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Chapitre 2

Drôle de missives

Petit mot de l'auteur:

Voilà le deuxième chapitre, suite directe de la song-fic.

Attention ! Il y a, ici, des risques de spoil. Il faut suivre assidument les scans pour ne pas avoir de découvertes prématurées.

Bonne lecture !

Fin du mot de l'auteur


Tsuna retint un gloussement en voyant son tuteur et le plus grand hitman du monde se détendre aussi facilement alors qu'un combat rugissant avait lieu à quelques pas d'eux. Mais il savait qu'il était malgré tout sur ses gardes, et pourrait éviter tous projectiles lancés dans sa direction.

Par erreur, bien sûr. Personne n'oserait faire un mouvement aussi suicidaire volontairement… Bel avait essayé, une fois, dans sa folie… On ne l'avait pas vu pendant un mois après ça, et Reborn n'avait jamais voulu parler de ce qui c'était passé. De son côté, Bel blêmissait et évitait le sujet, ou lançait des couteaux selon l'interlocuteur. Notez que la deuxième solution était la plus utilisée, vu que le seul qui s'amusait encore à lui poser cette question était Fran.

Il regarda avec un regard doux sa famille. Natsu, sur ses genoux se mit à ronronner. Le sourire de Tsuna s'élargit et il caressa sa boite-arme, toujours aussi sensible à son humeur. Il n'était pas aveugle, loin de là. Très loin de là. Comment aurait-il pu l'être ? C'était son travail de savoir toujours tout de ce qui se passait dans le monde de la mafia et des civiles, et encore plus dans sa famille. Et puis, comment pouvait-il manquer une chose aussi évidente avec son Hyper Intuition ?

Il ne pouvait pas. Pendant très longtemps, il ne su pas comment réagir, alors il continua à se comporter comme d'habitude. Mais avec le temps, son problème ne fit qu'empirer. Oui, les sentiments que sa famille avait pour lui étaient partagés. Il se souciait de chacun d'eux de manière égale, et bien loin de la simple amitié ou d'un platonique respect. Il les aimait. De tout son cœur.

Mais il ne pouvait pas choisir. Ce choix le rendrait misérable, et avec lui le reste des personnes qu'il aimait. Les autres auraient le cœur brisé, et celui qu'il aurait choisi serait malheureux, car il ne pourrait jamais vraiment posséder le boss. Et puis, même s'il devait choisir, il ne saurait pas qui prendre. C'était un choix impossible.

Le Tsuna adolescent c'était miné sur ce sujet pendant des jours et des jours, jusqu'à tomber malade et inquiéter les autres, et se sentir en réponse, encore plus coupable. Ce problème n'était effectivement pas nouveau. Mais après des années de réflexion, il était maintenant persuadé que la situation telle qu'elle était, était la meilleure. D'un côté, ça assurait la fidélité de sa famille (et donc des plus dangereuses personnes au mondes, ce qui n'était pas négligeable…), et de l'autre, il pouvait donner son affection à tout le monde, en parts égales.

Et c'était, en tant que Ciel des Vongola, le rôle qu'il préférait.


Il secoua légèrement la tête et se remit au travail. Il y avait beaucoup de courrier aujourd'hui, des rapports de missions, qu'il lirait plus tard, des invitations à des fêtes (Tiens, Dino avait décidé d'inaugurer un nouveau ranch ? Ça vaudrait peut-être le coup d'y aller… Si Onii-san ne semait pas cette fois la panique dans les bêtes, bien sûr…), et d'autre courriers, quelques menaces de mort, des demandes d'accords ou d'alliance, et… Tiens ?

La lettre d'un blanc immaculé avait le sceau des Millefiore au dos. Byakuran, sans ses pouvoirs et la connaissance des milliers de mondes alternatifs, grâce au sceau que les Arcobaleno du futur avaient infligé aux anneaux Mare, n'avait pas développé son besoin de conquérir le monde. Il avait, tout de même, été choisi par les Cervello pour porter la Mare Ring.

Au début, les rapports entre les deux familles avaient été tendus. Ses gardiens n'avaient pas oublié le futur qu'ils avaient vu et sauvé, ni le destin de Tsuna dans son cercueil. Même si tout ça c'était révélé une fausse mort, le traumatisme avait été profond.

- Même si c'était une fausse mort, tu t'es quand même fait tuer, Dame-Tsuna, avait argumenté Reborn.

Tous les autres avaient approuvé, et Tsuna avait soupiré. Et leur avait expliqué, lentement, longuement, avec résolution que le Byakuran de ce monde n'avait rien fait, et qu'il ne comprendrait pas pourquoi on le traitait aussi mal, et que toute cette affaire ne ferait que provoquer une nouvelle guerre.

Et il en était hors de question.

Alors il avait organisé des réunions avec la famille Millefiore avec l'interdiction formelle d'y aller seul (Tsuna avait levé les yeux au ciel, mais ils l'avaient ignoré…), et avait vu des visages familiers. Genkishi, par exemple, avait quitté la famille Giglio Nero (sans bain de sang) pour retrouver Byakuran. Les autres Couronnes funéraires étaient aussi présentes, sauf Ghost, bien sûr.

La première entrevue fut assez… Insolite… Et c'était un mot faible. Tsuna pouvait sentir les regards meurtriers que ses gardiens dardaient sur les pauvres Millefiore, qui eux ne comprenaient rien à cette hostilité ouverte. Tsuna avait écourté le rendez-vous, et à peine sorti de l'immeuble, avait passé un sévère savon à ses gardiens surprotecteur. Il ne l'avait pas vu, mais Bluebell, toujours aussi impulsive, les avait suivis pour les engueuler, s'échappant de la prise de Zakuro, et avait tout entendu.

Heureusement, Tsuna n'avait rien évoqué du futur, et avait seulement parlé de leur comportement impossible et franchement incompréhensible. Elle avait bien sûr tout rapporté à son boss, qui avait recontacté Tsuna. Au téléphone, Le Vongola s'était excusé mainte fois pour le comportement outrageux de ses gardiens et avait demandé le pardon de Byakuran. Qui l'avait accepté en échange d'un dîner en tête-à-tête.

Tsuna avait beaucoup hésité. Déjà parce que, lui aussi quelque part, craignait un peu un nouveau piège. Et puis sa famille serait furieuse… Il frissonnait déjà en pensant à la punition que Reborn lui ferait subir.

Il s'était décidé, il y était allé. Et tout c'était finalement bien passé. Jusqu'à son retour. Byakuran l'avait raccompagné au manoir, où était en train de s'organiser une battue pour retrouver le Boss manquant (oui, il n'avait bien sûr, pas pu prévenir ses Gardiens…), et tous s'étaient arrêté, bouche bée, en voyant le jeune japonais descendre de la limousine et serrer la main à Byakuran.

Qui l'avait attiré vers lui pour l'embrasser sur la joue.

Rougissant, conscient des hurlements de fureur qui rugissaient derrière lui, Tsuna avait répondu à la marque d'affection, et avait attendu que le boss s'éloigne pour se retourner et faire face à sa propre famille. Tout en rassemblant son courage.

Pendant qu'il se dirigeait vers sa chambre, il ignora les remarques de ses amis. Et rendu à sa chambre, il se retourna et dit clairement :

- Ce soir, je n'ai pas risqué ma vie une seule seconde. Par contre, j'ai réparé la bêtise que vous aviez faite dans votre obstination aveugle. Maintenant, merci de me laisser en paix, j'ai sommeil.

Et il avait refermé la porte. Aux nez de plusieurs mafieux éberlués.

Ils se revirent souvent, et assez étrangement, s'entendaient particulièrement bien. Une alliance fut rapidement conclue, et la famille de Tsuna dut admettre, à contrecœur, qu'il avait, encore, eu raison.


Et maintenant, voilà qu'il recevait cette lettre. Il était plutôt intrigué, car il savait que Byakuran préférait les conversations téléphonique, ou entre webcam, sur un réseau sécurisé à la fois par les Vongola et les Millefiore. Autant dire, inviolable. Alors qu'une lettre pouvait être facilement interceptée.

Fronçant légèrement les sourcils, il l'ouvrit immédiatement et prit la lettre. Elle était accompagnée d'une fleur d'orchidée blanche séchée, mais qui avait parfumé agréablement le mot.

Il lit.

Ses yeux s'agrandirent.

Il avait machinalement attrapé sa tasse de café, et bu quelques gorgées. Il le regretta.

Il cracha tout ce qui restait dans sa bouche et s'étrangla.

Il n'arrivait pas à y croire…

C'était trop…


Reborn fut interrompu dans sa rêverie par le bruit caractéristique de quelqu'un qui crachait tout ce qu'il avait dans la bouche avant de tousser et cracher ce qui s'était glissé dans les poumons. Il sursauta et se tourna vers Tsuna, qui s'était levé et était penché sur le côté. Il remarqua dans sa main droite, celle sur le bureau, un papier étroitement serré, alors que l'autre était sur son torse pour l'aider à reprendre le contrôle.

Mais il oublia rapidement ce détail insignifiant pour se lever précipitamment et tapoter le dos du jeune Boss. Les Gardiens l'entouraient, maintenant. La Varia n'était pas loin, et les Arcobaleno présents (Colonnello, Lal et Viper) étaient derrière lui. Tous à la fois inquiets et intrigués.

Il fallu plusieurs minutes pour que Tsuna reprenne son calme et sa respiration. Il tremblait légèrement. Alors que Reborn allait demander des explications, il fut interrompu par un bruit incongru. Un rire.

Tsuna ne put se retenir plus longtemps. Dès qu'il put avaler assez d'air, il se mit à rire, rire, rire !

C'était trop comique ! ! !

Et il ria, à en pleurer et à en avoir mal au ventre. Sa famille, autour de lui, le regardait comme s'il était devenu fou. Mais attendait, pas si patiemment que ça, des explications. Reborn nota qu'il tenait toujours aussi fermement le papier dans sa main.

Au bout d'un long moment, Tsuna se reprit. Mais il avait encore les traces de larme sur ses joues et un grand sourire jusqu'aux oreilles. On sentait que son fou-rire n'était pas encore bien maitrisé. Avant qu'on ne lui demande des explications, il prit la lettre et la relut, pour être sûr. Son sourire, si c'était possible, s'élargit encore plus.

Il s'essuya les yeux, et commença.

- J'ai reçu une lettre de Byakuran.

Tous se tendirent. Ils n'avaient jamais réussi à aimer ce type, malgré tout…

- Vous n'allez jamais vouloir le croire, rajouta Tsuna.

Il y eut quelques regards échangés, interrogateurs, suspicieux, pas vraiment inquiets, mais quelque peu préoccupés. Qu'est-ce qui avait pu déclencher ce genre de réaction ? Tsuna leur montra la lettre, et dit.

- Il me demande en mariage.

Il y eu un long, très long silence. Lourd, très lourd. Vous savez, ce genre d'impression que vous avez quand vous regardez une mèche directement reliée à un tonneau de dynamite se consumer, avec un "pchhh"… Et bien là, c'était remplacé par les cris des oiseaux, et ce n'était pas un simple baril d'explosif. Non ! C'était une brochette des plus puissants mafieux du monde. Autant dire qu'il n'y avait pas qu'un peu de poudre, mais une véritable réserve…

Qui finit par exploser quand la mèche, c'est-à-dire les mots de Tsuna, entrèrent dans leur cerveau, c'est-à-dire la réserve de poudre.

- QUOIIIIIIIII ! ! !

Ils hurlèrent, rugirent, pestèrent, maudirent et utilisèrent plusieurs langues pour exprimer leur sentiments dans un vocabulaire coloré. Avais-je oublié de dire qu'ils étaient aussi les plus bruyants ? Tsuna apprit ce jour là d'intéressantes expressions, que je ne vous rapporterais pas.

Ils finirent par se calmer, reprendre le contrôle de leur souffle et de leur intention de tuer pour se tourner vers leur boss, leur ami, leur ciel, mais encore plus, celui qui possédait leur cœur. Son sourire avait évolué dans une version plus douce, mais était toujours aussi lumineux. Après la rage, ce fut la peur qui les envahit. Et si…

Comme s'il lisait dans leurs esprits, ce qu'il était hautement probable, il secoua doucement la tête avant de les fixer et de pencher la tête.

- Non, je ne vais pas accepter.

Leur soulagement était presque palpable. Leurs épaules se détendirent visiblement, et certains ne réussirent pas à étouffer leur soupir de soulagement. Reborn, se maudit, mais posa la question.

- Pourquoi ?

Il reçu quelques regards noirs. Peu importe la raison ! C'était très bien comme ça ! Ne lui donne pas d'autre occasion d'y penser !

Il pouvait entendre les pensées des personnes qui l'entouraient, et qui ne lui souhaitaient pas de bonnes choses…

- Et bien, déjà, je ne l'aime pas de cette manière, répondit Tusna. Je l'apprécie beaucoup, encore plus quand il n'essaye pas de me tuer, mais pas de cette manière là.

Certain ricanèrent brièvement, d'autre "humph-èrent". Reborn insista.

- Pourtant, ce serait une bonne occasion de rapprocher nos deux familles, de manière permanente… Une telle alliance… Et puis, on ne se marie pas par amour, dans la mafia… Pas souvent.

Tsuna ferma les yeux, et leur angoisse augmenta.

C'était vrai. Mais…

Il les fixa droit dans les yeux, droit dans leur âme.

- Mais j'aime trop ma famille pour leur faire subir une épreuve pareille, n'est-ce pas ?

Comprenant le sous-entendu, Beaucoup rougirent ou détournèrent les yeux. Quand il eut calmé le rougissement qui jurait avec la couleur azur de ses yeux, Colonnello lui demanda, intrigué.

- Mais pourquoi riais-tu autant, kora ?

Tsuna étouffa un gloussement avant de répondre en rigolant.

- Et bien, je trouve ça vraiment très ironique que la personne qui me haïssait assez pour me tuer dans le futur, m'aime maintenant assez pour vouloir m'épouser !

Et le rire de Tsuna de retentir une nouvelle fois dans le ciel de l'Italie, amusé par tout ça.


Quelques jours plus tard, un immense paquet arriva au manoir des Vongola, adressé à Tsunayoshi.

Intrigué, il s'approcha. C'était rare de recevoir un paquet aussi gros. Uri, curieux, s'approcha et tapota sur le côté du grand paquet. Il avait l'habitude de la poudre avec son maitre, en fait, il connaissait l'odeur de la plupart des choses capable d'exploser… Aussi savait-il que ce n'était pas une bombe. Il restait, ceci dit, très curieux. Mais quand il s'approcha, le paquet tressaillit. Il sauta trois mètres en l'air et en arrière en feulant. Son maitre et ses amis eurent une réaction similaire. Ils se positionnèrent en cercle devant Tsuna, qui avait allumé sa flamme.

Mais avant que quiconque n'eut le temps de réagir une masse blanche sortit du paquet, accompagnée de nombreux flocons de polystyrènes.

- Tsu-chaaaaaaaan~ ! ! !

Éberlué, ils virent le très respecté et très craint boss des Millefiore regardait avec frénésie autour de lui avant de trouver Tsuna et de se précipiter sur lui, l'enlaçant autour de la taille. Sans se rendre compte qu'il frôlait de très près la mort, il se mit à geindre :

- Dit, Tsu-chan ! Pourquoi tu as refusé ma proposition ?

Alors que Tsuna essayait de desserrer la prise que Byakuran avait sur lui, tout en surveillant ses fumants Gardiens, il ne se posait qu'une seule question.

Comment le tri du courrier, très prudent quand ça concernait directement le boss des Vongola, avait loupé une chose pareille ?!

Enfin, ça faisait désormais partie des choses quotidiennes qui lui arrivaient dans sa vie.

Et il ne le souhaiterait autrement pour rien au monde.


FIN

Et voilàààà…

Je vous avais prévenus. Inutile et stupide, mais je me suis bien amusée, et j'espère que vous avez partagé ma bonne humeur !

Merci de prendre le temps de commenter ! Toute critique est bonne à prendre ! Et n'oubliez pas que ça nourrit l'auteur ! ^^

Bye !

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-05

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