Chapitre 4

     Derrière la poubelle où se trouvait Vince. Celui-ci ne faisait pas l'évanoui mais passait un coup de fil.

–                    Allô? Oui, c'est moi. Le plan de diversion marche parfaitement. On se retrouve dans la ruelle derrière la rue principale, dit Vince avec un sourire malsain.

Pendant ce temps, la Princesse et Tobias allaient combattre le chef des brigands.

–                    Hime-Sama ! Laissez-moi le combattre ! Je lui ferai payer cet affront, dit Tobias le regard venimeux.

Il s'apprêtait à aller l'attaquer en premier. Mais Mélody le devança en disant :

–                    Non ! Ce n'est pas à toi de le faire mais à moi, lui dit-elle en le regardant avec un sourire. J'irai moi-même, fit-elle de plus belle en courant vers l'adversaire.

 Elle dégaina ses doubles Katanas, fendit sa robe bleu vert en voile en deux au niveau des jambes. De ce fait rien ne pouvait l'entraver durant le combat qui s'annonçait. Dans une course effrénée, elle pointa ses katanas vers le mastodonte. Elle était rapide, elle sauta dans les airs en réalisant un salto en vrillant sur elle même à 5 m du sol. Son adversaire pris de court n'eut pas le temps de se mettre sur ses gardes, il prit la décision de lui envoyer un projectile explosif. Mélody, prise au dépourvu en voyant le projectile foncer  dans les airs vers elle sans moyens de l'éviter, le regarda une fraction de seconde avec l’effet de surprise. Elle se concentra en une demi-seconde et prononça son attaque.

–                    Nigaté Sentiros !

 Dans un mouvement rapide elle croisa ses katanas et trancha le projectile en deux tout en les renvoyant à l'envoyeur. Elle atterrit en douceur sur le sol un peu plus loin de la cible. Le boss réussit de justesse à éviter les débris qui explosèrent sur le sol. Il se retourna vers elle le regard furieux.

–                    Toi, espèce de saleté ! Je vais te faire la peau, siffla-t-il.

 Il courut vers elle son sabre à la main. Elle n'eut que le temps de parer. Malgré sa forte carrure, il était rapide. Elle l'avait un peu sous-estimé. Dans un mouvement fluide, elle pivota sur sa droite et introduit deux mètres d'écart entre elle et lui. En réalisant un salto avant renversé, elle se trouva derrière lui et se mit en position d'attaque. Mais le gangster n'était pas dupe. Il pivota sur lui-même et fonça sur Mélody. Cette dernière n'en fut que plus ravie. Celle-ci fit un saut aérien, plongeant ses katanas en avant.

–                    Nagétira Pendorina ! Cria-t-elle.

 Elle trancha le sabre de son adversaire avec l'un de ses katanas tout en blessant suffisamment le boss avec l'autre à son flanc droit. Il était à moitié KO.

–                    Alors? Qui t'a engagé? Lui demanda-t-elle le regard perçant.

–                    D'accord, d'accord je vous le dirai.  Mais ne m'attaquez plus. J'ai été engagé par un type vêtu d’une tunique noire avec une longue cape noire et encapuchonné. Il travaille sous les ordres du Chapolion Vert. C'est ce qu'il m'a dit, lui répondit l'affreux. On devait mettre le village en feu.

 Elle regarda Tobias dans les yeux avec un regard inquiet. Elle s'agenouilla à moitié le regard vide fixant le sol. Le boss s'était évanouit. Il y avait encore de l'effervescence dans la rue, les soldats se battaient avec les bandits.

–                    Pourquoi? Fait-il tout ça ? Lui posa-t-elle.

–                    Hime Sama, je ne sais pas. Mais pourquoi ne pas m'avoir laissé le combattre pour vous? Demanda-t-il.

–                    Je... je … Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, répondit-elle dans un murmure les joues rouges.

–                    Hime- Sama... susurra-t-il les yeux ronds plein de tendresse et les joues rosies.

     Alors qu’au même moment du combat, dans la ruelle Vince rencontra un type en cape noire à capuche. La ruelle était sombre, déserte. Ils parlaient en toute discrétion.

–                    Tenez, voilà ce qu'il vous faut, dit l’homme en noir.

 Il lui donna une petite bourse en velours bordeaux opaque, à la fermeture de cordelettes couleur or. La bourse était légèrement boursoufflée.

–                    Enfin après plus de 3 ans de recherches, la clé. La clé ! Elle est enfin en notre possession. Depuis 5 ans nous recherchons avidement le trésor de Milano. Et ça sera cette petite effrontée qui le fera pour nous. Ah ! Ah ! Ah ! Elle ne se doute de rien. Je joue à la perfection mon rôle. Je dois absolument me faire passer pour un garde du corps un peu empoté. Pour le moment ça se passe bien. Nous sommes à l'apogée de notre but, tu te rends compte? Se réjouit Vince.

–                    Oui nous y sommes presque. Je m'éclipse. Il y a encore du travail. Fit-il alors en disparaissant comme il était venu.

 La silhouette encapuchonnée noire s'était évanouie dans la pénombre. Vince retourna dans la mêlée. Il assomma 6 bandits. Et les ramena près des soldats en guise de trophée. Personne ne vis son absence ni son retour.

–                    Et voilà des voyous en moins. Il faut protéger tous les villageois, fit-il avec un sourire de tombeur.

–                    Vous n'étiez pas évanoui à l'instant? Un soldat demanda le regard perplexe.

–                    Non voyons, je rusais. Oui c'était une ruse. Et cela marche très bien, dit-il en ricana. Où est la Princesse?

–                     Droit devant avec leur boss. Elle lui a foutu une raclée, répondit le soldat admiratif.

 Vince regarda la scène où la Princesse maîtrisait son agresseur. Il en fût surpris. « Hum surement un coup de chance. Il devait être mauvais. Son père m'a bien dit qu'ils n'avaient aucune expérience tous autant qu'ils sont. » Il regardait autour de lui et observait les élites en action dans leur combat avec les bandits. Utilisant des cordes et autres outils pour attacher leurs prises. Tous étaient très concentrés. Il vit certains soldats blessés mais refusant de s'avouer vaincus, c’est pourquoi ils continuaient de se battre. Tous les bandits furent maitrisés. Il se dirigea vers la Princesse.

–                    Lady ! Miss Lady je sais qui se cache derrière tout ça ! Le Chapolion Vert ! S'écria-t-il. J'ai utilisé la ruse pour vous servir Mademoiselle. Je vois que vous allez bien, fit-il en embrassant la main de la Princesse en ne faisant pas attention au regard assassin de Tobias. Etant donné que tous les bandits sont mis aux arrêts, il est temps de repartir. Les gardes du village les enfermeront dans un espace appropriés.

–                    Euh … Oui, dit-elle surprise de ce que venait de faire Vince.

Il tourna les talons et se rendit à sa monture. Mélody et Tobias le regardèrent médusés. Tobias regardait Mélody avec les yeux doux. Il voulait lui parler. Lui dire ce qu'il ressentait. Mais il n'y arrivait pas. Quand tous les bandits furent placés dans un espace réservé et qu’Ikky prévint le palais de la situation afin de demander des gardes pour mettre ce beau monde en prison.

Nos vaillants héros repartirent tous pour Milano.

    Au palais royal rien ne va plus. Le Roi et la Reine ne supporte plus l'éloignement de Mélody. Bien que cela ne fait que deux jours. Dans la salle du trône c'est l'euphorie totale. La Reine était agrippée aux rideaux des fenêtres, elle les grimpait tout en les mâchouillant. Le messager était en panique et courait dans la salle avec des vêtements dans les mains après le Roi, nu comme un vers. Il était essoufflé par cette course après le roi, les yeux exorbités, le souffle court.

–                    Sir ! Siiir ! Par pitié habillez-vous ! Soufflait-il avec peine depuis ce matin.

–                     Nooon !! Nooon ! Comment voulez-vous que je m'habille quand je sais que ma fille est dehors dans un monde de brute. Elle est si jeune, disait celui-ci. M'habiller ne la fera pas revenir !! 

Il se retourna, surpris, le messager fonça sur lui mais le Roi esquiva et le poussa dans le bassin à poissons plein de carpe Koï qui se trouvait dans la pièce. Le messager se releva tant bien que mal tout trempé.

–                    Jamais je n'aurai dû la laisser partir avec ce Vince. Je suis sûr que c'est le mal en personne. Un Pervers !!! Disait-il une aura sombre autour de lui en sanglotant.

Il s'arrêta de courir pour aller s'assoir dans le coin de la pièce près des rideaux. Il se recroquevilla sur lui même en frissonnant de sanglot et en boudant comme un petit gosse. Le messager vint l'habiller avec de nouveaux vêtements propres et secs. Le Roi ressemblait à une pauvre petite créature craintive et fébrile sans sa fille. C'est alors que sans crier gare, la Reine au dessus de leur tête arriva en haut des rideaux. Elle sauta sur le dos du messager qui comme il ne s'y attendait pas perdit l'équilibre. Il dut courir sur dix bons mètres pour ne pas tomber.

–                    Aller hu dada hu! Hic hic … À l'abordage! Hic hic... s'écria celle-ci en prenant au passage son verre de rhum. Elle en but une longue gorgée. Ah ! Ah ! Ah ! Y a rien d'mieux pour se revigorer.

–                    Ma Reine s'il vous plait arrêtez de boire. Que dirait votre fille si elle était là, disait le messager penaud avec une tête d'orang-outang  à qui on chatouillait les dessous de bras.

–                    On s'en fiche elle n’est pas là !! Hic... C'est bien ça le problème ! Hic hic …. Rétorqua-t-elle.

Il y eut des pas précipités venant du couloir dans leur direction. Le messager de guerre entra un document à la main. La Reine était descendue du messager et dansait comme un ours dans la pièce. Quand le messager de guerre vit la Reine et le Roi avec un comportement qui n'est pas du tout habituel en l'absence de Mélody. Il aurait voulu partir au plus vite. Le messager s'approcha de lui et prit la lettre.

–                    Oh mon Dieu! Flûte! Il lisait la lettre avec un air ahuri.

–                    Quoi que se passe-t-il ? Demanda le Roi, le regard vide.

–                    Les troupes et sa sainteté Mélody se sont retrouvées confrontés à des bandits à Luccinas. Ils ont vaincu tous les bandits avec brio s'esclaffa-t-il tout content.

C'est alors qu'il vit le  Roi s'affaisser sur lui même la tête déconfite et sangloter de plus belle. La Reine le regard vitreux accrochée à la nappe sur le dessus de la table à manger en imitant une brebis.

–                    Notre fille s'est fait attaquer !!!! Non !! Elle va mourir !! S'étouffa presque le Roi en mordant sa tunique royale.

–                    Mais non Sir, tout va bien, ils ont la situation sous contrôle.

–                    Vite ! Il faut prendre une décision, disait le Roi avec un ton grave.

–                    Vous n'y pensez pas Sir, dit le messager le regard exorbité d'un coq qu'on castre.

–                    Si sii ! Hic.... Siiiiii! Hic hic hic …. Il faut racheter des tonneaux de Rhum rétorqua la Reine le plus sérieusement possible.  

                                                                                À suivre (~'-')~