Chapitre 1

          Japon 2025, c'est un grand chamboulement pour l'espèce humaine. La W-Xpéria Corporation vient de créer des humanoïdes mutants à partir de cellules d'animaux. Ils ont combiné les cellules humaines avec celles d'une espèce animale pour un seul sujet. Les sujets ont pour caractéristiques physiques de ressembler à des humains. Sauf qu'ils ne possèdent pas d'oreilles humaine mais celles de l'animal avec qui ils ont été croisés. Les sujets possèdent aussi la queue, parfois les yeux et les dents des animaux mais c'est assez rare pour les dents. Les humains les nomment « New Wilders » c'est ce qu'on pourrait conclure comme étant le nom de leur race. À l'heure actuelle il y a deux races les humains et les New Wilders. 

          Actuellement nous somme en 2075, cinquante ans se sont écoulés depuis la découverte des sujets. Ils n'existent pas énormément de New Wilders, approximativement 2000 à travers le monde. Seuls les plus riches peuvent se permettre de posséder un New Wilders.

            Je me présente Aya dix sept ans et je suis une New Wilders. Nous avons été créés juste dans l'optique de tenir compagnie aux humains. Je suis de type chat noir. J'ai les oreilles gris noir d'un chat, une longue queue un peu touffue de la même couleur. Mes cheveux me tombent jusqu'à la poitrine ils sont de couleur ébène. Mes yeux sont vert émeraude et ovales. J'ai la particularité d'avoir quatre dents légèrement pointues, deux en haut et deux en bas comme les crocs d'un chat. Je suis de corpulence fine et je suis aussi agile qu'une panthère. 

             Mon maître est le jeune Kyohei Mishimitsushi. Il est le fils de la plus influente famille de Yakuzas du Japon. Mon maître est sublime. Il est musclé, grand, les cheveux noirs, yeux bleus et un irrésistible air charmeur. Je suis arrivée dans la famille Mishimitsushi à l'âge de cinq ans. Maître Kyohei avait 7 ans à cette époque. Il était de constitution assez faible. Il avait eu une assez grave maladie infantile. Il a rapidement guéri au bout de trois-quatre ans. C'est un peu normal, ses parents lui ont payé les meilleurs médecins du pays avec les meilleurs soins médicaux qui existaient. De même qu'il est fils unique, je pense que ça en est la raison principale. Le seul héritier de la famille Mishimitsushi ils ont toujours été là pour lui. D'ailleurs je suis un Cadeau de guérison. Car il ne pouvait en aucun cas aller jouer avec des enfants ordinaires. Il n'avait pas d'amis. Néanmoins je fus sa première amie bien que je ne suis qu'un animal de compagnie. L'avantage d'être une New Wilders et non un animal comme les autres c'est qu'on peut parler, penser, faire des choses humaines. Nous avons été créés dans le but d'être serviable avec eux, gentil, doux enfin avoir toutes les caractéristiques d'un animal affectueux envers son maître, sans avoir les contraintes qui y sont liées. Je suis contente d'être tombée sur cette famille. Ils me traitent assez bien, je n'ai pas à me plaindre. Je m'occupe de tenir compagnie et de quelques tâches ménagères. 

                  Mais il y a une seule règle qu'aucun New Wilders ne peut enfreindre: Avoir une relation amoureuse avec un humain. C'est interdit, nous ne savons pas pourquoi exactement ça serait mal. Juste que la W-Xpéria Corporation nous à transmis une information expliquant que ça serait mauvais pour nous et pour la santé des humains. Je trouve ça bien dommage que les New Wilders ne peuvent avoir de relations comme les humains. De même que les relations entre New Wilders sont proscrites. Le mélange de deux sujets qui n'ont pas le même type animal entraineraient des malformation nous a indiqué la W-Xpéria Corporation. C'est problématique tout ceci car  je suis secrètement attirée par Kyohei-sama.. Je garde mes sentiments pour moi, ils sont enfouis au plus profond de mon être. Dans mes rêves les plus fous je songe à être humaine pour ne serait-ce que le bonheur de connaître une étreinte, une étreinte charnelle avec lui. Mais il n'y a pas que ça qui me ronge... Dans quatre mois exactement j'atteindrai l'âge de dix huit ans. Je redoute tant ce jour mais je ne le montre pas... 

–                    Aya, dépèche-toi on va être en retard s'écria Kyohei en bas des escaliers du grenier. 

J'étais perchée à la fenêtre de ma chambre à rêvasser en regardant le ciel comme à mon habitude. Je dors dans le grenier de la maison traditionnelle japonaise en bois de la famille. En entendant sa voix mon coeur battit encore plus que dans mes pensées les plus intimes. 

–                    J'arrive Kyohei-sama, criais-je en me précipitant dans la direction de cette voix si mélodieuse à mes oreilles tout en prenant mon sac. 

Nous étions habillés en uniforme scolaire, blanc à liserés bleu marine, cravate bleu marine, chaussures noires. 

–                    Je suis là Maître Kyohei-sama, lui dis-je avec un sourire amical. Sans se retourner il me dit nonchalamment:

–                    Ah, c'est pas trop  tôt. Allons-y! 

Il se dirigea vers la voiture qui devait nous accompagner au Lycée Todama. C'est le lycée bien côté de la ville. On vit aux abords de Tokyo. Nous entrâmes dans la voiture qui démarra les portes à peine fermées. Comme je ne suis pas une humaine je n'ai  pas à suivre les cours comme les humains. Je n'ai pas à passer d'examens non plus. Je trouve l'école drôle et intéressante par moment. Les élèves savent qui je suis et ne font pas foncièrement attention à moi. C'est mieux ainsi je ne veux pas être une gêne pour Kyohei-sama. Je pense que personne ne m'approche car il est le fils d'un yakuza.

Nous arrivâmes enfin au lycée. Nous fûmes accueillis par Takeshi-kun et Daisuke-kun. Ce sont les seuls amis de Kyohei-sama. Ils sont de la même trempe que lui, un air voyou, un peu bourru et moqueur. Takeshi-kun à les yeux noirs et les cheveux noirs, il a un piercing à son arcade gauche et un autre à sa lèvre inférieure côté droite. Daisuke-kun quant à lui a les cheveux décoloré blond en bataille et les yeux chocolat. Il a une cicatrice sur la joue gauche. À eux trois ils ont dix neuf ans et sont réputé pour être un peu des marginaux et cancres sur les bords. Takeshi et Daisuke n'ont jamais vraiment porté de signes d'intérêt à mon égard sauf à notre première rencontre. Ils n'osaient pas poser leurs questions directement à moi. Ils les posaient à Kyohei-sama. C'est comme ça qu'ils sont devenus amis. 

–                    Bonjour, disait Daisuke un large sourire jusqu'aux oreilles dévoilant de magnifiques dents blanches.

–                    Yo les gars, rétorqua Takeshi le regard brillant.

–                    Konichiwa les mecs, répondit Kyohei le regard malicieux.

–                    O..Oh..Ohayo répondis je maladroitement. 

Tous trois ne faisaient pas vraiment attention à ma présence après tout je suis une New Wilders. Je me dis au fond de moi qu'après cinquante ans passés, nous devons sembler à des objets ou bien des choses qui ne sortent plus de l'habituel. Nous devons pas avoir la même valeur qu'un humain. Après tout, nous ne sommes que des animaux de compagnie. Si seulement j'étais née humaine. « Kyohei-sama » dis-je en moi même rougissant légèrement. Personne ne le connais aussi bien que moi. Mais bon je dois m'y résoudre, un jour il fera sa vie avec un jolie humaine. Je ne cesse de penser que dans quatre mois je ne serai plus la même. Plus j'y songe plus j'ai peur... 

            Quand je n'écoute pas en cours, je rêvasse. Là nous sommes en cours d'histoire japonaise. C'est lassant d'entendre toujours les mêmes erreurs qu'ont fait les rois pendants les dynasties passées. 

–                    Tu ne te sens pas bien, Aya ? Me demanda Kyohei le regard perplexe. Tu est légèrement rouge de visage.

–                    Non ça va j'ai juste un peu chaud, lui répondis-je avec un sourire mal assuré, le regard un peu gêné.

–                    Héééé ! Vous deux là qu'est ce qui vous prends de perturber mon cours? S'écria le professeur.  

C'est un vieux ronchon de soixante balais aigri. Je le soupçonne d'être un pervers vu son regard malsain envers les élèves de sexe féminin. Il n'est pas net pour moi. 

–                    Pardon Professeur, rétorqua Kyohei du tac au tac sans voir le regarda surpris du vieux babouin à face de cul d'poule. Mais je trouvais qu'Aya n'avait pas l'air dans son assiette.

–                    Oh je vois. Voulez vous aller voir un vétérinaire? Ricana celui-ci le gosier grand ouvert. 

En entendant ceci je me senti blessée en moi même. J'aurai eu envie de crier aux inepties et clamer haut et fort que je suis un être vivant qui a des sentiments. Mais pour ne pas être une gêne pour Kyohei je devais me taire. Je ne veux pas lui créer des ennuis. 

–                    Elle n'a pas besoin d'un vétérinaire, c'est un être vivant qui s'exprime comme vous et moi. Un docteur fera l'affaire, siffla-t-il. 

Kyohei se leva, me prit par la main, m'emporta hors de la classe, sous le regard médusé de l'autre poulpe dégoulinant de sueur. Personne n'a jamais dû vraiment lui tenir tête je pense. Mais manque de bol pour lui Kyohei n'est pas un être comme les autres, il agit comme un homme responsable du clan yakuza Mishimitsushi. La classe nous regarda nous enfuir avec surprise et admiration sauf Takeshi et Daisuke qui rigolaient comme des singes. Quelle mouche l'a piqué? Mes oreilles bougeaient de surprise et ma queue frémissait d'excitation. Je l'observai un peu perplexe et gênée. Une fois plus loin dans le couloir. Il s'arrêta net se retourna et me dit: 

–                    Je n'ai jamais vu un prof aussi débile que lui. Il me répugne prononça-t-il tout en regardant autour de lui. Erf, nous avons l'air de parfaits idiots maintenant plantés dans ce couloir. Il me regarda et sourit. Tu est sûre que ça va?

–                    Oui, lui dis-je avec un sourire doux mal assuré qui devait sûrement trahir une quelconque gêne de ma part. Il approcha sa main et me caressa la tête un grand sourire sur le visage. Je pouvais voir ses magnifiques dents luisantes et blanches comme de la porcelaine.

–                    Je n'aime pas te savoir malade chuchota-t-il.

–                    Ne vous inquiétez pas Kyohei-sama, lui répondis-je les oreilles aplaties, la queue qui se balançait doucement, les yeux remplis de douceur envers lui, un voile légèrement rouge sur les joues. 

Plus le temps passe plus je me mortiphie à l'intérieur de moi. Pourquoi la vie est si injuste. J'aimerai que Kyohei-sama partage les mêmes sentiments que moi. J'ai envie de goûter au pêché interdit, celui d'être aimé par la personne que l'on chérit le plus. 

–                    Ne t'ai-je pas dit de me tutoyer? C'est lassant ces formules de politesse, s'esclaffa-t-il un peu gêné.

–                    D.. Dé..Désolée, je suis désolée, soufflais-je le plus sincèrement possible.

–                    Bah après tout, en public je comprends, ça ferai bizarre pour les autres. Mais en privé appelle-moi Kyohei-kun tout court, tu veux? S'exprima-t-il les joues un peu rosies le regard tourné vers la fenêtre.

–                    O..Ou..Oui Kyohei-kun, balbutiai-je maladroitement.

–                    Au faite, je ne t'ai pas encore demandé mais dans quatre mois c'est ton anniversaire, que voudrais tu que je t'achète? Désolé je m'y prends un peu tôt mais c'est le temps de trouver la chose parfaite pour ton dix huitième anniversaire, ricana-t-il bêtement, gêné une main dans les cheveux à se les gratter.

–                    Euh...Hum rien de spécial fait comme tu veux, lui adressai-je surprise. 

Je ne pouvais pas dire décemment « Toi! » ceci est impossible. À l'idée que je ne pouvais exprimer mes sentiments j'eus un haut-le-cœur . Mais le pire ce fut de repenser au jour qui arriverait lors de mes dix huit ans. Pourquoi cela devait il arriver? Ils vont encore m'utiliser comme un rat de laboratoire. Quand je me souviens de mon passé douloureux avant la famille Mishimitsushi. J'ai une envie de vomir et des sueurs froides. Je ne veux pas avoir dix huit ans. Pourquoi? Bien que je sois une New Wilders je voudrais vivre normalement. 

La seule vue de Kyohei me remet du baume au coeur, Kyohei-sama si seulement tu savais comme je t'aime. Je voudrais être avec toi pour toujours. Tu me donnes le sourire. Si seulement tu pouvais me protéger. 

                                                                                    À suivre (~'-')~