊME Tsuna ! Bon, maintenant, viens sur le ring que je te teste !

Q-Quoi ? On en revient à la boxe aussi facilement ? Se demanda Tsuna, interloqué.

Mais déjà la main toujours ganté de l'autre tentait de l'attraper avec une vivacité surprenante. N'ayant pas le temps d'éviter le bras qui allait passer à travers lui, il se prépara mentalement pour ce qui allait suivre. Ce fut une bonne chose. Il sentit une bouffé d'énergie si importante que ce qui lui servait de cœur se mit à battre la chamade, envoyant ce qui lui servait de sang jusque dans les oreilles. Il ne vit pas Ryohei trébucher et tomber, surpris de ne pas avoir touché quelque chose et emporté par son élan. Il devait réussir à contrôler cette énergie incroyable.

Ryohei cligna plusieurs fois des yeux, choqué de ce qui venait de lui arriver. Il se redressa et se tourna vers l'autre personne et sa bouche s'ouvrit sous la surprise. Tsuna était à genoux, les bras autour de son torse, les yeux fermés dans une expression de souffrance. Il voulu se précipiter pour l'aider mais Tsuna recula précipitamment. Pantelant sans raison, il savait qu'un autre contact serait encore plus intense. Mais Ryohei n'essaya plus de l'aider. Il venait de s'apercevoir d'un étonnant détail.

Il pouvait voir le banc de musculation à travers l'élève...

Il cligna plusieurs fois les yeux, se frotta les yeux, mais il arrivait toujours à voir le banc et quelques haltères dispersé autour... Il resta bouche bée à essayer de comprendre ce phénomène.

Tsuna expira fébrilement. L'énergie commençait enfin à se dissiper. C'était quoi cet humain ? Qu'il était étrange ! Il n'avait encore pas ressentit quelque chose de semblable. Normalement il ressentait les émotions des personnes qu'il traversait, et se sentait agressé par elles, mais là, il n'avait quasiment rien ressentit à par la passion du sport et la joie de rencontrer un futur nouveau membre du club. L'intensité de ses sentiments était immense et très inhabituel.

Ils se regardèrent en chien de fusil, se scrutant comme on scrute quelqu'un qui n'est pas ordinaire, avec à la fois de la curiosité, de la fascination et de l'appréhension. Et soudainement, Ryohei se redressa les yeux brillants et un grand sourire. Quand il ouvrit la bouche, Tsuna devina ce qu'il allait dire.

- EXTRÊME ! ! !

Il l'aurait parié. Il fut en revanche prit à revers par ce qui suivit.

- Tu bouges tellement vite qu'on dirait que tu es transparent !

Tsuna transpira. Mais il n'eut pas le temps de répondre que Ryohei continua sur sa lancée.

- Tu dois avoir un jeu de jambe unique ! Il faut absolument que tu rentres dans le club ! ! !

Tsuna se mit à transpirer abondamment. Vraiment unique, cet humain...


Tsuna essaya désespérément de convaincre Ryohei qu'il ne pouvait pas faire à la boxe. Mais Ryohei confondait "ne pouvait pas" mais "ne voulait pas" et s'insurgeait, disant qu'avec un talent pareil, il pouvait devenir vraiment bon ! Tsuna avait beau lui dire, lui répéter plusieurs fois que ce n'était vraiment pas possible, tout ce qu'il disant semblait rentré dans une oreille et ressortir par une autre.

- Mais je ne suis pas vivant ! Finit-il par dire, désespéré. Je suis mort ! Un fantôme, un esprit, je ne peux pas faire de boxe !

- Qu'est-ce que tu racontes comme bêtises ! Avec un peu de volonté on peut tout réussir à l'EXTRÊME ! ! ! Rejoint le club de boxe, Tsuna !

Tsuna ne savait vraiment plus quoi faire quand ils entendirent la sonnerie de l'école. Ryohei se renfrogna et grogna.

- Déjà le début des cours. Faut allez en classe.

Tsuna le regarda d'un air inquiet, comme s'il avait une deuxième tête.

- Euh... Ce n'est pas le début des cours, c'est la fin...

- Quoi ?

- ... C'est l'heure du déjeuner. La pause de midi...

- C'est déjà l'heure de manger? C'est passé EXTRÊMEMENT vite ! !

Tsuna comprit avec effarement que cet élève avait séché toute la matinée sans le savoir, occupé qu'il était à pratiquer son sport. Il leva les mains et recula doucement vers la sortie.

- D-Désolé, Sasagawa-san, mais... Je dois y aller. J'ai des amis... Ils m'attendent, alors...

- Attend ! Tu n'as EXTRÊMEMENT pas signé-

Tsuna n'attendit pas qu'il ait fini sa phrase. Avec un cri terrifié, il s'enfuit, à travers la porte fermé. Les yeux de Ryohei s'agrandirent face à ce nouveau tour de force, mais au lieu d'être effrayé, il n'en fut que plus motivé à avoir cette personne dans son club. Il s'élança à sa suite, toujours torse nu et avec ses gants de boxe.

Tsuna ne voulait qu'une seul chose, c'est que cette journée de dingue se termine. C'était pourtant rare qu'il souhaite ça, car ça signifiait se retrouver seul, mais cette journée était maudite. D'abord l'oiseau jaune qui le poursuis comme un beau diable dans les couloirs de l'école, et ensuite un sportif obsédé par son sport et un peu simple d'esprit qui le harcelait...

Avec un soupir de désespoir il se dirigea vers le lieu de rendez-vous habituel, l'arbre isolé où il pouvait être tranquille. Il fut soulagé en s'approchant d'entendre les chamailleries habituelles de ses deux amis.

- Mais pourquoi faut-il que je porte ton déjeuner, grommelait Gokudera.

- Ahah, j'y peux rien, j'ai toujours le bras de cassé, je ne peux rien porter de lourd.

- Il est en assez bon état pour faire des signes débiles en cours !

- C'était pour répondre à Tsuna !

- N'implique pas le Juudaime dans tes bêtises ! Vociféra l'argenté.

- D'ailleurs je me demande où il peut être, continua Yamamoto sans faire attention à la remarque.

- Les gars ! S'exclama Tsuna.

Ils se tournèrent vers lui d'un même mouvement et se détendirent. Yamamoto lui sourit et lui fit un signe de sa main gauche.

- Tsuna ! Par ici !

- Juudaime ! Vous allez bien ?

- Gokudera, il ne peut vraiment rien m'arriver, tu sais, répondit doucement le fantôme en s'asseyant. Tu n'as pas à t'inquiéter autant pour moi.

- Je me demandais juste si vous n'aviez pas eu un problème d'énergie... Répondit le fidèle ami, l'air penaud.

- Non, bien au contraire, répondit Tsuna en soupirant.

Les deux vivants se jetèrent un coup d'œil, surprit par le comportement de leur ami. Yamamoto prit la parole.

- Tu as un problème Tsuna ?

Tsuna les regarda et se dit qu'après tout, c'était fait pour ça les amis. Il leur raconta sa rencontre très spéciale avec le boxer et son obsession pour ce sport ainsi que sa détermination à le faire rentrer dans un club de sport.

- Et c'est pour ça que j'étais en retard, finit-il. J'ai passé un bon moment à essayer de lui faire comprendre que ce n'était pas possible que je rentre dans son club, mais il ne voulait rien entendre !

- Embêter le Juudaime ainsi… Gronda Gokudera, les yeux sombres.

Il se mit à grommeler des injures et des menaces de mort sous sa barbe tandis que Tsuna se tournait vers Yamamoto qui prit la parole.

- Le capitaine du club de boxe, c'est Sasagawa Ryohei sempai. Il est effectivement très passionné par son sport, et cherche toujours de nouvelles recrus pour partager sa passion. Il se rend souvent dans d'autre club pour leur proposer de changer d'activité si celle-là ne leur conviens pas. Heureusement, il est très gentil et vraiment sincère que la plupart des capitaines des autres clubs ne le prennent pas mal. Son énergie est tellement communicative !

Ça Tsuna pouvait le confirmer. Très communicative...

- Quelques jours après mon dernier match il est venu me voir, se rappela Yamamoto. Mais il ne m'a pas demander de rentrer dans son club comme je m'y attendait.

- Ah ? Il a fait quoi ? Demanda Tsuna, vraiment intrigué.

- Il m'a félicité pour mon jeu avec une solennité étonnante, répondit Yamamoto avec un grand sourire un peu gêné. Qu'il respectait une passion aussi pure que la mienne et espérait bien que je continu à encourager mon équipe à faire briller les couleurs de Namimori.

Tsuna haussa les sourcils, agréablement surpris. Voilà un comportement qui paraissait normal, loin de ce qu'il avait vu. Mais ses espoirs furent de courte duré. Yamamoto se gratta le derrière de la tête avant de rajouter avec un grand sourire.

- Et puis il est parti en courant, criant quelque chose à propos d'un jogging. J'ai été très surpris, et mon équipe était bouche bée.

Gokudera renifla dédaigneusement. Son opinion sur les sportifs n'allait pas en s'améliorant. Les épaules de Tsuna s'affaissèrent. Il imaginait que trop bien ce qu'il avait pu crier.

- EXTRÊME ! ! !

- Oui, c'est ça qu'il a dit. Tu l'imites bien Tsuna.

Tsuna cligna de grands yeux surpris.

- Mais je n'ai rien dit...

- Je t'ai EXTRÊMEMENT retrouvé, Tsuna !

- HIIIIIIIIII !

Ils furent trois à sauter sur leur pied, l'un effrayé, l'autre éberlué et le dernier enragé. Un adolescent leur fonçait dessus, un simple short comme habit ainsi que de gros gant de boxe rouge. Il transpirait que légèrement alors qu'il laissait de la poussière derrière lui tant il allait vite.

- Inscrit toi dans mon club de boxe ! ! ! Fut bien sûr la première chose qu'il dit arrivé au pied de l'arbre.

Une veine explosa sur le front de Gokudera et il se campa devant son fantôme, l'air meurtrier. Il n'hésita pas à fusiller du regard son ainé, et ce dernier haussa un sourcil, stupéfait par ce comportement belliqueux.

- Laisse le Juudaime tranquille ! S'exclama un Gokudera furieux.

- Juudaime ? Connait pas. Moi je veux juste que Tsuna rejoigne mon club ! Il est EXTRÊME ! Répondit énergiquement Ryohei.

- C'est lui Juudaime ! S'énerva l'argenté. Espèce de tête de pelouse vide !

- Ooh ! Pourquoi tu me traites de tête de pelouse, tête de poulpe ! Rétorqua Ryohei, les sourcils froncés.

- Comment tu m'as appelé ?

- Tako-head !

Les deux adolescents continuèrent à se lancer des insultes sans queue ni tête, tandis que Tsuna désespérait de leur faire retrouver leur calme. Heureusement, Yamamoto vit son inquiétude, et malgré son bras immobilisé, il s'approcha des deux impétueux et essaya de les calmer.

- Mah, mah~... Du calme sempai, Gokudera. Vous faites peur à Tsuna !

Il n'en fallait pas plus pour que Gokudera oubli le boxeur et se précipite sur son cher fantôme pour s'excuser. Pendant que Tsuna lui assurait qu'il était pardonné, qu'il ne lui en voulait pas (non pas la peine de faire sepukku !), Ryohei regardait la scène, perplexe. Il était toujours énervé, et ne comprenait pas ce comportement violent. Il voulait juste que Tsuna rejoigne son club à l'EXTRÊME ! Il n'y avait pas de mal à ça !

- Tsuna ! Pourquoi tu ne veux pas rejoindre mon club ! Revint-il à la charge.

Gokudera lui lança un regard noir en grondant, et Tsuna poussa un profond soupir tout en suppliant du regard Yamamoto de lui expliquer, car lui ne savait plus quoi dire pour lui faire comprendre que ce n'était pas qu'il ne voulait pas le problème (même s'il doutait que même de son vivant il aurait accepté de pratiquer un sport aussi violent...) mais qu'il ne pouvait pas. Yamamoto n'hésita pas bien sûr à répondre à l'appel de détresse de son ami.

- Sempai, ce n'est pas que Tsuna ne veut pas, mais c'est qu'il ne peut pas, tu vois ?

- Quoi, il est déjà inscrit à un autre club sportif ?

Gokudera tiqua.

- Non, il n'est pas inscrit à un autre club, c'est juste-

- Il est inscrit à un club d'art ou quelque chose comme ça ?

Il ferma les poings, une veine palpitante sur le front. Calmons-nous.

- Non, c'est juste qu'il… N'est pas complètement humain, sempai…

Ryohei le regarda sans comprendre. Yamamoto commença à saisir ce que voulait dire Tsuna et se disait que les rumeurs qui couraient sur le capitaine de boxe à la tête plus dure que la pierre n'étaient peut-être pas exagérées. La veine sur le front de Gokudera explosa en même temps que sa patience limitée.

- Mais t'es débile ou quoi ! C'est un fantôme ! Il ne peut pas participer à un club ! Il n'est même pas capable de saisir quoi que se soit !

Ryohei se renfrogna et s'apprêtait à lui répondre quand Yamamoto intervint juste à temps.

- Sempai, tu n'as pas remarqué qu'il était un peu… Transparent ?

- Si bien sûr !

Il y eu un moment de silence. Tsuna baissa la tête, sachant la raison qu'avait imaginée le sportif.

- Il se déplace EXTRÊMEMENT vite, c'est pour ça !

Yamamoto ouvrit la bouche, mais ne trouva rien à répliquer. Il finit par avoir un rire nerveux et lança un regard d'excuse vers l'esprit désespéré. Il avait fait ce qu'il pouvait. Tsuna soupira et reprit doucement la parole.

- Euh… Sempai ? Commença-t-il.

Ryohei se tourna vers lui, souriant et espérant. Tsuna avait presque des remords à détruire cet espoir.

- Quand… Quand tu as essayé de m'attraper le bras pour me faire monter sur le ring, tu n'as pas senti quelque chose de bizarre ?

Yamamoto perdit son sourire et Gokudera s'assombri encore plus. Ils savaient tout les deux combien c'était douloureux pour leur amis quand quelqu'un le traversait. Ils attendirent la réponse du troisième année. Il pencha la tête sur le côté et essaya de croiser les bras comme il pouvait avec ses gants démesurés. Étrange comme ils s'étaient habitués à sa tenue excentrique rapidement…

- Du froid, répondit-il soudain. J'ai eu l'impression d'avoir plongé le bras dans un seau de glace.

Son ton si sérieux tout à coup pris les trois compères à revers. Et puis Ryohei continua d'un ton on ne peut plus sûr de soi.

- Mais c'est parce que tu as esquivé EXTRÊMEMENT vite que j'ai eu cette impression !

Tsuna soupira tandis que Yamamoto et Gokudera fixais Ryohei comme s'il était l'unique survivant de son espèce. Tsuna décida de tenter quelque chose qui l'effrayait un peu. Il s'approcha du boxeur et lui effleura le bras. Ryohei frissonna à nouveau et cligna des yeux plusieurs fois.

- Ce n'est pas parce que je bouge vite que tu ne me vois pas complètement, ou que tu as froid en me touchant… C'est juste que je ne fais pas complètement parti de ce monde sempai.

- …

- …

- Je ne comprends pas, avoua l'adolescent à la cicatrice.

Gokudera leva les mains au ciel et Yamamoto mit sa main valide sur son épaule, espérant le calmer, mais ne réussissant qu'à l'agacer encore plus. Tsuna réfléchit à ce qu'il pouvait faire de plus, et tenta de se rendre invisible. Les yeux de Ryohei s'écarquillèrent quand l'image de Tsuna commença à se troubler. Il cligna des yeux pour mieux voir, mais le temps de faire cette simple action, et Tsuna avait disparu. Il regarda avec frénésie autour de lui mais ne vit aucune trace du seconde année. Et il avait pourtant une très belle vu sur le campus. Il regarda dans l'arbre mais ne vit rien. Il se tourna vers les deux autres adolescents qui ne semblaient pas paniqués de voir leur ami disparaitre ainsi.

- Où est partit Tsuna ?

- Ahah. Il n'est pas parti sempai, fit Yamamoto avec un petit sourire.

- Tch.

Gokudera avait décidé qu'ignorer les bêtises de cette personne était la meilleure chose à faire. Le Juudaime n'aurait pas aimé qu'il s'énerve à nouveau.

"Je suis là sempai. Tu peux m'entendre ?"

Ryohei eu un frisson qui lui parcouru l'échine en entendant cette voix d'outre tombe. Une vieille leçon d'un de ses cousins qui voulait devenir prêtre lui revint à l'esprit.


Il était jeune, plus jeune de quelques année, mais avait déjà cette passion pour la boxe. Il allait rentrer au collège seulement dans quelques mois. Mais il avait atterrit à l'hôpital après que des personnes plus âgées aient utilisé sa sœur pour le piéger. Il n'avait eu presque rien à par une blessure à la tête, mais ses parents avaient insistés pour qu'il passe un scanner pour être sûr qu'il n'y ait pas de dommage interne. Et les médecins avait trouvé plus prudent qu'il reste à l'hôpital une nuit au cas où. Il menaçait de mourir d'ennuie, mais heureusement sa sœur était venu lui rendre visite avec son cousin.

Il aimait beaucoup son cousin, c'était lui qui l'avait initié à la boxe, et il lui serait éternellement reconnaissant pour ça. Et maintenant il accompagnait et protégeait sa sœur à sa place alors que la pauvre était traumatisée par ce qu'il lui était arrivé. Elle pensait que c'était de sa faute s'il avait été blessé ainsi et culpabilisait beaucoup. Il jura de tout faire pour que plus jamais un air aussi perdu ne s'affiche sur son visage.

Celui de son cousin n'avait pas l'air perdu, bien au contraire. Il montrait une colère froide qu'il affichait rarement. Et soudain il explosa, maudissant ces gamins au purgatoire pour être aussi pervertis en étant aussi jeune. Et bientôt il passa aux parents irresponsables qui n'avaient pas éduqué leur engeance et qui avait mit la vie de ses cousins en danger, ainsi que gâcher celle de leur propres enfant.

La colère de leur cousin normalement plus posé, même s'il restait très énergique, stupéfia les deux enfants qui échangèrent un regard amusé. Kyoko essaya de le calmer alors que Ryohei éclatait de rire. Leur cousin fini par se contrôler. Ils discutèrent du destin de ces gamins, de la punition qui le attendait de toute les manières au bout du chemin, et de fils en aiguilles, ils parlèrent de la religion de leur cousin qui différait de la leur, ou alors au contraire des croyances communes, comme celle des fantômes.

- Parfois, l'esprit de quelqu'un qui meurt, mais qui ne peut pas trouver le repos même dans le sommeil éternel reste sur terre sous forme d'ectoplasme.

- Tu plaisantes, Nii-san, avait répondu sa sœur de sa voix fluette. Les fantômes ça n'existe pas.

- Je suis très sérieux, Kyoko, avait-il continué, étonnement sérieux. Le rôle des prêtres, c'est d'aider les vivants à accepter la mort des proches, mais aussi d'apaiser les âmes des morts pour qu'il puisse enfin trouver la paix.

- C'est EXTRÊME ! Avait-il alors répondu avec enthousiasme.

Son cousin qui lui ressemblait tellement (à part les cheveux qu'il avait d'un noir corbeau) avait rit de bon cœur avant d'ajouter avec la même énergie :

- AMEN à eux !

Kyoko avait rajouté, l'air rêveuse.

- J'aimerais bien en rencontrer un, un jour…

Leur cousin normalement si joyeux pris un air triste. Avec un ton solennel qu'ils ne leur connaissaient pas, il leur dit :

- J'espère bien que ça ne se produira jamais. Si les fantômes restent sur terre, c'est qu'ils ont une raison. Ils ont connus le plus souvent une fin tragique, ou violente. Ils sont perdus, et n'arrivent pas à retrouver le chemin de la paix. C'est notre devoir, aux prêtres, aux médiums, de les aider à accepter leur mort avec sérénité.

- Oh… Les pauvres, dit sa sœur d'une petite voix triste.

Il hocha la tête avec force, et grinça des dents. Il avait oublié sa blessure. Bien entendu, il n'en fallut pas plus pour que sa sœur se précipite sur lui en le grondant de son inconscience, et que son cousin éclate de rire. Il ne mit pas longtemps à le rejoindre, au grand dam de sa cher Kyoko qui soupira en secouant la tête.


Ryohei avait du mal à y croire. Il avait finit par en voir un, un de ces esprits. Et en plus, deux de ses kohais semblaient le connaitre et le fréquenter régulièrement, comme si cet état de fait était tout à fait normal. Il bégaya une question :

- Qu'est-ce que… Comment… Il t'est arrivé quoi ?

Tsuna eu un air attristé qui n'allait pas sur son visage.

- Je ne sais pas. Je ne me souviens de rien à par de mon prénom. Ni de ma vie, ni de ma mort… Ni de ma famille…

- Juudaime… Souffla Gokudera.

Tsuna se tut et ses yeux se firent lointains. Yamamoto tenta de lui passer le bras par-dessus les épaules avant de se souvenir qu'il ne devait pas. Il serra le poing, et dit :

- On va t'aider à te souvenir, Tsuna. Ne t'inquiète pas.

Le petit esprit sourit, et ses yeux brillèrent de reconnaissance.

- Je sais, murmura-t-il, la voix étranglée. Je sais. Merci les gars.

- Toujours pour vous, Juudaime, fit sérieusement l'amateur d'explosif.

Yamamoto acquiesça à son tour avec un grand sourire. Ryohei avait regardé l'échange d'un œil curieux. Cette personne l'intéressait beaucoup, pour plusieurs raisons. Déjà, rien que le fait d'être un fantôme était extrême, et excitait l'énergique sportif. Mais en plus, il avait un air d'innocent qui lui rappelait étrangement sa sœur, et ses instincts de grand frère en étaient exacerbés. Les paroles de son cousin sur leur rôle à aider les esprits à reposer en paix termina de le convaincre.

- Je t'aiderais aussi, Tsuna ! Rugit-il, faisant sursauter les autres.

- A-Ah ? Fit Tsuna, stupéfait.

Gokudera voulut pester contre le boxeur, mais ce dernier continua sur sa lancée, les yeux flamboyant d'énergie :

- J'aiderais Tsuna à se rappeler de son identité pour qu'il repose en paix à l'EXTRÊME !

Jetant ses bras en l'air pour souligner sa décision, les trois autres avaient l'impression qu'il rayonnait de l'intérieur. En voyant ça, Gokudera comprit immédiatement trois choses dignes du génie qu'il était. Une veine apparue sur son front en comprenant qu'il n'y avait sûrement aucun moyen de le faire changer d'avis. Une autre veine apparue, menaçant d'exploser quand il comprit que leur groupe allait encore s'agrandir, avec un autre sportif en plus. Et la troisième veine explosa en comprenant que le temps où lui et son fantôme étaient seuls était bel et bien révolu.

- Espèce de… Saleté de TÊTE DE PELOUSE !

- Qu'est-ce que tu as EXTRÊMEMENT dit, tête de poulpe ! !

- T'as bien entendu !

- Go-Gokudera ! Paniqua Tsuna. Du calme ! Toi aussi sempai !

- Pas de ça entre nous, Tsuna ! Appelle moi ONII-SAN à l'EXTRÊME ! !

- Qu-Quoi ?

- Ahahah ! C'est super Tsuna, tu as gagné un grand-frère !

- Mais…

- Ne t'impose pas ainsi au Juudaime, tête de pelouse ! Qui voudrait d'un grand frère aussi débile !

- EXTRÊMEMENT FURIEUX ! Retires tout de suite ce que tu viens de dire, Tako-head !

- Je n'ai pas une tête de poulpe !

- Mah mah~… Du calme vous deux !

Bien entendu, ils n'écoutèrent pas, et les quelques élèves qui passèrent dans le coin pour une balade digestive purent entendre leur différents de loin. Beaucoup se demandèrent ce qui se passait entre ces trois personnalités de leur collège. D'un côté un génie délinquant chaud comme la braise, de l'autre leur capitaine de baseball, aussi populaire que craquant, et enfin, d'un an leur ainé, le capitaine du club de boxe, connu pour son énergie infatigable et son tempérament plus vif que son cerveau. Sans parler qu'il était le grand-frère de l'idole de l'école.

Jamais ils n'auraient pu savoir que ce qui liait ces personnes si peu semblable était un petit esprit qui désespérait de leur faire retrouver un peu de bon sens.


Tsuna avait ressentit un besoin de s'isoler, pour bien assimiler les événements de ce matin, aussi était-il monté sur le toit, un des endroits où il se sentait le mieux. La première chose, c'était la découverte d'une autre personne capable de le voir. Il s'habituait presque à ce fait. Mais il avait un gros problème. Il ne comprenait plus sa transparence. Au début, il croyait qu'il était invisible de nature, et que quand il le souhaitait, ou quand il avait une baisse d'énergie, il redevenait visible aux yeux de certains. Mais voilà, ce qui c'était passé ce matin prouvait cette théorie fausse.

L'énergie qu'il avait reçu du contact avec "Onii-san" puisqu'il voulait qu'il l'appelle ainsi avait rechargé ses batteries pour un bon moment. Il craignait même ne plus avoir besoin de dormir avant quelques jours, ce qui allait rendre ses nuits très longues, seul dans ce bâtiment. Il était cependant resté visible aux yeux de Ryohei, qui l'avait poursuivit et rattrapé.

Il ne comprenait plus rien…

Heureusement pour son cerveau, il n'eut pas le temps de s'inquiéter plus longtemps. Il eu brusquement un mauvais pressentiment mais n'eut pas le temps de faire le moindre geste qu'un cri triomphant retentit dans les airs. Reconnaissant le timbre aigue, les yeux de Tsuna s'écarquillèrent et il leva la tête pour rencontrer un Hibird victorieux… Qui piquait droit sur lui.

- Gah !

Alors qu'il pensait que l'animal allait le traverser et s'écraser à terre, il ressentit une vive douleur au niveau du crâne et fut projeté à terre.

- Ite-te-te-te… Comment tu as fait ça ? Ça fait mal !

Gémissant, il massa la bosse qui se formait tout en relevant la tête, des larmes dans les yeux. Comment avait fait ce piaf pour le percuter ? Il ne trouva pas de réponse, car il fut à nouveau attaqué férocement par une boule de plume de cinquante grammes maximum (soixante quand mouillé) et de cinq centimètre de diamètre (quand il se gonflait les plumes). Et c'était cet animal qui gagnait haut la main, car il avait comme armes quelques choses d'imparables. Un bec qui n'était certes long que de quelques millimètres, mais était aussi pointue qu'une aiguille, ainsi qu'une paires de patte qui comportait chaque quatre serres acérées comme des rasoirs.

- Ite ! Arrête ! Sto-Ite, ite, ite ! Ça suffit-ITE !

Le pauvre Tsuna ne pouvait que crier et supplier une trêve alors qu'il était attaqué de toute par, et sans interruption. Quand Hibird fut satisfait de la punition pour l'avoir privé de ses céréales préférés, il commença par pincer une mèche de cheveux et tira fermement en direction de la porte, résolut d'emmener l'herbivore rebelle devant son maitre.

Mais Tsuna n'était pas d'accord, pas le moins du monde. Se tenant fermement le cuir chevelu, il releva les yeux vers l'animal et s'insurgea :

- Mais enfin ! Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu m'en veuilles comme ça !

Il ne s'attendait absolument pas à une réponse, aussi fut-il surprit (mais ravit) quand l'oiseau lâcha ses cheveux pour se mettre à pépier d'un ton certain :

- Herbivore ! Herbivore !

- … Quoi herbivore, fit Tsuna en se massant à nouveau le cuir chevelu.

Hibird se renfrogna en constatant que les marques de griffure et de picotage qu'il avait infligé à l'herbivore rebelle avaient déjà disparu sans laisser de traces. C'était normal, il n'était qu'un petit oiseau. Mais cet herbivore garderait longtemps les marques que lui ferait son maitre. C'est pour ça qu'il s'exclama joyeusement :

- Kamikorosu ! Kamikorosu !

Tsuna transpira. Mordu à mort ? Qu'est-ce que ça voulait dire ?... Attendez, il avait déjà entendu cette phrase… Ce n'était pas cet humain aux cheveux noir qui l'avait blessé rien qu'à son aura colérique ? C'était le propriétaire ce cet oiseau ! Ce… Ce piaf voulait l'emmener chez son maitre ?

- Non ! Répondit-il en croisant les bras.

Il secoua la tête pour souligner ses propos.

- Pas question.

Les yeux d'Hibird se rétrécirent, et une aura très sombre l'entoura brusquement, terrifiant Tsuna. Cet animal passait bien trop de temps avec son maître !

Un autre combat épique à l'issue courue d'avance se serait peut-être déroulé sur ce toit si la porte de l'extérieur n'avait pas grincé en s'ouvrant doucement. Tsuna et Hibird se tournèrent ensemble vert la porte de ferraille verte, Hibird imaginant avec joie que c'était son maitre qui venait pour faire une sieste à l'air libre. Son air soudainement joyeux ne fut pas pour rassurer Tsuna qui lui fixait la porte avec angoisse.

Mais à la grande surprise des deux combattant, ce ne fut pas le violent préfet qui apparu. Ce ne fut même pas un garçon, mais une jeune fille à l'air timide. Elle referma soigneusement la porte avant de déplisser sa jupe. Tsuna remarqua qu'elle ne portait pas l'uniforme de l'école, et qu'elle semblait avoir une étrange coiffure, vu de derrière. Elle se tourna vers eux, et ils purent constater qu'elle portait un bandeau noir sur l'œil droit. Son œil gauche, d'un rare violet assortit à ses cheveux fixait Tsuna d'une telle manière qu'il su que ce n'était pas un coup de chance.

Brusquement, il se souvint d'elle. Il l'avait déjà vu régulièrement dans les couloirs, en train de discrètement regarder ses amis. Mais il avait eu plusieurs fois l'impression que c'était lui qu'elle fixait, sans en être sûr, car il se croyait invisible.

- Bonjour, Yurei-san.

Elle s'inclina, et Tsuna se sentit obligé de lui répondre avant même de comprendre ses paroles. Yurei-san. Elle savait qu'il était un fantôme, et ne semblait apparemment pas du tout surprise.

- Tu-Tu peux me voir aussi !

- Oui.

Il devait avoir un réel problème avec ses pouvoirs, être ainsi visible pour tout le monde et pouvoir subir les attaques d'un oiseau psychopathe. L'unique œil de la jeune fille glissa sur l'oiseau immobile.

- Cet animal est doté d'une étonnante empathie, c'est pour cette raison qu'il est capable de vous voir et de vous toucher.

- A-Ah…

Empathie ? De quoi parlait-elle ?

- Je suppose que si vous errez encore sur terre, c'est vous ne voulez pas partir de vous-même vers le monde de l'au-delà…

- Eh ?

- Mais je ne peux pas vous laisser vous en prendre aux élèves de cette école.

Elle pivota son bassin sur le côté, les jambes légèrement fléchies dans une position offensive. Dans ses mains apparurent soudainement un trident aux pointes visiblement effilées. Sûrement plus effilées que le bec d'Hibird. Et bien plus long. Tsuna se sentit blêmir en imaginant la douleur si cette lance pouvait le toucher comme cet oiseau.

- Désolée, Yurei-san. Mais je dois abréger vos souffrances maintenant. Reposez en paix, de gré ou de force.


Et voici l'apparition de deux personnages dans le même chapitre ! Ainsi que les péripéties de notre cher Hibird ! X3

Je l'adore cet oiseau, il est tellement adorable~ Et puis j'adore EvilHibird. *w*

J'espère avoir fait Ryohei assez lent d'esprit pour être amusant, sans tomber dans l'absurde. Il faut me le dire si c'est le cas, car j'ai du mal à écrire ce personnage. Une des raisons du retard de ce chapitre. Une parmi tant d'autre… -'

Quant à l'autre personnage, si vous ne devinez pas qui c'est, honte à vous ! Je connais un certain ananas qui va vous hanter jusqu'en enfer ! U.U

Bref ! Heureuse d'être de retour et d'avoir pu vous divertir une fois de plus ! J'espère que vous aimez toujours autant cette histoire et que vous aimerez la suite !

Ah, et on m'a signalé que le lien ne fonctionnait pas. :/ Désolée pour ça j'ai du faire une erreur. Pour être sûr, faite une recherche Google sur "fanfiction-net-stop-the-destruction-of-fanfiction-net". C'est le premier site qui est proposé, change point org. En espérant que ça vous aide !

Autre chose. Je suis sûr Facebook maintenant. '-' °°° Je ne sais pas si ça va vraiment me servir, car je ne suis pas du tout fan de ces réseaux sociaux (j'y vais jamais, à par pour jouer. XD), mais bon. J'essaierai de rester en contact avec mes lecteurs grâce à ça ! ^^

Si vous êtes intéressés, c'est "Lascka Fanfiction". Envoyez moi un MP avant que je sache qui accepter ! Je n'accepte pas toutes les demandes, seulement quand je sais que vous êtes des lecteurs.

Si vous trouvez "Lascka Fiesta", c'est normal, c'est moi aussi, mais c'est mon compte pour rester en contact avec des joueurs d'un MMORPG. Je n'accepterais donc pas de demande d'amis avec ce compte s'ils ne jouent pas à ce jeu.

Je crois que j'ai fait le tour maintenant. À bientôt j'espère ! ^^

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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