Créer un site internet

Chapitre 1

Le fantôme du collège

Il se concentra. Un air sérieux inhabituel durcissait son visage normalement si insouciant. Il n'avait qu'un objectif, et rien ne pouvait le faire vaciller.

Le silence régnait sur le terrain. C'était le moment clé du match. Si un Home-run était accompli, avec les trois bases remplies et le score actuel, ça assurait une victoire triomphante pour l'équipe locale de Namimori.

C'était une victoire très importante pour l'équipe de base-ball. Non seulement cette victoire leur permettrait d'être assuré de pouvoir accéder au tournoi national, réunissant les trois meilleures équipes de la région, mais en plus, ça mettrait tous les joueurs et tous les membres de l'équipe, de l'entraineur au manageur, à l'abri de la colère de l'homme qui défendait avec ardeur l'honneur de Namimori.

Qui n'hésitait pas à mordre à mort tous ceux qui souillaient l'honneur de sa chère école.

Tous étaient d'autant plus angoissés qu'ils avaient déjà deux batteurs de sortis. En clair, si le batteur qui entrait faisait une frappe minable, ils avaient perdu. S'il faisait une frappe acceptable, il y aurait peut-être un ou deux retours à la base, et donc, un autre jeu. S'il faisait un Home-run, ils avaient gagné.

S'il se faisait sortir, ils auraient perdu.

Leur sort ne reposait donc plus que sur les épaules d'un seul homme. Le batteur.

Mais heureusement pour l'équipe de Namimori, il ne s'agissait pas de n'importe quel batteur. Le destin leur avait donné la chance de mettre leur étoile au meilleur moment du match en position de force. Ce joueur était exceptionnellement bon, et portait à lui seul toute l'énergie de l'équipe, celle qui leur avait permit de s'entrainer si fort et d'avoir pu aller aussi loin.

Yamamoto Takeshi.

Ce prodige du base-ball, en deuxième année de collège. Arrivé l'année passée dans l'école, il avait réussi à imposer sa bonne humeur et son énergie impérissable, donnant un nouveau souffle à l'équipe. En un an, et malgré l'handicap que constituait son statut de première année, il avait permit à l'équipe de s'améliorer assez pour prétendre accéder aux tournois régionaux, eux qui avaient alors encore du mal à passer les départementaux. Et, comble du bonheur, ils avaient la chance de pouvoir s'engager dans la lutte pour le titre national !

Plutôt grand pour ses seize ans, aux cheveux noirs de jais et aux yeux d'un brun sombre, il possédait ordinairement un sourire franc qui faisait rêver de nombreuses jeunes filles. Mais aujourd'hui, ce sourire était absent. Il semblait calme, mais il était plus nerveux que jamais. Il connaissait l'importance de ce match, et avait sur les épaules le poids du fardeau que constituaient l'espoir et les attentes de ses coéquipiers. Un très lourd fardeau, quand on savait que l'école toute entière était dans la même attente.

Mais il était seul face à l'adversaire. Seul face au lanceur. Seul face aux attentes. Il était complètement paniqué.

Et il est entré sur le terrain.

Aussitôt, le bruit de ses chaussures sur les graviers, l'odeur de l'herbe bien entretenue, le poids familier de la batte à ses côtés le calmèrent comme par magie.

Il se mit en place, foula du pied le gravier comme pour y graver son empreinte. Il se mit en position. Campé sur ses longues jambes, face à son adversaire, la batte en bois placée entre son épaule et son cou prête à frapper la balle qui ne tarderait pas à arriver. Et il attendit.

Rapidement, le lanceur hocha la tête, signal indiquant à l'attrapeur l'imminence de son lancer. Yamamoto se tendit comme un arc, prêt.

Le premier lancer fut hors cadre. Il la laissa passer.

- Faute ! Cria l'arbitre derrière lui.

Il n'y fit pas attention. Il respira un grand coup, balança sa batte pour se détendre, et reprit sa position et sa concentration. Il ne semblait pas être le seul à être nerveux.

Le deuxième lancer fut aussi hors cadre. L'arbitre cria de nouveau.

Yamamoto fronça des sourcils. La nervosité, c'est une chose, mais là… Le lanceur ne semblait pas s'en inquiéter. Yamamoto comprit d'un seul coup. Sa prise sur sa batte se resserra et une sourde colère s'empara de son être. Il voulait le faire marcher. Ainsi, certes, ils perdraient un point, les bases étant pleines. Mais ils feraient entrer le prochain batteur, moins performant, et donc plus facile à éliminer. Une bonne stratégie. Un peu lâche selon ses goûts, mais qui pouvait être mortellement efficace.

Il dirigea rapidement son regard vers l'entraineur. Il n'eut aucun signe. Soit le professeur ne s'était pas rendu compte du jeu de l'adversaire, soit il ne savait pas quoi faire.

De nouveau Yamamoto était seul. Face à un choix difficile. Il pouvait laisser faire, et faire confiance au prochain batteur. Ou il pouvait essayer de toucher les balle hors cadre, bien plus difficile à frapper, encore plus pour un home-run.

L'air de sombre satisfaction flottant sur le visage du lanceur le décida. Pas question de se laisser faire.

Il se replaça. Le lanceur lança, de nouveau hors-cadre, assurant Yamamoto dans les objectifs de l'adversaire. Mais cette fois, il ne se laissa pas faire. Il frappa. Il toucha.

Il y eu une exclamation surprise, venant et du stade et de ses coéquipiers quand la balle s'envola, malheureusement hors champs. Yamamoto jura intérieurement. Ces balles avaient de la force et étaient vraiment mal présentées… C'était difficile.

Peut-être trop. Peut-être devrait-il laisser tomber et faire confiance au prochain. Après tout, le base-ball était un sport d'équipe, n'est-ce pas ? Il leur faisait confiance, n'est-ce pas ? La question ne se posait pas, la réponse étant trop évidente. Mais c'était parce qu'il connaissait parfaitement ses coéquipiers qu'il savait que le prochain n'avait pas ni le cran ni les aptitudes à faire face à ce lanceur et à la pression en même temps.

Alors que de nouveau le doute s'insinuait, il y eu un coup de vent violent et inattendu sur le terrain. Yamamoto se pencha, se protégeant de la poussière qui volait. Il vit le lanceur faire de même, une main sur sa casquette pour l'empêcher de s'envoler. Il y eu quelques cri dans l'assistance, de jeunes filles surprises qui n'eurent pas le temps de protéger leurs intimité, pour leur plus grande gêne, et le plus grand bonheur des garçons y assistant.

Tandis que la bourrasque se calmait, Yamamoto se redressa et rouvrit les yeux. Ses yeux se posèrent d'eux-mêmes à l'horizon, vers l'extrémité du campus. Son regard se ficha dans des yeux inconnus, d'une grande luminosité. Un visage plutôt rond, angélique, avec de grands yeux couleur miel, s'accordant à des cheveux châtain en bataille bougeant en même temps que le vent. Yamamoto fut hypnotisé un moment. Qui était ce garçon ?

L'arbitre le ramena sur terre en demandant aux joueurs de se remettre en place. Étrangement, Yamamoto avait trouvé un calme nouveau, et était apaisé, oubliant la bassesse de la stratégie employée pour faire perdre son équipe. Un nouveau feu brûlait en lui, une certitude. Il allait gagner.

Un sourire de nouveau présent, déstabilisant et les adversaires et les coéquipiers. Assuré, il aurait pu être avenant s'il n'avait pas une certaine connotation provocatrice. Mal à l'aise, l'adversaire lança un regard interrogateur à son entraineur, qui ne sut pas répondre.

Il y eu une pause, et comme enfin un élastique trop tendu qui lâche, il y eu un cri :

- Vas-y, Yamamoto !

- Courage, sempai !

- Tu vas y arriver !

Il ne fallut pas plus d'encouragement aux spectateurs pour qu'ils se mettent à crier et à hurler leurs encouragements. Ceux des adversaires s'y mirent à leur tour, mais ils étaient moins nombreux, et l'enthousiasme de Namimori n'avait pas d'égale.

Il fallut un certain moment pour que le calme ne se rétablisse. L'attente reprit, mais le silence était d'une autre nature. Impatient, tendu, mais plus excité qu'effrayé.

Le lanceur essaya de retrouver sa concentration, et il changea de nouveau de tactique. Il lança une balle courbe qui surprit Yamamoto, s'attendant de nouveau à une balle hors-cadre. Il ne réussit donc pas à la toucher, et frappa dans le vide.

L'arbitre annonça la légitimité de cette balle. Yamamoto, loin d'être décontenancé, sourit de plus belle. S'ils jouaient franc jeu, ils n'avaient plus aucune chance contre lui.

Effectivement. La balle suivante fut une droite placée dans le carré bas de droite. Bien placée et extrêmement rapide. Elle n'était pas facile à lancer, et encore moins à frapper.

Le bruit de la batte rencontrant la balle en plein cœur résonna dans le stade silencieux. Tous sans exception suivirent sa trajectoire quasi-rectiligne, jusqu'aux joueurs sur bases, censés pourtant courir pour marquer le plus de point. Mais tous retenaient leur respiration. La balle s'envola haut dans le ciel, et survola les grillages dont le rôle d'empêcher les balles de quitter le terrain fut dénié.

Le stade explosa en puissante exclamation où la joie des gagnants surpassait la colère et la frustration des perdants. Avec son habituel sourire, Yamamoto fit tranquillement le tour du terrain, marquant la première, la seconde et enfin la troisième base avant de revenir à son point de départ où l'attendait tout ses coéquipiers fous de joie.

À peine eut-il mit le pied sur la quatrième et dernière base qu'il fut assaillit de toute part, enlacé et félicité pour son sens du jeu et sa bravoure. Sans prévenir, les troisième années l'attrapèrent et le firent monter sur leurs épaules où il paraderait en tant que grand vainqueur.

Alors qu'ils se dirigeaient tous vers les gradins pour saluer leurs supporters, Yamamoto profita de sa vision élevée pour jeter de nouveau un coup d'œil là où il avait vu cet étrange jeune homme.

Il n'y avait plus personne.


Hibari entendit, comme sûrement tout le monde dans Namimori l'explosion de joie du stade. Ne lui faisant ni chaud ni froid, il continua sa patrouille dans les murs désertés de son école. Certes, la plupart des herbivores étaient en train d'encourager une de leur équipe de sport, espérant une victoire. Mais certains moutons noirs choisissaient justement ces moments là, où tout le monde avait le regard ailleurs pour essayer de mettre le désordre dans sa chère Namimori.

Hors. De. Question.

Alors que le reste des membres du Comité de Discipline étaient au stade, gérant la sécurité des étudiants, lui, surveillait l'école et corrigeait douloureusement ceux qui avaient eu l'audace de défier les règles, et donc lui-même. Il avait déjà assommé plusieurs jeunes en train de fumer et de boire sur le sol de l'école. C'était impardonnable. La punition était donc juste. Quelques semaines à l'hôpital les feraient peut-être réfléchir à leur comportement.

Hibari soupira. C'était fort peu probable avec ces herbivores aux crânes épais mais vide. Hibird pépia son acquiescement.

Soudain, un mouvement attira son regard. Il s'arrêta et vit une silhouette disparaitre vers un couloir adjacent au sien. Un sourire carnassier étira les lèvres du préfet. Voici une autre proie qui s'offrait à lui. Il se précipita, et en quelques enjambée, arriva au couloir en question.

Un élève se tenait là. Plutôt petit, peut-être en première année. Mais il portait l'uniforme de ceux de seconde. Il était de dos, avait des cheveux en bataille d'un châtain clair.

- Eh, toi. Que fais-tu dans les couloirs alors que l'école est fermée ?

La personne sursauta et se retourna. Ce visage lui était inconnu. Un visage plutôt rond, avec de grands yeux brun resplendissant. Tout le visage et la personne hurlaient "faible herbivore". L'herbivore en question le regarda pendant quelques secondes, tétanisé. Il ouvrit la bouche comme pour parler, mais se ravisa.

Il s'enfuit.

Cette action ne surprit pas le jeune homme aux cheveux noir. C'était la principale réaction qu'il provoquait chez ses proies. La chasse pouvait donc commencer. Avec son sourire mauvais, il s'élança à la suite de l'adolescent. Seuls ses pas feutrés retentissaient dans les couloirs vide, mais il ne s'en rendit pas compte, prit par sa course. Il rattraperait vite cette proie frêle.

Elle tourna dans un autre des nombreux couloirs du bâtiment. Il suivit.

Mais alors qu'il tournait à son tour, il se figea brusquement, son sourire s'évanouit et ses yeux s'agrandirent légèrement de surprise. Ne croyant pas à ce qu'il voyait, il avança lentement. Il n'avait pas entendu la porte de la classe s'ouvrir, mais il vérifia quand même. Une rapide inspection confirma ses soupçons.

Vide. Aucun herbivore de quelque espèce ne se cachait là. Il n'était pas humainement possible d'avoir atteint le bout du couloir dans l'unique seconde qu'Hibari avait perdu de vu sa proie. Et les fenêtres étaient fermées, coupant court à toutes suppositions d'un saut désespéré.

La conclusion s'imposait d'elle-même. L'herbivore avait disparu.

Hibari ne bougea pas pendant un moment, prit dans ses pensées. Il n'arrivait ni à accepter, ni à réfuter ce qui venait de se passer. C'était impossible de pouvoir lui échapper ainsi, et pourtant, le couloir était aussi vide que possible. Lui seul était là.

Au bout d'un moment, son expression s'assombrit et un nouveau sourire, plus carnassier que jamais apparut sur son visage délicat.

Comme il aimera punir cet herbivore comme il se doit quand il le retrouvera.

Hibird s'envola et pépiant tandis qu'Hibari se retournait, sa veste s'envolant telle une cape derrière lui.


Mukuro bâilla copieusement en s'étirant avant de reprendre sa position contre l'épais tronc de l'arbre. Lui et son gang n'étaient pas allés à ce spectacle que la plupart de ses condisciples appelaient "match", et que lui surnommait "perte de temps". Il préférait largement le calme relatif de cet endroit du campus.

- Qu'ils sont bruyants-pyon ! Se plaignit Ken.

- Ken. Tu l'es plus qu'eux, souligna Chikusa.

- Mais, Kaki-pii ! Ils gênent la sieste de Mukuro-san !

Chikusa soupira et se tut. Mukuro ricana. "Relatif" était le mot clé.

Il pencha la tête tout en s'installant plus confortablement. Les ombres de l'arbre, provoquées par le soleil de ce début d'été étaient de véritables bénédictions. La chaleur était déjà trop étouffante pour s'embêter à aller en plein soleil mourir de déshydratation ou d'insolation. Des fous, sûrement pour s'imposer volontairement cette torture. Ils étaient tellement mieux ici.

Mukuro sourit en fermant ses yeux vairons. Les cheveux d'un violet foncé, remontés par derrière, un visage sans autre défaut que l'étrange couleur sang de son œil droit, il pourrait attirer du monde, si ce n'était son affreuse perversion de l'esprit, et le plaisir certain qu'il prenait dans le malheur des autres. Il avait déclaré la guerre au Carnivore de Namimori, principalement en ne portant pas l'uniforme de l'école, mais celui d'un autre collège, parce qu'il affirmait qu'il lui allait mieux.

Mais il était aussi une des rares personnes à pouvoir égaler Hibari par la force. Ça et son esprit tordu lui avait valu le surnom de Démon de Namimori. Un surnom qu'il appréciait et qu'il entretenait précieusement. Les seules personnes à pouvoir l'approcher sans craindre grand-chose était ses deux amis d'enfance, Ken et Chikusa, et sa petite sœur, Chrome.

D'ailleurs, en parlant d'elle… Mukuro rouvrit les yeux et balaya du regard son groupe. Ken, ses cheveux blond sale en bataille, et sa cicatrise en travers du visage, Chikusa, ses lunette et son visage inexpressif… Elle n'était pas là.

- Où est passé Chrome ?

Les deux compagnons se tournèrent vers leur ami et ce fut Chikusa qui leur répondit.

- Elle est partie chercher des jus de fruits, Mukuro-sama.

Il hocha la tête et se rallongea. Elle reviendrait bientôt. Et il ne fallu pas beaucoup de temps en effet pour qu'une jeune collégienne apparut. Portant l'uniforme de la première année, aux cheveux bleu foncé, avec un bandeau sur l'œil droit, elle accourait vers eux. Ken la réprimanda, comme à son habitude.

- Qu'est-ce que tu as fait-pyon ? Tu as inquiété Mukuro-san !

Chikusa aussi se tourna vers elle s'attendant à ce qu'elle s'excuse inutilement et leur donne leur jus de fruit. Mais au contraire, elle les passa sans les voir pour s'arrêter devant Mukuro, et elle s'agenouilla. Mukuro n'ouvrit qu'un œil, surprit lui aussi par ce comportement inhabituel.

- Mukuro-nii… Il est encore là…

Mukuro se redressa et demanda en soupirant.

- Encore ? Mais tu crois voir ce fantôme partout, mais tu es la seule à le voir, pourtant…

La réaction de Chrome en surprit plus d'un. Elle prit son frère par la main et l'entraina de force vers le stade. Interloqué, Mukuro ne réagit pas. Le chemin fut court, et quand il allait l'interroger…

- Enfin, Chrome, qu'est-ce que-

- Là !

Elle le coupa en indiquant un endroit près des vestiaires des clubs sportifs. Mukuro balaya l'endroit et son regard s'arrêta sur une silhouette solitaire. Elle était plutôt éloignée, et la seule chose qui était clairement visible était sa petite stature et ses cheveux d'un châtain lumineux. Mais les yeux expérimentés de Mukuro s'écarquillèrent. Ce qu'il voyait clairement aussi, c'était la légère opacité de cette personne, prouvant sans conteste qu'elle n'était pas humaine.

Ken et Chikusa arrivèrent à ce moment là, et Chikusa prit la parole avant que Ken explose.

- Chrome ?

- Il est là, fit-elle en se retournant.

- Qu'est-ce que tu racontes encore comme mensonge ! Je ne vois rien !

- Il est pourtant bien là, lui dit Mukuro, mettant un terme à cette stupide querelle.

- Mukuro-sama ?

Le Démon se retourna et fixa brièvement ses amis. Il hocha la tête.

- Il semblerait que Chrome ait vu juste. Et c'est le cas de le dire, kufufu…

Il y eut une exclamation surprise, et tous se retournèrent.

Cette fois, aucun d'entre eux ne virent la silhouette du garçon qui était là auparavant. Même ceux avec un certain pouvoir spirituel.


"Ce fut un EXTRÊME match ! ! !"

C'était la pensée de Sasagawa Ryohei, capitaine du club de Boxe. En troisième année au collège, il était bien entendu venu encourager un de ses kôhai les plus prometteurs. Il aurait bien aimé le recruter dans son club de boxe, mais sa passion était dans le base-ball, et ça, Ryohei le comprenait et le respectait.

- Ce fut un bon match, hein, Hana-chan ?

Ladite Hana hocha la tête.

- D'autant plus que l'on a gagné.

- Oui, ce home-run de Yamamoto-kun était splendide !

- Il était EXTRÊME ! ! !

Hana se boucha les oreilles en grimaçant alors que son amie gloussait. Elle était, elle, habituée depuis longtemps aux explosions aussi soudaines que bruyante de son frère. Il était encore plus bruyant après avoir passé un très bon après-midi.

Soudain, un mouvement attira l'attention de Kyoko. Elle s'arrêta, et pencha la tête sur le côté.

- Tiens. Ils ne sont pas de notre collège ceux-là.

Son amie et son frère ainé s'arrêtèrent et regardèrent du côté des lavabos, où un groupe de quatre personnes semblait discuter vivement. Hana regarda à son tour le groupe, et dit lentement :

- C'est vrai, cet uniforme n'est pas le notre, mais je crois que c'est le gang Kokuyo.

- Le gang Kokuyo ? De la bourgade d'à côté ?

- Oui, c'est ça. Ils sont bien de notre collège, regarde bien, ils ont l'écusson de Namimori. Mais tu sais, c'est le groupe suicidaire qui tient tête à Hibari. Il refuse de porter l'uniforme réglementaire.

- Ooh ! C'est ça. Je reconnais le gars à la tête d'ananas. C'est Mukuro machin-truc. Un gars extrême. Il porte sur les nerfs d'Hibari, et réussi à le combattre.

Les deux plus jeunes pâlirent.

- Effrayant, frissonna Hana.

Kyoko se contenta d'hocher la tête.

Ils continuèrent leur chemin en silence, chacun prit dans ses pensées. Soudain, une silhouette floue attira le regard de Ryohei. Elle était en train de courir dans les buissons, semblant fuir quelque chose. Ryohei voulu naturellement se rendre utile:

- Oh ! Toi ! Besoin d'aide ? Cria-t-il, surprenant ses compagnons.

Mais la personne ne fit que s'arrêter brièvement avant de s'enfuir de nouveau, encore plus vite.

- Onii-chan ?

- Ça ne va pas la tête ? Qu'est-ce qui te prend d'hurler comme ça à l'improviste ?

- Je voulais voir si la personne qui courait n'avait pas besoin d'aide ! C'est normal, non ?

Kyoko et Hana échangèrent un regard inquiet. Ryohei fronça des sourcils, et demanda:

- Quoi ?

Kyoko prit doucement la parole.

- Il n'y avait personne dans les fourrés, Onii-chan…

- … Quoi ?

- Je crois que le soleil t'a un peu trop tapé sur la tête, sempai… Tu délires.

Ryohei allait démentir violement, mais l'air soudain inquiet de sa petite sœur l'en dissuada. Ses instincts protecteurs prirent le dessus, et il éclata de rire.

- Moi, prendre un coup de soleil sur la tête ? C'est EXTRÊMEMENT pas possible, Kurokawa-san ! Je le prouve en faisant le tour de l'école à l'EXTRÊME ! ! ! OOOOH !

Et il partit sans préavis à une vitesse… Extrêmement rapide. Hana soupira en secouant la tête alors que Kyoko souriait, rassurée.

Dans les buissons, la silhouette avait depuis longtemps disparu.


Juste avant la tombée de la nuit, alors qu'il avait enfin échappé à ses fans déchaînés, Yamamoto arriva aux limites du campus, dans la direction où était le jeune homme qui l'avait inspiré. Mais il n'y avait personne, et pas la moindre trace d'une quelconque présence humaine.

Il se tint là un moment, immobile et pensif. Et puis, en se grattant la tête, il s'apprêta à repartir, quand un éclat blanc l'interpella. Il s'approcha et s'agenouilla. En tendant la main, ses yeux s'écarquillèrent. Il rétracta son bras, sa main contenant un objet rond qu'il connaissait très bien.

La balle qui avait servit pour le home-run gagnant.

Il se redressa et garda la balle précieusement dans sa poche.


Hibari avait eu beau interroger de nombreux deuxième année, parfois violement, personne ne semblait connaitre l'élève inconnu. Il avait dû demander à Kusakabe de lui apporter les dossiers des étudiants de seconde année. Mais les consulter tous prendrait énormément de temps, et il n'avait pas que ça à faire. Il devait continuer de faire régner l'ordre dans son cher collège, et était en charge d'autres corvées administratives. Pas amusant, mais indispensable.

Et comme il semblait être le seul à savoir à quoi ressemblait l'élève, il était le seul à pouvoir consulter efficacement ces archives.

Hibari soupira. Autant il aimait les chasses longues, autant celle-ci semblait ennuyeuse.


Mukuro était inquiet. Il n'avait pas voulu pour sa sœur que ses pouvoirs se développent. Et encore moins au point qu'elle soit capable comme lui et leur frère ainé de voir physiquement un esprit. Eux deux avaient voulu la préserver. Certains esprit étaient très belliqueux, et étaient particulièrement attiré par ceux avec un grand pouvoir comme eux.

Heureusement, cet esprit là ne semblait pas avoir de rancœur envers ce monde. Il n'avait encore attaqué personne, et aucun événement paranormal ne s'était déroulé dans l'école. Aucun coup sourd, ni de portes qui se ferment et s'ouvrent chaotiquement, ou des problèmes électriques.

Mukuro se fit cette réflexion d'ailleurs. Cet esprit semblait, s'il devait le décrire, plutôt vide. C'était étrange, car il n'avait jamais encore rencontré quelqu'un comme ça.

Il se demanda ce que le sort leur réservait.


Ryohei, sans prévenir, revint là où il avait vu la personne s'enfuir. Mais il n'y avait aucune trace que quelqu'un se trouva ici. Ni trace de pas, ni branche brisée.

Il se demanda si finalement sa sœur et son amie n'avaient pas eu raison…


Heureusement, ou malheureusement, le nombre de personne ayant aperçu une silhouette disparaissant rapidement augmenta significativement en quelques semaines. Et personne ne semblait connaitre cette mystérieuse personne.

Très rapidement, la rumeur d'un fantôme couru dans le collège.

 

X3

Alors, vous aimez le début ? Aucune crainte ! Je vous l'ai dit, les autres personnages vont arriver.

Juste une question ! Est-ce que j'ai bien décrit la partie de base-ball ? Je pense m'être débrouillé pour que se soit clair même pour les non initié, mais connaissant moi-même le jeu et ses règles, je ne suis pas la meilleure personne pour juger.

Merci de me dire votre avis sur cette description, et sur le reste bien sûr ! La suite arrivera, j'espère bientôt. Mais je ne vous donnerais pas de date, car je ne fais pas de promesse que je ne suis pas sûr de tenir. XP

Le fantôme de Namimori Suivant


2 votes. Moyenne 5.00 sur 5.

Commentaires (11)

1. egyptian_chabine (site web) 2012-09-19

Ouh la làààààààààààààà

Comme d'habitude je suis fan de tes fic sur Reborn et l'intrigue est vraiment INTRIGUANTE!!

On est bien mis dans l'ambiance, avec l'arrivée de nombreux personnages de la série. Au départ tout est super tendu parce qu'on supporte bien Takeshi dans son match dont il est le point fort majeur de sa Team. JE me demandais quel était le lien avec le titre xd

Et puis Hibari-sama est toujours aussi classe même déconcerté, j'adore!! j'ai hâte de voir ce que a va donner pour la suite XD

2. Lascka (site web) 2012-10-31

^^
Cette fic est assez spécial, elle m'a été inspiré par plusieurs histoires et j'espère arriver à les mixer façon Reborn. Bon, apparemment, je maitrise assez le fandom pour m'en sortir avec les honneurs ! '^'
Quand au résumé... Tu l'as piqué du site internet ou je publie (publiais, j'ai plus le temps en ce moment !!! TT.TT) régulièrement des histoires, et c'était une discussion entre eux et moi. C'est normal que tu ne comprennes pas de quoi je parle ! XD

3. egyptian_chabine (site web) 2012-11-08

hum xd

tant pis je vais publier la suite quand même mdr xD

4. Kywi 2012-11-12

Bon encore une fois une fic merveilleusement bien écrite, des personnages géniaux, et une histoire à couper le souffle. Pour la description du baseball, je suis une débutante enn la matière et j'ai très bien compris :P
De plus toujours aussi peu de fautes, continue Lascka-chan ! ~~

5. egyptian_chabine (site web) 2012-11-12

mdr xD la traqueuse de fautes te félicite sois en fière mdr xDDD

6. Kywi 2012-11-12

xD "traqueuse de fautes"... à ce point ? o.o' Je suis juste une correctrice bénévole venue sauver le monde de l'aveuglement par vue d'erreurs de scripte. '-'

7. egyptian_chabine (site web) 2012-11-13

mdr mais LOL xDDD

8. Kywi 2012-11-13

^^

9. egyptian_chabine (site web) 2012-11-13

J'adore l'intrigue mdr je me demande bien où elle veut nous emmener lascka '-'

10. Lascka (site web) 2012-11-23

Jusqu'au bout du monde, ma chère Aki, et rendue là-bas, je vais vous pendre et vous laisser balancer dans le vide intersidéral. '-'

Nan, je plaisante... Enfin, on verra rendu là-bas, n'est-ce pas ? :3

Si vous voulez corrigez mes fautes, ne vous gênez surtout pas ! Je lis et relis mes fics en traquant la moindre faute d'autograffe car je déteste ça, mais j'ai encore beaucoup de progrès à faire !

Courage mes deux plus fidèles lectrices ! XD

11. egyptian_chabine (site web) 2012-11-26

mdr merci merci XDDD

C'est dur pour chacun d'entre nous u_u

On voit plus facilement les fautes des autres que les nôtres, c'est bien connu '-'

Voir plus de commentaires
Vous devez être connecté pour poster un commentaire

Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

Veuillez respecter le travail que nous effectuons à la sueur de notre front :D!

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site