Chapitre 2

Note de l'auteur: Non je ne me suis pas trompé dans la rédaction. J'espère que ça ne vous choquera pas =) .

         La sonnerie retentit à travers le bâtiment annonçant la fin du cours pour le suivant. Nous étions restés plantés là tous les deux. Au son de la cloche, Aya fût légèrement surprise. Je l'observais toujours avec un air interrogateur. Elle se retourna vers moi. En un regard je compris qu'il était temps de retourner en cours. Nous nous dirigeâmes vers notre classe en silence. Je ne pouvais m'empêcher de l'observer du coin de l'œil en route. Pourquoi a-t-elle dis qu'elle ne voulait rien ? Je me souviens de cet homme venu nous rendre visite une semaine plutôt. Un gars de la WXpéria Corporation, il était accompagné d'une New Wilders. Aya n'était pas là, elle dormait. Je n'ai pas voulu la réveiller. Mes parents et moi étions dans le salon réservé aux visiteurs. Nous avions écouté ce qu'il avait à nous dire. Il n'a pas cherché à voir Aya. Il n'a pas prononcé son nom, il l'a toujours appelée le « sujet n°0666 ». Je me rappelle bien de lui, il était assis dans le fauteuil bleu près de la fenêtre qui donnait sur le jardin. Il était habillé en costume, chemise bleue mais avec une blouse blanche par dessus. Le visage pâle, deux longues mèches lui arrivant au milieu du visage, de chaque côté de ses yeux. L'arrière de sa chevelure était en brosse court tenu par du gel.  Ces yeux ambre profonds nous regardant, contrastés avec ses cheveux argenté.

–                    Merci de me recevoir, merci ! Je suis Shuichi Tanaka. Professeur en  science au laboratoire de la WXpéria Corporation. Je me permets de vous déranger, pour vous rappeler que le sujet n°0666 doit nous rejoindre le jour de ces dix huit ans. Ceci à des fins d'examens pendant une année. Elle réintégrera votre foyer à l'âge de 19 ans disait- il le plus clairement possible.

Je me souviens de ces mots. Avant que je ne puisse penser à la suite, nous arrivâmes en classe. Le professeur n'était pas encore arrivé. Nous nous installâmes. Deux minutes après le directeur du Lycée entra dans la classe. Tout le monde se retourna vers lui en le saluant comme il se doit. Celui-ci était un petit homme à lunette. Il avait une tasse de thé à la main comme à son habitude.

–                    Ohayo ! Je suis venu vous présenter notre nouvel infirmier. Il s'interrompit et leva la main avec sa tasse vers la porte. Monsieur Mishimitsushi Ringo veuillez l'accueillir convenablement.

Mon sang ne fit qu'un tour. Que diable venait-il faire ici ? Mon cousin de 26 ans. Je le vis entrer, l'air joyeux. Ces cheveux châtains en bataille et les yeux bleus brillants, un  grand sourire aux lèvres.

–                    Merci Monsieur le Directeur lança-t-il. Bonjour à tous! Je suis Mishimitsushi Ringo pour vous servir. Surtout à vous jeunes hommes fit-il un sourire charmeur.

Une vision d'horreur me traversa l'esprit, je l'imaginais palper les fesses du directeur, un stéthoscope autour du cou, des lunettes grossissantes et surtout une belle tête de pervers. Je faillis tomber dans les vapes.

C'est alors qu'il me vit et me fit un grand signe de la main en bougeant son popotin de droite à gauche.

–                    Kyohei-Chan ! Kyo-chan! Ça faisait longtemps, disait-il la bouche en cul de poule. On pourra se voir plus souvent, Ah ah ah !

Je le regardais complètement livide. La classe entière nous regardait lui et moi comme un match de ping-pong. Surement que tout le monde s'attendait à ce que je lui réplique un truc. Il n'en fut rien, une fois son discours fini le directeur et lui partirent vers d'autres classes. Je crus mourir sur place une fois la porte refermée. Takeshi et Daisuke me regardèrent avec un sourire en coin qui voulait tout dire.

Aya me dévisageait l'air inquiète. La seule pensée que mon cousin homosexuel puisse venir me taper la honte ici me glaça le sang. Je dus me ressaisir car voir deux yeux verts émeraudes qui me fixaient, attendant, surement que je vienne à tomber dans les pommes, pour aller à l'infirmerie me faire ausculter par Ringo. Non vraiment, je n'en ai pas envie. 

–                    C'est quoi le problème ? Me demanda Takeshi.

–                    Euh... disons que sa présence me met mal à l'aise. Si tu savais ce qu'il est capable de faire lui répondis-je les bras ballants, la tête en arrière, les jambes tendues sur ma chaise.

–                    C'est si terrible que ça ? Renchérit Daisuke.

–                    Pire, il me met toujours dans des situations où je passe pour un pervers aux yeux des filles, lançais-je déprimé, mon âme me sortant de la bouche comme un macchabé.

 Aya me regardait avec des yeux ronds et des gouttes de sueurs sur le front.

–                    Ringo-san est gentil ne vous en faites pas maître, me rassura Aya avec un sourire serein mal assuré en voyant mon expression cadavérique. 

Nous la regardions un peu perplexe. Elle ne parlait jamais beaucoup en présence d'autre gens. Mais bon ça prouvait au moins qu'elle était vivante et que ce n'était pas un robot. 

–                    Mah... Bien Aya-chan à raison je suppose, dit Daisuke avec un sourire.

–                    Aya-chan tu devrais parler plus souvent, rigola Takeshi. Hum, ça fait de l'effet à Daisuke.

–                    Hééé! Enfoiré qu'est ce que tu racontes. Va te pendre rétorqua celui là en étranglant à moitié Takeshi qui rigolait comme un tordu. 

En les regardant se battre  je ne pus m'empêcher de rigoler aussi. Aya nous scrutait les oreilles en alerte. Visiblement elle n'avait rien compris. C'est mieux ainsi. Pourtant elle souriait bien que tout ceci n'avait aucun sens pour elle. J'ai beau la regarder, je ne me vois pas sans elle même si ce n'est qu'une année. Elle m'a apporté beaucoup de choses. Grâce à elle j'ai su que les amis existaient. Je ne sais pas pourquoi mais depuis quelques temps je ressens des choses bizarres à son égard. Je me demande ce que ça peut bien être. Puis cet homme là qui vient tout déranger pour rien. Pourquoi il veut absolument lui faire subir ça ? C'est impardonnable !

Je n'ai pas vu l'après-midi passer. Il est déjà 16h30. Il est temps de rentrer...   

         De retour à la maison j'ai vu Kyohei-sama s'assoupir dans le hamac du jardin. Il a dû avoir une journée épuisante. Après l'arrivé de Ringo-san, son stress a dû s’amplifier. «  C'est décidé je vais lui apporter une collation ! » me dis-je les oreilles droites, la queue se balançant frénétiquement. Je me précipitai dans la cuisine. Je mis dans un plateau un moelleux au chocolat servi avec un peu de chantilly et un grand verre de thé glacé. Agilement je rejoignis Kyohei-sama. Il dormait paisiblement, une brise légère faisait voguer ses mèches de cheveux. Délicatement je posai le plateau au sol. En me retournant, je ne pu m'empêcher de me pencher au dessus de lui, l'admirer me rendit heureuse. Mon coeur battait un peu plus chaque seconde. «  Pourvu qu'il ne se réveille pas, j'aurais l'air bien bête à le fixer comme ça. » me déclarai-je à moi-même. Dans son sommeil, il eut un léger frémissement et un soupir. Surprise je me pétrifiai, immobile, les oreilles en alerte, la queue raide. Rien, il ne se passa rien. Je pris la poudre d'escampette sans un bruit comme à mon habitude. Dans la maison, j'arrive à me déplacer aisément à pas de félin. Alors que dans les endroits auxquels je ne suis pas habituée, je suis maladroite.

    En me dirigeant vers la cuisine, je vis le Père de Kyohei rentrer du travail. Il avait trois gorilles en guise de protection. Oui en tant que chef Yakuza il prend beaucoup de précautions. Derrière lui suivait à ma grande surprise Ringo. Que faisait-il ici? Je les regardais s'approcher de moi au loin. Ils passèrent devant moi, pour aller dans le salon. Mishimitsushi-Sama me caressa la tête au passage comme il le ferait à un animal. Ringo s'arrêta près de moi et me tripota les oreilles.

–                    Ah si doux, si poilu ! Dit-il le regard ailleurs.

–                    Ringo-san vous me chatouillez, dis-je les joues légèrement rosies. 

Sans dire quoi que ce soit il partit rejoindre Mishimitsushi-Sama. Moi je me dirigeai dans ma chambre pour m'assoupir dans mon lit à peine installé.

  Dans le salon où se trouvait Mishimitsushi-sama et Ringo-san discutèrent. 

–                    Tu trouveras Kyohei dans le hamac à dormir comme une belette bretonne. Il faut vraiment que tu lui apprennes la vie future d'un homme Ringo. Moi je n'ai pas le temps avec mes fonctions de Boss, lançait le père de Kyohei. Et il partit dans une autre pièce sans demander son reste.

–                    Oui, tonton. 

Ringo se dirigea vers le hamac, il vit Kyohei endormit avec une expression irrésistiblement angélique. Ringo le regardait en souriant, son regard fut attiré par le plateau avec la collation. Il se pencha est senti une vague odeur féminine d'amour. 

–                    Aucun doute là-dessus, c'est bien ce à quoi je pensais depuis deux ans. Il va falloir agir là dessus. 

Il se retourna, regarda Kyohei et sans crier garde il le poussa. Kyohei tomba violemment au sol la tête dans le pâté. 

–                    KYO-CHANNNN! On se réveille ! J'ai à te parler mon beau cousin, s'écria Ringo tout sourire.

–                    Gné !! Quoi? Quoi ? Que se passe-t-il ? Demanda Kyohei la tête dans le coltar.

–                    Kyo-Chan ! C'est moi réveille toi.

–                    Quoi? Le temps que Kyohei réagisse, il scruta les horizons et vis le plateau repas et ensuite son cousin. Il le dévisagea et lui demanda : Mais qu'est-ce que tu fais là toi ? Le regard noir et suspicieux. Je ne suis pas de ton bord infâme babouin. 

–                    Mais non gros bêta tu ne m'intéresses pas voyons. Quoi que si tu n'étais pas de ma famille je t'aurai déjà sauté dessus rétorqua-t-il avec un air malicieux.

–                    Tu me fais peur espèce de tordu, répondis Kyohei le regard rond.

–                    Ne t'inquiète pas, je suis juste là pour te parler d’Aya-chan, rétorqua celui-ci avec un sourire hypnotique.

–                    Aya ? Souffla Kyohei perplexe. Je ne comprends pas. 

                                                                            A suivre (~'-')~